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Avec Kaïs Saïed, où va la Tunisie ? (3)
14/03/2024 | 12:39
13 min
Avec Kaïs Saïed, où va la Tunisie ? (3)


Par Mezri Haddad*


Pour son opinion sur ce qui se passe actuellement dans le pays, le philosophe Mezri Haddad a choisi de s'exprimer sur un média tunisien et propose, en exclusivité, pour Business News, une longue tribune que nous publions en trois parties, mardi 12, mercredi 13 et jeudi 14 mars 2024. 


 

De la haine de classe au virus de la discorde

Extirpé de la préhistoire, devenu premier-ministre par un caprice de l’Histoire, Béji Caïd Essebsi s’est empressé de libérer les terroristes pour emprisonner les patriotes susceptibles de lui faire de l’ombre. Elu président en 2014, et pour briller et fanfaronner, il devait aussi neutraliser d’une façon ou d’une autre tous les rivaux potentiels, afin qu’au royaume des aveugles, les borgnes soient rois. Mais il l’a fait à la manière tunisoise, conseillé par le plus vaniteux de cette caste, un certain juriste Robespierrien qui le poussait même à dresser des potences ! Depuis plus d’une année, c’est plutôt de manière inquisitoriale que l’on procède !  

Les arrestations arbitraires discréditent assurément la justice tunisienne, qui n’a jamais été auparavant aussi implacablement instrumentalisée. En outre, ses effets pervers sur l’économie du pays sont désastreux, puisque les hommes d’affaires, les chefs d’entreprises, les industriels et même les acteurs économiques les plus modestes sont tétanisés et s’abstiennent, par conséquent, de tout investissement dont la Tunisie a d’autant plus vitalement besoin que beaucoup d’entre eux ont déjà quitté le pays (2011-2015), ne supportant plus les grèves répétitives et le rançonnage, déjà à l’époque, par les nouvelles « élites » politiques et syndicales. Alors que la fraude fiscale caractérise surtout et massivement le secteur économique informel, voici maintenant que les rares entrepreneurs ou industriels ayant fait le choix patriotique de rester au pays, qui payent honnêtement leurs impôts, implicitement et indistinctement visés à leur tour à cause de quelques brebis galeuses effectivement coupables. C’est irresponsable et suicidaire d’anathématiser l’ensemble de cette catégorie socio-économique, de la jeter en pâture à ceux qui crient famine et qui ont réellement faim. Quant aux détenus actuels, préventivement emprisonnés et qu’il aurait fallu soit condamner, soit relaxer, l’opinion ne sait toujours pas ce qu’on leur reproche exactement et surtout matériellement, à part qu’ils « ont volé l’argent du peuple ». On sait en revanche qu’ils sont soumis à la « justice » expéditive, rançonneuse et comminatoire du tu payes, tu sors, tu ne payes pas, tu moisis en prison !     

Facteur aggravant de cette chasse aux sorcières qui flatte les bas instincts du peuple, le climat de délation et d’aversion ou, comme disait Marx la « haine de classe », qu’elle suscite et distille. Cette haine de classe est pour le corps social ce qu’un cancer est pour le corps humain. Je parle évidemment du poison mortel de la discorde, que l’illustre et inégalable Bourguiba redoutait tant. Dans un discours du 25 juillet 1967, il avait déclaré, « que le plus grand danger qui menace la République, c’est le virus de la discorde ». Le fameux Démon numide ! Or, depuis la fallacieuse et chaotique « révolution du jasmin », mes compatriotes vivent sous la malédiction de ce démon atavique. Stigmate de la révolution après une brève et illusoire fraternisation pendant les événements de janvier 2011[1], le Tunisois en veut au Sahélien qui aurait confisqué le pouvoir dès 1956 ; le Sfaxien se méfie du Tunisois, les gens du nord et du Sahel méprisent les gens du Sud, et les gens du Sud détestent, méprisent et jalousent le Tunisois, le Sfaxien et le Sahélien, qui les auraient marginalisé et appauvri depuis l’indépendance, selon la propagande islamiste et les sornettes gauchistes. Les révolutionnaires de pacotilles, y compris les petits bourgeois de Carthage et de La Marsa, ont persuadé les « damnés de la terre » que s’ils sont pauvres, c’est à cause des riches, qui auraient volé leur argent Toutes ces balivernes, toutes ces haines, toutes ces zizanies couvertes d’une épaisse couche d’hypocrisie sociale et d’empathie artificielle, n’attendent qu’une prochaine occasion « révolutionnaire » pour se manifester encore plus violemment qu’en 2011. A moins de croire à cette pensée platonicienne qui est peut-être apocryphe mais qui donne ici tout son sens à une intention cachée : « pour maintenir la tyrannie, il faut que le tyran fasse en sorte que les sujets s’accusent les uns les autres, et se troublent eux-mêmes, que l’ami persécute l’ami, et qu’il y ait de la dissension entre le menu peuple et les riches, et de la discorde entre les opulents. Car en ce faisant ils auront moins de moyen de se soulever à cause de leur division ».

 

Despotisme éclairé et obscurantisme despotique

Si pour Pascal, « La justice sans la force est impuissante, et la force sans la justice est tyrannique », selon Rousseau, « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir ». J’y vois à la fois la définition intrinsèque de la justice, y compris dans la pensée politique islamique, et la conception originelle du despotisme éclairé, à savoir une sainte alliance entre philosophie et pouvoir. Si la figure historico-occidentale du despote éclairé est le prussien Frédéric II, ou, en contexte arabo-musulman, les quatre premiers califes dits « bien guidés », dans l’histoire de la Tunisie, le despote éclairé par excellence a été et reste sans conteste Habib Bourguiba. Un homme d’Etat exceptionnel, un visionnaire hors pair dont certains entretiennent encore la haine compulsive. Son despotisme éclairé est aux antipodes de l’obscurantisme despotique actuel. Si Rached Ghannouchi n’a aucun mal à se définir comme un islamiste de droite, je me demande parfois si Kaïs Saïed n’est pas un islamiste de gauche ! Car, avant d’être un mouvement politique ou une idéologie, l’islamisme est d’abord un esprit, une mentalité, une façon de penser et d’agir.     

Avec le triomphe électoral des islamistes sous la bienveillance de la très « transparente » ISIE, l’on craignait l’instauration d’une théocratie totalitaire. Par réalisme et prudence politique, Ennahdha ne l’a pas réalisé, ou n’a pas eu le temps de le faire. D’où cette question que beaucoup se posent : sous quel type de régime vivons-nous aujourd’hui ? Une démocrature plébiscitaire dans la pure tradition schmittienne, ou une dictature du prolétariat dans la discontinuité islamo-trotskyste ? Comme le dit si justement un éminent professeur tunisien de sciences politiques, « Le mal institutionnel, l’instabilité politique et les vices d’ordre constitutionnel sont remédiables par le dialogue, le consensus profond et le décisionnisme. Le décisionnisme seul, apparaissant comme une voie dictatoriale pure, risque de rajouter la violence des finalités à la violence des moyens »[2].  

De la méritocratie autoritaire, véritable définition du régime politique sous Bourguiba et même sous Ben Ali, la Tunisie est ainsi passée à la démocratie ochlocratique et kleptocratique (2011-2020), avant de finir en peuplecratie[3] clientéliste. Dans la Tunisie post-bouazizienne, il était, même pour un cancre, psychologiquement plus réaliste de devenir député, gouverneur, ambassadeur, consul ou ministre, voire président, que balayeur ou plombier. Or, ce balayeur ou plombier, cette ouvrière agricole ou agent policier, ce professeur à l’école primaire ou secondaire, contribuent au bien commun et apportent beaucoup plus à la société qu’un consul recyclé, ou un gouverneur improvisé, ou un ministre parachuté, ou même un chef de gouvernement intronisé ! Si la véritable intention du président était réellement le redressement socio-économique du pays, il aurait fallu nommer à la Kasbah un économiste expérimenté, politisé et compétent, non pas un petit fonctionnaire aux ambitions disproportionnées (Hichem Mechichi), ou une honnête professeure de géologie (Najla Bouden), ou encore un brave homme, ancien cadre de la BCT chargé des ressources humaines, dont on a découvert récemment à Matignon la virtuosité oratoire, l’art politique et le talent diplomatique. Sans parler de certains mini-ministres ou maxi-gouverneurs ! On peut tout reprocher à Bourguiba et à Ben Ali, mais on ne pourra jamais leur dénier cette qualité essentielle chez le Prince : le bon flair, l’intelligence politique de placer l’homme ou la femme qu’il faut à la place qu’il faut. C’est à cela qu’ils doivent leur longévité au pouvoir et plus important encore, leurs nombreuses réalisations.

 

De la neutralité pragmatique au suivisme suicidaire    

De talent diplomatique, parlons-en. Sous Bourguiba, notre diplomatie a connu son âge d’or avec Mongi Slim, Mohamed Masmoudi, Habib Chatti, Hassan Belkhodja, Hédi Mabrouk. Sous Ben Ali, elle a vécu son âge de bronze, avec Habib Ben Yahia, Abdelbaki Hermassi, Kamel Morjane... De 2011 à 2019, elle connut son âge de pierre, avec Mouldi Kéfi, Rafik Abdessalem, Khémaïes Jhinaoui… Et depuis 2019 jusqu’à ce jour, le darwinisme à l’envers a fait son œuvre ! Est-ce la faute au titulaire du poste ? « Donnez-moi de bons cuisiniers, et je vous ferai de bons traités », se plaisait à dire le maestro de la diplomatie, Talleyrand. Bien avant Henry Kissinger, la diplomatie -disait à son tour le journaliste américain Ambrose Bierce-, « c’est l’art patriotique de mentir pour son pays » ! Le patriotisme, ce n’est pas ce qui fait défaut à certains ministres de l’AE, ni d’ailleurs l’art de mentir. Mais c’est la politique générale du pays qui rend leur voie inaudible et leur action aléatoire. Il est vrai que le rétablissement de nos relations diplomatiques avec la Syrie, même s’il n’a pas été aussi rapide que je l’aurai souhaité, est une décision noble et courageuse d’autant plus que les Tunisiens ont été les premiers, en nombre et en sauvagerie, à prendre part au massacre de nos frères Syriens. Il est vrai aussi que l’insoumission au diktat de la Banque mondiale et du FMI est un acte souverain dont il faut saluer l’intrépidité. Il est tout aussi vrai que le rapprochement du BRICS, en ces temps d’accélération de l’Histoire dans un monde de plus en plus multipolaire, est un choix géopolitique majeur et vital pour l’avenir de la Tunisie. Encore faut-il avoir les reins bien solides pour rejoindre le BRICS sans nécessairement rompre avec nos partenaires traditionnels. En revanche, l’amateurisme et l’aventurisme avec lesquels nos relations mémorables avec le Maroc ont été malmenées constituent à mon sens une faute morale et politique indubitable. Casser la neutralité pragmatique et la non-ingérence dans les affaires d’autrui, qui caractérisaient et valorisait la diplomatie tunisienne depuis l’indépendance, est bien dommageable. Sauf à rapprocher les deux points de vue et d’agir dans le sens de la concorde, la Tunisie n’avait pas à s’immiscer dans ce conflit fratricide et absurde entre le Maroc et l’Algérie. La question du Sahara ne regarde que le Maroc, et cette position qui est la mienne n’est pas de circonstance. Mes amis Marocains autant qu’Algériens savent que telle a toujours été mon attitude, clairement exprimée dans mon essai, Carthage ne sera pas détruite (2002). Les Algériens sont nos frères et c’est bien parce qu’ils sont nos frères qu’il ne faut pas qu’ils deviennent nos maîtres !

Cette tribune est déjà bien longue et c’est par une ultime élucidation que je voudrai la terminer. Tant qu’il était défendable, j’ai fait ce que j’ai pu pour soutenir Kaïs Saïed. Aujourd’hui, il n’est plus possible de cautionner, même implicitement, sa politique. « Je n'ai jamais abandonné aucun régime avant qu'il se fût abandonné lui-même », confessait Talleyrand. Je l’abandonne avec amertume et sans rancœur. Ce n’est pas ici la tribune d’un opposant, ni d’un opposocrate, mais d’un proposant ! D’un homme libre qui, parce qu’il n’aspire à rien, espère toujours éclairer le Prince par le bon conseil et pour l’intérêt supérieur de la Nation[4]. Cette œuvre, disait précisément Machiavel, « je ne l’ai pas ornée et chargée de formules amples, de paroles ampoulées et magnifiques, ou de ces coutumes d’illustrer et broder leurs écrits ; car j’ai voulu ou que rien ne lui fît honneur, ou que seules la différence de la manière et la gravité du sujet la fassent agréer ».

 

Caprice de l’histoire ou ruse de la Raison, il s‘agit d’un vrai revers pour moi de me trouver, que je le veuille ou non, dans le camp de ceux que j’ai combattu et qui m’ont combattu des années durant. Pis, d’associer ma voix à celle des opposocrates, qui ont abimé le pays et qui partagent d’ailleurs avec le président Saïed le concept de « révolution permanente », une ineptie trotskiste et léniniste. Mais à mon âge, mieux vaut être en compagnie d’ennemis persécutés que d’amis persécuteurs ! Ce n’est pas le cas d’une certaine « élite intellectuelle » embourgeoisée, qui semblent avoir retrouvé sa servilité naturelle. En dépit du fanfaron plus jamais peur dans l’avenir (لا خوف بعد اليوم), elle ne critique plus publiquement, elle chuchote très discrètement. Le seul « acquis » de sa chienlit de 2011, à savoir le droit à l’aboiement, elle l’a perdu depuis l’inflexion autocratique du 25 juillet 2021. Cette élite n’aboie plus, elle miaule ! Quant au reste des Tunisiens, qu’on ne s’y méprend pas : les discours nationalistes, les homélies messianiques, les prouesses exégétiques, les envolées lyriques, les promesses édéniques…ne retiennent jamais un peuple lorsqu’il commence à avoir faim. C’est d’autant plus vrai que « Le silence du peuple n’est que la trêve du vaincu, pour qui la plainte est un crime. Attendez qu’il se réveille : vous avez inventé la théorie de la force ; soyez sûr qu’il l’a retenue. Au premier jour, il rompra ses chaînes ; il les rompra sous le prétexte le plus futile peut-être, et il reprendra par la force ce que la force lui a arraché »[5]. Et dans son infinie sagesse, l’Imam trahi et martyrisé, Ali Ibn Abi Taalib, enseignait dans son magistral (نهج البلاغة) La Voix de l’éloquence : السلطان كراكب الأسد يغبط بموقعه وهو أعلم بموضعه 

 



[1] Il en va de même dans toutes les révolutions. Au sujet de mai 1968, Régis Debray s’interrogeait : « Ce que l’individu gagnait en liberté, le citoyen n’allait-il pas bientôt le perdre en fraternité ? Derrière une Love Parade ouverte à tous les exclus, des free parties sans interdits, se faufilaient, sans mot dire, le trader, l’insatiable show-biz et le tout-à-l’égo », Régis Debray, Modeste contribution aux discours et cérémonies officielles du dixième anniversaire, Paris, éd. Maspéro, 1978.

 

[2] Hathem Mrad, Les dérives contraires en Tunisie, éd. Cérès, Tunis, 2022, p. 27.

[3] Ilvo Diamanti et Marc Lazar, Peuplecratie. La métamorphose de nos démocraties, Paris, Gallimard, 2019. Par ce néologisme, les auteurs désignent le régime politique qui s’établit sur la gestion des émotions, des haines sociales, des rancœurs, des colères populaires, en court-circuitant tous les corps intermédiaires.  

[4] C’est ce que j’ai essayé de faire auprès de Ben Ali à partir de 2000, soit directement, soit par le biais de mon essai, Carthage ne sera pas détruite, édition Du Rocher, 2002. S’il m’avait écouté un tant soit peu à cette époque et surtout en janvier 2011, la Tunisie n’aurait jamais connu un tel destin.

[5] Maurice Joly, Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu, éd. Calmann-Lévy, 1968, p. 20. 

 

*Docteur en philosophie morale et politique de l’Université de la Sorbonne et ancien Ambassadeur auprès de l’UNESCO. Dernier essai paru en Tunisie, La face cachée de la révolution tunisienne. 12 ans après le coup d’Etat déguisé, AC Editions, Tunis, 2023.

 

 

14/03/2024 | 12:39
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Commentaires
Hammadi
Philosophe!!
a posté le 10-04-2024 à 11:44
Vous etes tous des philosophes les tunisiens,quand vous osez appeler un homme défenseur de la dictature ben ali en philosophe ça veut dire que vous etes tous des philosophes de la même catégorie.
Mirsak
La face cachée...12 ans après !
a posté le 29-03-2024 à 15:30
La meilleure réponse est dans le nouvel ouvrage de M. Haddad : "la face cachée de la révolution tunisienne, douze ans après le coup d'état déguisé", qui vient d'être publié chez AC éditions.
Je vous souhaite, de pouvoir lire sa préface de 12 pages (!) de l'illustre Monsieur Mohamed Manaî. Un régal d'élévation et d'authenticité spirituelle. Vous y trouverez la réponse à vos doutes et questions, livrée par le dernier des légitimes en matière de combat et sacrifices pour la patrie.
Quand vous prendrez connaissance du contenu de l'ouvrage, vous y verrez probablement les contre-arguments à vos allégations. Je vous souhaite sincèrement de renoncer à ce sport exclusivement tunisien dont la règle unique est la dénonciation facile, et la mise en cause gratuite, des meilleurs d'entre nous, en réalité par pure jalousie de n'avoir pas pu y être, de n'y avoir pas songé le premier ou comble de la vanité, par l'autoconviction de pouvoir remplir tous les 1ers rôles dans ce pays, simultanément !
A l'ère de la modernité de la science et de la supertechnologie, l'élite d'un pays devient encore plus légitime et nécessaire car les moyens de son action deviennent possibles au regard de son nombre réduit.
Alors, que chacun oeuvre pour la patrie selon son champ de compétences, en se limitant à son domaine sans empiéter sur celui du voisin et en ne dénigrant pas nos penseurs patriotes, philosophes politiques ou historiens dont le rôle est de donner du sens à l'action de notre classe politique, de la clairvoyance dans les choix, de l'esprit de prévisualisation et de prevision.
Adil
Les erreurs
a posté le 24-03-2024 à 14:07
"Ce qui se passe en Tunisie n'est pas un coup d'état mais un sursaut républicain", titre de votre tribune dans le Figaro pour saluer le 25 juillet 2021.Vous faites aujourd'hui mea culpa pour brûler ce que vous véneriez deux ans et demi avant. La philosophie ne vous sied pas qui vous induit tant en erreur. Vous avez vilipendé Bourguiba pour l'adorer après, vous avez brûlé comme personne Ben Ali pour en devenir l'ambassadeur et vous recommencez avec Said, Amine Dada anochronique d'une Tunisie trahie et abandonnée par ses "intellectuelloides" et ses " hautes compétences " qui aiment tant les plateaux d'argent et rechignent au cambouis. Le peuple leur doit sa misère et son obscurantisme. Comment avez-vous pu tant vous tromper ?
Faysal
Pathetique
a posté le 22-03-2024 à 11:52
A lire les rituels courbettes et les fanfaronades de serviteurs fideles de la dictature de Bourguiba et de Ben Ali le sommeil vous envahit, comme si celui de Ramadan ne suffisait pas. Pathetiques ces rcdistes qui n arrivent pas a se soigner de la nostalgie d un monde revolu...
Charnine
Sauvons la Tunisie
a posté le 21-03-2024 à 11:02
Très belle analyse philosophique et très réelle... A la crousée des chemins, il nous faut un salut, un sursaut patriotique pour sauver la Tunisie que nous voulons prospère équilibrée et apaisée ! Quelles solutions aussi douloureuses soient-elles avons nous à proposer, voire imposer...,?, car l'attentisme est suicidaire !
Sebastien Andrieux
France Tunisie
a posté le 17-03-2024 à 11:03
Désolé de m'immiscer dans un débat politique entre tunisiens mais c'est en ami que je le fais, un ami de la Tunisie et des tunisiens. Je ne connaissais pas M. HADDAD mais en lisant sa tribune, je constate qu'il vaut bien mieux que certains de nos intellectuels parisiens, qui ne savent plus penser ni même écrire. Ceci pour la presse écrite. Quant aux débats sur nos chaînes TV françaises, j'ai vraiment honte. Vous n'imaginez pas la chance que vous avez d'avoir un si beau petit pays, plein de jeunes compétences et qui a autrefois réussi à tenir en équilibre Tradition et Modernité. En toute sincérité, vous le devez à Ben Ali et surtout au Président Habib Bourguiba. D'où l'importance que j'ai accordé aux 3 articles du professeur HADDAD, qui fait vraiment honneur à son pays et qui devrait aussi servir d'exemple aux intellectuels de mon pays.
Henda
Maximum de lâcheté
a posté le 15-03-2024 à 17:05
Beaucoup de nos intellos bourgeois, comme celui qui a signé « Gardons un minimum d'honnêteté », n'aiment pas les vrais intellectuels prolétaires comme c'est le cas de Mesri Haddad. Ce dernier a au moins le mérite de signer de son vrai nom ses articles. Celui qui le dénigre n'est pas assez courageux de se dévoiler. Trop risqué en ce temps de nouvelle dictature. Il demande à notre philosophe national un minimum d'honnêteté, et moi je lui dis qu'il fait preuve d'un maximum de lâcheté.
Gardons un minimum d'honnêteté!
@Madame Henda
a posté le à 08:53

Vous soutenez Mr. Haddad à jeter de la boue aux visages de tout le monde, par contre quand je critique ses articles vous me dites que je fais "preuve d'un maximum de lâcheté" --> il y a quelque chose qui ne va pas dans votre raisonnement:)

Je vous souhaite une très bonne journée, Très Chère Compatriote Madame Henda

'Gardons un minimum d'honnêteté!
Note jeunesse est fatiguée de ses légendes à la con!
a posté le 15-03-2024 à 13:26
Voilà ce que j'appelle une déformation de l'histoire de la Tunisie!, je cite Mr. Mezri Haddad:

a) je cite Mr. Haddad: "De la méritocratie autoritaire, véritable définition du régime politique sous Bourguiba et même sous Ben Ali"
-->
mensonge et déformation de l'histoire de la Tunisie. Je rappelle que "La méritocratie est un système politique, social et économique où les privilèges et le pouvoir sont obtenus par le mérite.", d'après Larousse

b) je cite Mr. Haddad: "S'il m'avait écouté un tant soit peu à cette époque et surtout en janvier 2011, la Tunisie n'aurait jamais connu un tel destin."
-->
1) présentation excentrique de soi, de la part de Mr. Haddad
2) " la Tunisie n'aurait jamais connu un tel destin", --> Elle aurait connu un destin encore plus pire, on aurait maintenant probablement Madame Ben Ali au pouvoir.
-->
Non Mr. Haddad, si votre dictateur Ben Ali avait plutôt organisé des élections démocratiques à temps et juste, la Tunisie n'aurait jamais connu un tel destin dont vous parlez ci-dessus...

c) je cite Mr. Haddad: "[. . .] y compris certains éminents ministres de Ben Ali"
-->
@Mr. Haddad, vous avez jeté de la boue aux visages de tout le monde, par contre aucun mot négatif sur votre dictateur Ben Ali... Vous lui jetez même des fleurs en flattant ses ex-Ministres...

d) je cite Mr. Haddad: "Durant toute la décennie effectivement noire, la corruption n'était plus, comme à l'époque de Bourguiba ou de Ben Ali"
-->
Wow, que votre dictateur Ben Ali était honnête avec d'immenses valeurs sociales.
-->
sur quelle base statistique êtes vous arrivé à cette absurde conclusion, Mr. Haddad? Moi, je dirais plutôt que la a corruption était probablement aussi grave durant la dernière décennie qu'au temps de la dictature...


Fazit: Je n'ai pas l'intention de défendre Qui que ce soit, et je suis d'avis qu'il faudrait faire en fin des procès justes et transparents à tous les détenus sans exception. Par contre, @Mr. Haddad, étaler votre journal intime du temps de la dictature d'une façon partiellement fausse et excentrique est injuste envers la Tunisie et tous les Tunisiens ("oh que je suis intelligent", "Oh que je suis charmant (--> voir la photo) ", "si seulement on avait appliqué mes conseils au temps de Ben Ali", "découvrez mon héroïsme à travers les archives du Jeune Afrique", etc.)

Il est temps de tourner la page de BCE, de Ben Ali et de sa femme, de Bourguiba et ses alliances, de Mongi Slim et Masmoudi, Mahmoud Mestiri ou Ismaïl Khelil et je ne sais pas qui encore, et encore , et encore... Ce n'est pas ma génération, je n'ai jamais entendu parler d'eux, et ça ne m'intéresse pas...
-->
il y a un changement de paradigme, le monde a changé et note jeunesse est fatiguée de ces légendes à la con --> en effet, nous avons eu une surdose avec la mauvaise/médiocre expérience que l'on a vécu avec BCE...

bonne journée
Sadreddine Abdelmottaleb
Que te faut-il mon grand?
a posté le à 17:36
Tout d'abord, laisse les autres juger s'il y a un minimum d'honnêteté dans ton propos. Personnellement je n'y trouve même pas le minimum syndical.
Que vous faut-il mon grand, pour accepter de faire la différence entre la période Ben Ali et celle de votre révolution et de ses "meilleurs gouvernements au monde" qui se sont succédés? Que la Tunisie soit répertoriée comme le plus pauvre des pays de la planète? ou comme la pire des dictatures?

a) En ce qui concerne la méritocratie: Merci d'en donner la définition, mais je ne vois pas en quoi elle ne permet pas d'appuyer Mezri Haddad dans son constat.
b) 1) Tu connais mal le bonhomme. 2) Parle de faits stp et arrête de fantasmer. Leila présidente? Les putschistes vous ont semé cette idée et les moutons de Panurge ont, comme d'habitude, tout gobé. Par contre, je vais te citer un fait: En 2009 Ben Ali avait demandé à l'assemblée de voter une loi évitant la vindicte des "vipères" (une race que tu connais bien) aux proches des présidents partants. Renseigne-toi si tu crois que je raconte des histoires. Cela prouve qu'il voulait partir et voulait protéger les siens. Et certainement pas les pousser au pouvoir.
c) Parle de faits stp: Il est indécent de comparer le résultat de tes élus à ceux de l'équipe Ben Ali. Mais ton manque de pudeur n'a apparemment pas de limites. Ceci dit au passage, le dictateur dont tu parles ne s'est pas permis de jeter toute l'opposition en taule. Ni d'ailleurs d'apposer son effigie ne serait-ce que sur une pièce de monnaie, ni donner son nom à une seule rue, ni tué ou fait exécuter une seule personne. Même les chefs d'états européens n'ont pas un CV aussi propre. C'est apparemment un très très mauvais dictateur
d) Que de messieurs propres se sont succédés pour affamer le peuple. La morale de Ben Ali, est-ce ton problème? Donnes-moi un voleur qui n'affame pas les pauvres, qui créé une classe moyenne qui se permet de faire des voyages, et qui enrichit les riches. Les faits, mon grand, les faits! Tes incompétents ont "hallalisé" tout l'argent de Ben Ali et d'ailleurs "Moutou Bighaydhikom", comme vous l'a dit votre Ghannouchette.
La suite de ton post est à dégobiller. Quelle haine, quelle jalousie, quelle procès! J'espère vous voir sombrer davantage dans la mouise; peut-être alors, serez-vous plus apte à comprendre le mal que vous avez fait à votre pays.
Gardons un minimum d'honnêteté!
Notre Révolution de Jasmin sent la misère plutôt que le Jasmin!
a posté le à 08:42
@Mr. Sadreddine Abdelmottaleb,

a) je vous cite: "Que vous faut-il mon grand, pour accepter de faire la différence entre la période Ben Ali et celle de votre révolution et de ses "meilleurs gouvernements au monde" qui se sont succédés?"
-->
vous me faites dire, ce que je n'ai pas dis:))
--> durant la dernière décennie, on avait les plus incompétents/médiocres gouvernements de l'histoire de la Tunisie. Notre Révolution de Jasmin sent la misère plutôt que le Jasmin. --> tout cela est par la faute de votre dictateur Ben Ali qui voulait le pouvoir à vie, et nous a entraînés ainsi dans la merde socio-politique/-économique de la dernière décennie:((
-->
Par contre il faudrait être objectif/reconnaissant et avouer ainsi que les gouvernements de Madame Bouden et de Monsieur Hachani ont fait un très bon travail socio-économique --> je vous propose de lire mes commentaires au sein du 2ème article de Mr. Haddad.

b) le reste de votre Feedback ne mérite pas d'être commenté, en effet vous justifiez la dictature à vie avec des arguments absurdes.

Dernier Fazit:
a) Je n'ai pas l'intention de défendre qui que ce soit, et je suis d'avis qu'il faudrait faire urgemment des procès justes et transparents à tous les détenus sans exception
b) Il n'y aura pas de restauration de la "Monarchie" de Ben Ali en Tunisie comme celle de la France à la Louis XVIII (1814) --> En Tunisie la formule "le Président de la République est mort, vive le Président (pour une dictature à vie)" n'a plus de chance. La dynastie de Ben Ali a été chassé sous la Révolution et n'a plus d chance de se réinstaller (plus de pouvoir à vie). Celui qui veut dorénavant le pouvoir en Tunisie, est contraint de s'adapter aux nouvelles réalités de la Tunisie.

Bonne journée
Gardons un minimum d'honnêteté!
Je corrige au moins le titre de mon commentaire
a posté le à 15:44
Note jeunesse est fatiguée de ces légendes à la con!
Bacchus
@Mezri Haddad
a posté le 15-03-2024 à 11:41
Déçu, plus que déçu, dépité. Je ne trouve pas le qualificatif exact. Depuis belle lurette deux fidèles et éminents commentateurs de BN font vos éloges, donc, j'étais impatient de découvrir vos idées. Déçu à la fois par le contenu et votre façon de dire les choses, je ne suis pas bien placé pour donner des leçons à un philosophe, mais je consomme avec modération le dixit : « ce qui compte, ce n'est pas ce que l'on dit mais la manière de le dire » à titre d'exemple vous auriez pu vous abstenir en accablant BCE (et je suis tout à fait d'accord avec vous sur ce sujet) de rajouter, « à la manière tunisoise ». Monsieur, Quand, vous étiez en sixième j'étais en terminale. Quand on évoque un sujet, par honnêteté envers l'histoire il faut dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité sans complaisance ou haine envers qui que çà soit. Vous avez comparé les chefs de la diplomatie tunisienne de trois époques différentes. Sur les ministres de Bourguiba que vous avez cités, seuls Mongi Slim et Masmoudi émergent du lot , ils ont fait tous deux parties de la délégation tunisienne pour les négociations avec la France, de plus Slim a présidé l'Assemblée de l'ONU durant une année et Masmoudi a provoqué l'imbroglio de l'union avec la Lybie et vous n'avez pas cité Mokaddem, Bourguiba Junior et BCE. Mokaddem a été le premier a occupé le poste des affaires étrangères de la République Tunisienne et l'a été plus de 5 ans. Bourguiba Jr est celui qui a occupé le plus ce poste, et n'a pas été parachuter comme certains le pensent, car il a été à la diplomatie dès 1952, il avait à cette époque 25 ans et ses professeurs étaient Salah Ben Youssef et Behi Ladgham ; ils l'ont amené avec eux à New York pour plaider la cause tunisienne alors que son père était en prison. Avant d'être ministre il a été ambassadeur aux USA sous le mandat de Kennedy. Vous pouvez dire tout le mal de BCE, vous pouvez dire s'il n'était pas l'ami de Bourguiba Jr il n'aurait été qu'un avocat au Barreau de Tunis, vous pourriez dire qu'il remplaça Driss Guiga, à qui en reproche de n'être pas assez dur envers les auteurs de la tentative du complot, en tant que directeur de la sûreté nationale. Mais BCE a été pendant plus de 5 ans ministre des AE et sous son mandat pour la première et dernière fois de l'histoire, les USA n'opposent pas leur véto à une condamnation d'Israël. Par contre vous citez Mabrouk célèbre pour sa citation : « la mère patrie », ce que je sais sur lui : à la fin des années 60 après avoir été PDG de la CTN, il a été PDG de la S.O.G.I.T.E.X de Ben Arous et maire de Ben Arous, qu'il a quitté sans avertir ses postes pour résider à Paris, bien avant qu'il soit nommé ambassadeur et qu'un million de dinars s'était volatilisé des caisses de la Sogitex. Enfin je ne pense pas que vous doutez des compétences de Mahmoud Mestiri ou Ismaïl Khelil chef de la diplomatie sous Ben Ali.
Léon
Cher Bacchus, pourquoi dépité?
a posté le à 00:22
Monsieur vous dites être dépité et déçu par MH. Je ne comprends pas pourquoi. Je pense même que vous abondez dans son sens, puisque vous citez d'autres éminents ministres de la période Bourguiba et Ben Ali. Peut-être dépité parce qu'il n'a pas cité tous ceux que vous aurez aimé qu'il cite? Il ne s'agit pas d'un recueil d'histoire mais d'une tribune visant à conseiller un KS qui a choisi la manière autiste et qui se complait dans ses propres décisions, frôlant l'absurde, mais surtout portant atteinte à la plus élémentaire des libertés: celle de circuler et voir les siens.
Les magistrats et les médias qui mettent en application ces pratiques subiront des poursuites dignes de Nuremberg. Pour bien moins que cela Ben Ali a été mis dans un avion d'exil par le peuple d'ingrats et d'incultes que l'ont aura instruit pour Rien.
Tous ces ministres sont essentiels pour comprendre l'histoire de la Tunisie, mais comme je vous l'ai dit, il ne s'agit pas d'un recueil d'Histoire.
Pour moi, par exemple, je trouve que bien plus important que Mestiri, il y a un diplomate hors-pair, le meilleur pour moi, et que vous oubliez. Je parle du Grand Béchir Guéblaoui Allah Yar7mou.
Bref, "dépité" est un bien grand mot pou cette situation. Un mot inapproprié, à moins que, bien sûr, vous ayez déjà dressé le procès (pour des raisons que j'ignore) et cherchez le moindre prétexte. Richelieu, que je n'aime pas, avait eu cette parole patibulaire : Qu'on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j'y trouverai de quoi le faire pendre. Malheureusement, en Tunisie, c'est devenu la devise d'un judiciaire mis au service du politique. Quoi d'étonnant puisque c'est la devise de tout un peuple. Et même celle de gens civilisés, puisque vous le faites aussi.
Sur ce, il est probable que vous soyez touché par le fait qu'il ait dit "à la manière tunisoise". Rassurez-vous, MH n'est pas régionaliste, mais a ses raisons. Il a été pris pour cible à maintes reprises par une certaine "caste" méprisante et "supérieure". Sachez Monsieur, avec tout le respect que je dois à l'homme que vous êtes, qui rend hommage aux grands ministres et diplomates de Bourguiba, je me dois de vous dire que votre manière de lui répondre en accablant certains de ces hommes d'état, pour des raisons que vous ne pouvez cacher est, pour le coup, assez décevante. Et ce, en dépit du tact que vous employez à le faire.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant,

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
Nephentes
Ouais bon. Et apres ?
a posté le 15-03-2024 à 11:18
Intéressant mais rien de nouveau. Au bout du compte le régime actuel s'inscrit dans la lignée des régimes précédents. Mr Haddad dédouane un peu trop vite la responsabilité du sujet-citoyen cette licorne à 5 pattes cette chèvre volante typiquement tunisienne. Il ne répond pas a la question fondamentale : pourquoi sommes nous restés sous-développés ( je veux dire et sans caricaturer b****gnouls) 70 années après l'indépendance ?

On aurait accessoirement apprécié une proposition de mode de gouvernance efficace et adapté au fait tunisien.

Içi, la lecture d'Emmanuel TODD peut s'avérer utile

L'Origine des systèmes familiaux ; 1983
L'enfance du monde : sytemes familiaux et développement ; 1984
Sonia
Excellentissime
a posté le 15-03-2024 à 10:42
J'ai lu les trois articles qui sont tout aussi importants les uns que les autres. Tout est dit avec franchise et hauteur d'esprit. Mais c'est le dernier paragraphe de cet article qui est à mon avis la plus importante politiquement et moralement. Mezri Haddad écrit « mieux vaut être en compagnie d'ennemis persécutés que d'amis persécuteurs ! » Cette phrase est vraiment magnifique.
Vladimir Guez
On refait le match.
a posté le 15-03-2024 à 08:00
L'intello raconte a sa caste le recit qu'elle a envie d'entendre , comme le populiste flate la populasse en lui disant ce qu'elle a envie qu'on lui dise.
Deux camps, deux tunisies qui cohabitent.
La votre rêve de la puissance qu'offrent les libertés démocratiques. Mais qui dit démocratie , dit peuple . Et le peuple est trop bête et trop sale pour faire les bons choix . Votre éloge du despotisme éclairé trahit ce penchant de classe. Alors que le vrai rôle de l'intellectuel n'est pas d'aspirer a conseiller le despote mais plutôt à éduquer et convaincre le peuple. Pour cela, il faudrait le mépriser un peu moins et commencer par s'adresser a lui.
Un 2ème lecteur (mdr)
Voilà..
a posté le à 11:16
..ce qui est aussi bien dit :D

Mezri Haddad ne croit pas au peuple. Et c'est pas nouveau. Au moins, il a l'honnêteté intellectuelle de l'avouer, aux antipodes de l'usurpateur, qui en fait usage autant qu'il respire.. et Dieu seul sait s'il est vraiment honnête.. moi, j'en doute fort !
MBA
Grande leçon de science politique
a posté le 15-03-2024 à 01:30
Sans partager tous les reproches que M. Mezri fait au régime actuel, je pense franchement que son analyse en trois parties restera dans les annales des études politiques tunisiennes. C'est une grande leçon de science politique et de philosophie qui ne s'adresse évidemment pas à tout le monde. A mon époque au sein de l'université où j'ai passé 30 ans de ma vie professionnelle, ma génération d'enseignant savait aussi bien écrire et nos étudiants savaient lire. Aujourd'hui, à quelques rares exceptions, les professeurs ne produisent plus rien et les étudiants se cultivent sur facebook. '?a aussi est un signe de régression et le régime actuel n'y est pour rien.
Om emna
Je vois la même chose
a posté le à 12:38
J'approuve votre opinion sur les sujets soulevés, je me permets de critiquer l'attitude de l'auteur vis à vis du pouvoir actuel, l'héritage est lourd, l'ignorance est pour quelque chose.
Ce n'est pas pour lancer des roses, KS a eu le courage de renverser la table, il démasque tout, avec exagération parfois, au point de ne pas sentir que l'aboutissement serait meilleur, beaucoup de tunisiens aspirent à mieux pour le pays. (mieux que la première quinzaine d'années de feu Bourguiba )
Restons optimistes quand même. .
Adil
Coup d'etat
a posté le à 12:41
Vous avez l'optimisme bien accroché aux chevilles. KS n'a pas renversé une table, il a fait un coup d'état. Revenez sur terre...
Fares
Le calme qui précède la tempête
a posté le 14-03-2024 à 21:58
"Le silence du peuple n'est que la trêve du vaincu, pour qui la plainte est un crime. Attendez qu'il se réveille : vous avez inventé la théorie de la force ; soyez sûr qu'il l'a retenue. Au premier jour, il rompra ses chaînes ; il les rompra sous le prétexte le plus futile peut-être, et il reprendra par la force ce que la force lui a arraché"

Une très belle conclusion, ce régime est déjà entrain de creuser sa tombe de plus en plus rapidement à mesure que l'échéance électorale approche. Il finira, dans cette hâte ou à cause de sa frayeur de perdre et finir en prison, il finira par commettre l'irréparable et déclencher ainsi les foudres du peuple tunisien.
Om emna
Vous ternissez tout
a posté le à 12:50
Commentaire sévère qui noircit le paysage.
Le peuple tunisien est loin d'être anarchique et rancunier, je pense qu'il a gardé son calme car dans sa majorité il approuve certaines actions entreprises par le pouvoir actuel.
J'approuve votre opinion sur l'union qui fait la force (si KS avait choisi des conseillers qualifiés dans tous les domaines pour contrecarrer la corruption héritée durant des générations). Mais pas pour faire tomber le régime.
Nephentes
Et bis répétita
a posté le à 11:22
D'accord pour le constat; cela va probablement exploser.

et après ? Ce sera la révolution des '?illets ?

Eu égard aux mentalités et structures sociétales prévalentes j'en doute.
Espoir
@Mr. Mezri Haddad
a posté le 14-03-2024 à 21:07
@Mr. Mezri Haddad,

avec tout le respect que je vous dois, votre article ci-dessus est confus. J'ai y cherché en vain la continuité et la cohérence, vous sautez soudainement d'une personne à une autre, d'un thème à notre, d'un temps à un autre et on ne sait plus des fois de qui et de quoi vous parlez au juste. Votre article ci-dessus est un genre d'emboîtement de boites chinoises tellement il est confus...

Je n'ai pas pu terminer la lecture de votre article ci-dessus, Mr. Haddad, tellement il est mal structuré. Mais pourquoi Mr.Hadadd cette hâte? Prenez votre temps afin de mieux préparer vos articles. Pourquoi cette production en série de trois très longs articles en très peu de temps? Accordez-nous d'abord un peu de temps afin de dégréer votre premier article.

bonne soirée

Léon
Je souscris ya Si El Mezri
a posté le 14-03-2024 à 19:43
Voilà trois chapitres d'une tribune que je garderai dans mes archives. Une leçon de savoir-faire politique conjuguée à une morale de la Cité, celle des grecs anciens, d'où allait jaillir la Démocratie. Le contenu, la teneur, le fond et la forme de cette tribune, émanant d'un Homme qui n'a jamais changé son fusil d'épaule pour dénoncer les dérives, et dont les principes ont cette rare vertu qu'est la constance, ne m'étonne pas. Quant aux principes des « révolutionnaires », ils changent au gré du vent. En 2011 ils demandaient du multipartisme et des Libertés. Aujourd'hui, ils applaudissent l'incarcération d'hommes et de femmes politiques qu'ils avaient jadis élu par un suffrage universel direct. Le peuple est devenu fou!
Connaissant Mezri Haddad pour ses prises de positions et sachant que sa plume ne tarderait pas à le gratter pour dénoncer les dérives actuelles, je parcourais tous les jours les titres des articles de BN, en me demandant parfois pourquoi sa réaction se faisait attendre. C'était vraiment le méconnaitre que de croire qu'elle n'arrivera pas.
J'avais l'intime conviction qu'elle tomberait telle une bombe pour dénoncer l'injustice, l'atteinte aux droits élémentaires de la liberté, tout cela sous un fond de déliquescence de l'état, de sa prestance et de la perte de son rayonnement dans le monde.
Sachez que le Patriote qu'il a toujours été, n'a pas attendu la révolution pour dénoncer les écarts, fussent-ils du temps de l'illustre Bourguiba, que de son digne successeur Ben Ali; mais aussi lorsque certains "bienpensants" appelaient à dresser les potences lors de la révolution de la brouette, tractée par les médias atlantistes, et à laquelle allait s'atteler tout un peuple ingrat, mu par des pulsions haineuses, souvent régionalistes.
Si du temps de Bourguiba puis de Ben Ali, Mezri fut apatride pour défendre les tunisiens et la Tunisie, privé de son pays par un exil de onze années, l'ironie de l'Histoire a voulu que s'en suive un nouvel exil d'une même durée dans la Tunisie devenue « démocratique » par la volonté des pays qui nous veulent du bien, exil qui avait pour but de lui éviter la Vindicte d'un peuple qui n'a pas aimé qu'on lui dise sa Vérité dans les yeux, et qui n'a aujourd'hui que ce qu'il mérite.
Ben Ali, qui sait reconnaitre un patriote même parmi ses opposants les plus virulents, avait mis fin au premier exil de Mezri et lui accorda même une certaine confiance, car Ben Ali avait décidé d'aimer ceux qui aiment les tunisiens.
Et Mezri, à l'instar de Bourguiba, aime les tunisiens. Lorsqu'il les accable c'est pour réveiller leurs consciences endormies et manipulées par la haine; c'est pour les pousser vers le haut et non pas vers les abîmes par les discours populistes qu'ils se complaisent à entendre. C'est pour les conseiller. Et en fin de compte, l'histoire a montré qu'ils auraient mieux fait de l'écouter plutôt que de danser sur les applaudissements d'un congress américain qui les a dupé et qui, dans une fable digne du corbeau et du renard, avait traité les hordes destructrices de "grand peuple". En voilà les tristes résultats.
Mezri, égal à lui même, n'est ni un révolutionnaire, à l'instar d'un Iyadh Ben Achour, ce révolutionnaire "génétiquement confirmé", ni un résigné sachant se taire devant le pouvoir pour sauver la "khobza" (celle dont parle Nizar Bahloul dans sa tribune intitulée « Khobza"), Mezri est un réformiste qui ne quantifie pas le progrès en termes de bains de sang ni lde jours de prisons.
C'est ce Mezri que je reconnais dans cette tribune qui, contrairement à ce que l'on puisse dire ou croire, prodigue le meilleur des conseils à un KS qui n'écoute plus que lui-même et les lèches-bottes qui l'entourent.
KS doit y voir un conseil fraternel et le suivre sans hésiter. Mezri a eu le courage de le faire; un courage que je n'aurais pas eu, de peur de me retrouver poursuivi pour un vol à l'étage d'un supermarché, ou pour avoir insulté l'arrière grande tante d'un commis d'état. Allez prouver le contraire dans un pays où Thémis a ôté son bandeau, où la devise de la Justice est devenue: "Coupable jusqu'à preuve du contraire" et non comme dans les démocraties dignes de ce nom: "innocent jusqu'à preuve du contraire".
Où va la Tunisie? Ya Kais, en dépit de la banqueroute, les gens, dont certainement Mezri, mais aussi ton collègue qui rédige ce commentaire, pensons que tu n'es pas derrière ces arrestations indignes et arbitraires. Alors réagis et écoute les vrais et les authentiques. Ecoute Mezri, car ceux qui t'applaudissent aujourd'hui, seront ceux qui t'accableront demain.

Léon, Min Joundi Tounis Al Awfiya,
Résistant jusqu'à la Libération de mon pays des mains atlantistes,

VERSET 112 de la SOURATE des ABEILLES.
DHEJ
A la recherche d'une énergie potentielle...
a posté le 14-03-2024 à 15:50
Comme le choix est fait!


J'espère qu'il ne s'agit pas d'une nouvelle erreur...
Zico
On s'en va vers l'inconnu
a posté le 14-03-2024 à 15:38
J'ai toujours été un grand admirateur de Merzi Haddad, non seulement pour ses qualités intellectuelles mais surtout pour son patriotisme indégnable et son franc parlé. J'ai toujours pensé qu'il aurait été le président dont la Tunisie a tant besoin.
Pour l'avoir entendu ouvertement soutenir la démarche du 25 Juillet, j'attendais sa réaction concernant la situation en Tunisie, nous venons de l'avoir dans cette longue tribune écrite d'une facon éloquante.
Le constat est sans équivoque, malheureusement, il est peu probable que l'on puisse assister à une transition pacifique du pouvoir en Tunisie. KS est là pour rester jusqu'à ce que l'on l'arrache comme un clou corrodé. Au passage il aura causé beaucoup de tort à la Tunisie. Je regarde tout cela avec beaucoup d'amertume. Il a raté une occasion en or de redrersser la Tunisie sur le droit chemin, il a lamentable échoué et il nous amène vers l'inconnu...un inconnu qui faire peur tant au plan économique mais surtout social.
Ameur k
Merci pour les 3 épisodes
a posté le 14-03-2024 à 15:05
C est clair et ça sort des trippes avec une dose d amertume.....
Je partage tous les soucis pour notre chère tunisie....en espérant que la critique constructive ne se taira pas et qu on continue à parler haut ,à aboyer ou mme à m'isoler mieux que de se taire
Un 2ème lecteur (priant)
Voilà ce qui a été bien dit..
a posté le 14-03-2024 à 14:55
..avec à la fin, une position des plus louables et des plus honorables.

Que les bons Dieux nous préservent des malheurs qui nous guettent au prochain rdv électoral !