Salem Nabgha, le président de la Fédération nationale du transport relevant de l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat (Utica) a été l'invité de Wassim Ben Larbi, ce jeudi 12 décembre 2019, sur les ondes d'Express FM.
Lors de son passage, M. Nabgha a dénoncé la situation de blocage que vit le port de Radès depuis le lancement du nouveau système d’exploitation portuaire TOS, le 4 décembre 2019.
Pour M. Nabgha, le timing de la mise en place de ce nouveau système était "mauvais" bien qu'il s'agisse d'un projet "historique qui doit réussir". Vu l'importance du port de Radès qui assure 80% des échanges commerciaux, la mise en place de ce système d'exploitation "bloquera les contrats et les engagements des exploitateurs".
Salem Nabgha a, également, souligné que le mois de décembre est crucial pour clôturer la fin d'année et finaliser les contrats et les livraisons. Ainsi, mettre en place un mécanisme pareil en début du mois de décembre "entravera l'importation et l'exportation" et nuira à l'image de la Tunisie qui se distingue par la rapidité de ces opérations.
M. Salem a, finalement, lancé un appel aux autorités les exhortant à être "immédiatement réactives" en mettant en place une équipe présente au port de Radès capable de prendre des décisions dans l'urgence et résoudre les blocages qui pourraient survenir.
Rappelons que la mise en place du TOS, dont le coût global est estimé à 76 MD, permettra de diminuer les temps d’attente, de créer une dynamique au niveau de l'importation et de l'exportation et de mieux gérer les flux à l’entrée et à la sortie du port.
Toutefois et dès le lendemain de l'installation de ce nouveau système, les transporteurs de marchandises relevant de sociétés privées avaient décidé d'entamer une grève sauvage en bloquant le port de Radès en signe de contestation du nouveau système.
Les transporteurs revendiquaient de mettre hors circuit ce système puisque, selon eux, le TOS a rendu le temps d'attente au déchargement des marchandises plus long de 6 ou 7 heures.
B.L