L’ancien président de la République, Moncef Marzouki, a déclaré, le 30 juillet 2015, en marge de la 11ème conférence nationale de l’Organisation de la Jeunesse de la Justice et du Développement (OJJD), à Marrakech, que le peuple marocain doit veiller à conserver le système monarchique, symbole de l’union nationale.
Selon le journal Al Arabiya, Moncef Marzouki a précisé que les Marocains doivent se cramponner à la monarchie et à leur roi, soulignant que le système monarchique symbolise la stabilité. Il a ajouté qu’il faut éviter les divergences politiques pour créer une union au Maghreb, indiquant que tout maghrébin doit pouvoir bénéficier des libertés communes, se déplacer librement et pouvoir s’installer, devenir propriétaire et participer aux élections municipales où bon lui semble au Maghreb.
L’ancien président a appelé la jeunesse marocaine à rendre cet objectif possible en privilégiant la communication positive et en dépassant les querelles politiques entre certains pays et d'unifier les visions pour défendre les intérêts communs.
Moncef Marzouki a été accueilli par le souverain marocain qui a affecté des membres de sa garde personnelle chargés d’escorter l’ancien président pendant qu’il participe à la conférence.
Rappelons que l’ancien président s’est déjà exprimé au sujet de la monarchie et avait même frôlé l’incident diplomatique, le 25 juillet 2012, quand il avait déclaré, à l’ANC et en présence de l’ambassadeur marocain, Najib Zerouali, que «la monarchie, même si elle cohabite avec des valeurs d’égalité, de libertés individuelles et autres droits de l’Homme, reste un régime antinomique avec la démocratie» ajoutant qu’« à la tête de l’Etat, se retrouve un citoyen qui bénéficie d’un droit dont il est seul dépositaire, il y reste à vie et le transmet à un héritier de son choix sans que le peuple ait son mot à dire ».
Ses propos, qualifiés d’incendiaires, ont été très mal pris par le diplomate et relayés par les médias marocains auxquels Najib Zerouali a répondu que «la synergie existant entre le trône et le peuple s’est fortement illustrée par la proposition par le Roi et l’adoption par le peuple de la constitution de juillet qui marqua le point de grande interaction, dans le bon sens, entre les institutions du pays et le peuple … Une interaction que nous souhaitons à la Tunisie».
M.B.Z
