L’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d'Arvor, est intervenu ce vendredi 12 avril 2019, sur Express Fm pour livrer au micro de Wassim Ben Larbi sa lecture de l’actualité qui touche particulièrement la Tunisie.
Sur la situation régionale et le contexte politique en Libye, l’ambassadeur s’est dit inquiet d’un scénario de déstabilisation constante. « La situation en Libye est critique et je suis sensible au risque de ce que pourrait représenter une déstabilisation durable et de l’impact que cela aura sur la Tunisie. Dans un contexte économique difficile, l’accueil de nouveaux réfugiés serait pour le pays une nouvelle épreuve. C’est pour cela que la président Macron est très engagé dans la résolution de ce conflit et nous œuvrons à convaincre d’un cesser le feu immédiat, à la reprise dialogue, et à aller dans le sens du règlement politique ».
Sur la Tunisie et les différents commentaires qui font allusion à un « nouveau colonialisme », Olivier Poivre d'Arvor a rappelé que toutes les diplomaties européennes ont envers les plus grandes forces politiques et syndicales du pays le plus grand respect mais aussi « une bonne distance ». En réponse aux déclarations du secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, dans lesquelles il avait accusé un « ambassadeur un peu trop enivré » d’avoir tenu un discours où il est question de nouvelle colonisation, il a répondu qu’il ne se sent pas concerné étant donné qu’il ne boit pas.
L’ambassadeur a aussi expliqué que La Tunisie est un pays souverain et que dire qu’il dépend des ordres du FMI est un peu simpliste, « il s’agit surtout d’un échange d’expertise économique, le gouvernement prend après ses propres mesures. Je pense qu’il y a une extrême bonne volonté autour de la Tunisie et je pense de la part de la France en particulier, sans aucune volonté d’influencer votre politique et oui la Tunisie est libre de ses choix et nous admirons ce qui se passe ici » a-t-il souligné.
M. Poivre d'Arvor est enfin revenu sur l’affaire Belhassen Trabelsi, précisant que la demande d’extradition du gendre de l’ancien président de la république, sera examinée et que si la justice française l’autorise, cela prendra du temps, mais Belhassen Trabelsi sera amené en Tunisie « au terme de sa procédure française pour s’expliquer devant les juges tunisiens ».
M.B.Z
Commentaires (3)
CommenterB N , à ce point Tabboubi vous fait peur !
Aaaaaaah!
Merci, Monsieur l'Ambassadeur de France.
il ne faut pas l'extrader
La France ne sortira pas grandi de cette nouvelle grave bavure ,aucune confiance a la justice islamistes Tunisienne c'est les pratiques de daech mais sous d'autres formes .