A l’occasion de la tenue du colloque sur les défis du paysage médiatique organisé aujourd’hui 18 juin par la Présidence de la République, Moncef Marzouki a donné une allocution.

Le président de la République a précisé, au tout début de son discours, qu’il ne va pas s’adresser aux médias comme à l’accoutumée, mais qu’il voulait leur faire part de ses propres convictions. Selon Moncef Marzouki, il ne peut exister de démocratie, de liberté ni de régime républicain sans liberté d’expression. Il a ajouté qu’il a passé tout le weekend à la lecture du projet de la constitution et qu’il a pris conscience qu’en ce qui concerne la question des libertés, celles-ci ne sont pas à négocier.

Abordant le sujet des agressions contre les journalistes, Moncef Marzouki a indiqué que cela fait partie du processus de transition démocratique, comme dans tous pays, et qu’il est tout à fait concevable que de pareils dépassements se produisent, il ne s’en sont d’ailleurs pas gêné car, dit-il, c’est grâce à ce genre d’événements que nous pouvons construire un secteur médiatique solide.

A propos de la HAICA, Moncef Marzouki a voulu dissiper les doutes qui planent autour de l’existence d’une véritable volonté de la mettre en place. Il a insisté à dire que la Présidence de la République déploie tous les efforts nécessaires afin de faciliter la tache à l’instance dans les plus brefs délais et dans les meilleures conditions possibles.

Dans le registre de la relation entre les politiciens et les médias, Moncef Marzouki a déclaré qu’il juge ce type de rapport malsain ajoutant que, selon sa vision de cette relation, les deux parties sont prisonnières de leurs préjugés et de leurs idées mal fondées.

Moncef Marzouki a appelé les journalistes à le considérer comme leur allié pour la prochaine période de transition, qu’en dehors du fait qu’il soit président de la République, il demeure avant tout un défenseur des Droits de l’Homme et qu’il ne dissimule aucune ruse derrière son discours et son appel aux médias à coopérer avec les autorités du pays pour un meilleur paysage médiatique.

Na.B