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Moncef Cheïkh Rouhou s'oppose à la cession de parts de Dar Assabah
02/10/2011 | 1
min
Moncef Cheïkh Rouhou s'oppose à la cession de parts de Dar Assabah
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Suite à la diffusion par certains medias électroniques et papier, d’échos autour d’une intention présumée de cession des parts de la société « Dar Assabah» à un investisseur tiers, Mohamed Moncef Cheikh-Rouhou tient à fournir les éclaircissements suivants à la sphère médiatique tunisienne ainsi qu’à l’opinion publique en général :

Lorsque feu Habib Cheikhrouhou avait fondé « Assabah » le 1er février 1951, il l’avait clairement mise sur la voie de l’information vraie et moderne ainsi qu’au service de la lutte de libération nationale de la Tunisie. Il en fit aussi un soutien pour les luttes d’indépendance algérienne et marocaine ainsi qu’aux causes justes de la décolonisation, en particulier celles du peuple palestinien et des peuples d’Afrique. Une fois l’indépendance de la Tunisie acquise, « Assabah » a continué à réclamer l’instauration d’une république moderne respectant l’origine culturelle du pays et fondée sur une vraie Constitution (Destour) ainsi que sur une vraie pluralité démocratique. Au prix de maints sacrifices, il a constamment tenu à cette ligne. Pendant les derniers moments de sa vie, il insistait sur le fait que « Assabah », tout comme sa famille, « appartiennent à la Tunisie ».
A sa suite, j’ai assumé pendant sept ans la direction générale de « Dar Assabah» m’attachant à la ligne professionnelle militante et patriotique tracée par lui. Malheureusement, les pressions de toutes sortes contre la liberté - procès en série, étranglement financier des journaux par le détournement de sa publicité au profit de laudateurs et de thuriféraires tunisiens et étrangers par l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure et surtout les sournoises manipulations par des chefs propagandistes du palais de Carthage - furent exercées par le régime déchu. Elles ont fini par me forcer à l’exil et je poursuivis une carrière de professeur universitaire à l’étranger.

En 2009, les exactions commises par le président déchu et des siens et sa volonté d’opprimer le peuple tunisien par une main mise totale des medias ont fait procéder à une vente forcée d’une grande partie de mon héritage dans « Dar Assabah». J’ai toutefois réussi à garder une partie de mes actions. J’ai donc toujours gardé ma qualité d’actionnaire de la société.
Après la révolution du 14 janvier 2011 j’ai intenté un recours auprès du tribunal de grande instance de Tunis à l’encontre de la société « Princesse Holding » et de ses propriétaires de l’époque dans le but d’annuler le contrat de cession sous la contrainte de mes parts d’actions dans « Dar Assabah » acquises par elle.
En tout état de cause, ma qualité d’actionnaire dans « Dar Assabah » m’a ainsi permis de m’opposer a toute nouvelle tentative de vente extérieure à la famille Cheikhrouhou et j’ai fait parvenir cette opposition aux administrateurs judiciaires de « Dar Assabah» ainsi qu’au président de la Commission nationale de confiscation.

J’ai dans un deuxième temps exprimé ma volonté d’exercer mon droit de préemption dans l’achat comme le prescrit la loi et cela après qu’une information ait circulé faisant état d’un dépôt de proposition de vente auprès de la commission susmentionnée. Cette proposition d’achat d’actions de « Dar Assabah » de la part d’un extérieur à la famille a heureusement été déclinée.
J’ai toujours exprimé mon attachement à mon héritage familial et ma disposition à accepter toute solution équitable qui permettrait à cette société, chère à notre cœur, de rester dans la famille du fondateur.
Par ailleurs, cette défense de « Dar Assabah » m’a valu de nouvelles pressions et a attiré le fiel de certains medias corrompus qui ont essayé de porter atteinte à mon intégrité, à souiller mon image et à nuire à ma réputation. Mais ces diffamations ne m’ont nullement touché, au contraire cela m’a poussé à porter plainte contre leurs auteurs.
Enfin, je tiens à assurer à tous que « Dar Assabah » ne représente pas pour moi un simple projet commercial ni un support électoral. Elle est un élément fondamental de la scène médiatique tunisienne et de la société civile. Je n’accepterai jamais de perdre l’héritage que m’a laissé mon père espérant le faire œuvrer à l’édification de la Tunisie démocratique et espérant, quand le jour viendra, le léguer à mes enfants afin qu’ils assument à leur tour la poursuite de la glorieuse destinée de cet organe.
Vive la Tunisie libre et indépendante. Vive « Dar Assabah », monument médiatique national.
02/10/2011 | 1
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