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Chroniques
Les patriotes et les traîtres : le grand théâtre souverainiste
Par Ikhlas Latif
02/05/2025 | 15:59
4 min
Les patriotes et les traîtres : le grand théâtre souverainiste

 

Il est des mots qu’on galvaude jusqu’à leur ôter tout sens, et des notions qu’on brandit à la manière d’un paravent, pour mieux dissimuler les failles derrière. En Tunisie, la souveraineté est désormais de celles-là. Un étendard qu’on agite à chaque critique venue de l’extérieur, tout en tenant grand ouvert le tiroir-caisse pour y glaner subventions, prêts et reconnaissances diplomatiques. Un souverainisme à géométrie variable, qu’on ajuste au gré des besoins politiques du moment.

 

Les purs, les félons et les dupes

Ces jours-ci, le mot est revenu à la mode. Des pays étrangers ainsi que l’ONU ont eu l’outrecuidance de commenter les verdicts dans l’affaire dite de complot contre la sûreté de l’État ? Qu’à cela ne tienne, on sonne le tocsin patriotique, on cloue au pilori ces regards extérieurs, jugés forcément hostiles et suspects.

La mécanique est bien huilée. Le pouvoir se pare de la cape du défenseur intraitable de la nation, pendant que ses opposants — ceux qui osent alerter ou contester — se voient rangés dans la catégorie des traîtres. Des félons, accusés de vouloir livrer la Tunisie à ces mêmes puissances honnis.

On connaît la musique. Ceux qui sont avec le pouvoir ce sont les purs ; ses critiques sont les vendus. Les premiers, gardiens autoproclamés de la souveraineté nationale, les seconds, présentés comme agents de l’ingérence étrangère. Une dialectique grossière, mais redoutablement efficace pour assujettir les esprits et museler la contestation. Car comment défendre ses droits quand on vous dépeint comme complice d’une cabale étrangère ? Comment revendiquer la justice sans être aussitôt soupçonné de saper la nation ?

 

La souveraineté, un paravent

Pour donner corps à cette mise en scène, rien de tel qu’une indignation théâtrale. C’est tard dans la nuit (un horaire jamais anodin) que le président a choisi de dénoncer, avec emphase, les commentaires venus d’Europe et d’ailleurs. On a convoqué la métaphore bucolique : « La Tunisie n’est ni une ferme ni un verger » où l’on pourrait venir grappiller à loisir. Un joli trait d’esprit, mais qui dissimule mal une criante contradiction. Ces mêmes puissances qu’on vilipende aujourd’hui avaient été invitées, quelques semaines plus tôt, à envoyer leurs diplomates assister aux audiences du procès.

Faut-il rappeler cette incongruité ? Pourtant, il s’agit d’un exercice de simple bon sens : on autorise la présence d’observateurs, puis on crie à l’ingérence lorsqu’ils osent formuler une opinion. Une souveraineté à la carte, en somme. On accepte les regards extérieurs tant qu’ils restent silencieux et complaisants ; on les rejette avec fracas dès qu’ils dévient du récit officiel. La logique est un luxe que le régime ne semble pas vouloir se donner les moyens de s’offrir…

 

Nationalisme primitif pour museler les esprits

Pour faire bonne mesure, et donner un semblant de spontanéité populaire à cette indignation souverainiste, une manifestation a été montée le 1er mai. Une farce grotesque, avec quelques centaines de malheureux rameutés en bus publics des quatre coins du pays. On les a fait défiler en brandissant des pancartes et en hurlant des slogans aussi approximatifs que leur compréhension des enjeux. Ainsi, cette femme, chauffée à blanc, qui beuglait qu’elle ne voulait « plus d’étrangers dans le pays », amalgame malheureux mais révélateur entre ingérence diplomatique et simple présence humaine sur le sol tunisien. Certains, à force de brouillage idéologique, en venaient à confondre tout.

Tout est là dans ce nationalisme exalté et rudimentaire, alimenté par les contrevérités distillées sans relâche par un pouvoir et ses partisans déterminés à brouiller les pistes. Il y a peut-être de l’ingérence, mais pas nécessairement celle qu’on laisse voir. Les plus avertis le perçoivent, pas les masses embobinées à force de matraquage.

 

Le rejet de l’intervention étrangère, principe sur lequel nul Tunisien lucide ne transige, n’exige pas de cris ni de manifestations. Sauf quand il s’agit de le travestir en arme politique, d’en faire un instrument au service d’un récit binaire : ici les patriotes, là les traîtres.

Ainsi avance cette mystification souverainiste, huilée à souhait pour contrôler les esprits et légitimer les dérives. Elle permet de détourner l’attention des procès iniques, des opposants embastillés et des libertés piétinées. Le tout en donnant au pouvoir l’image flatteuse du dernier rempart contre un monde extérieur forcément hostile et des ennemis intérieurs nécessairement vendus.

Et alors que se joue ce grand théâtre souverainiste, entre envolées patriotiques et dénonciations de traîtres, le pays, lui, s’enfonce dans une tragicomédie sous les applaudissements forcés des dupes.

Par Ikhlas Latif
02/05/2025 | 15:59
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Commentaires
Dr. Jamel Tazarki
Chère Compatriote, Madame Ikhlas Latif
a posté le 03-05-2025 à 14:49
A) l'impasse de l'expérience de l'impuissance
Les formes classiques de militantisme comme la grève ou la manifestation servent à se mettre en scène, se donner l'impression d'agir, voire se donner bonne conscience, mais n'atteignent plus le but qu'elles sont censées avoir. --> Faire l'expérience de la politique en Tunisie et ailleurs, pour la majorité d'entre nous, ce n'est pas faire l'expérience de l'espoir des jours heureux --> c'est plutôt faire l'expérience de l'impuissance.


B) Comment sortir de l'impasse de l'impuissance
--> la lutte pour une Tunisie meilleure sur la base d'un Etat de droit devrait être portée auprès de ceux qui influencent l'opinion publique --> en particulier les médias, l'université et les syndicats--> en effet ce qui maintient une dictature en place ce n'est pas la masse ignorante et manipulée qui suit comme des moutons, mais plutôt le silence des médias, de l'université et des syndicats. --> Les mouvements étudiants jouent souvent un rôle majeur en politique à travers un esprit critique qui les prédisposent à participer aux mouvements de contestation, notamment aux mouvements de la nécessité d'un Etat de droit . -> Le concept d'Etat de droit s'oppose à la notion de pouvoir arbitraire de KS. Il désigne un Etat dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit et non pas du dictateur....

-->
Les mouvements étudiants étaient l'angoisse de tous les dictateurs et pseudo-démocraties qu'a connus la Tunisie. Une révolte étudiante est en général le signe avant-coureur d'une contestation plus générale pouvant mener à la fin d'une dictature.

-->
Malheureusement, les mouvements étudiants en Tunisie connaissent depuis plusieurs années de profonds bouleversements de passivité face à la médiocrité de ceux qui dirigent le pays, avec pour conséquence un amoindrissement de leurs capacités de mobilisation.

- En ce qui concerne L'UGTT, je propose de lire l'article de Madame Maya Bouallégui sur Business News TN du 30/04/2025

- En ce qui concerne les média , nous vivions en Tunisie une Répression accrue des médias avec un climat de peur

C) la nécessité d'un Etat de droit.
-Quel(le) politicien/politicienne nous propose dans son programme socio-politique un Etat de droit? Aucun d'entre-eux. En effet, ils appellent tous au changement sans analyse des causes qui ont poussé / mis la Tunisie dans une situation d'une nouvelle dictature, et sans proposer des solutions en partant des causes et des conséquences de l'échec de la révolution du Jasmin.
--> Le but de la révolution du Jasmin était / est d'aboutir à un Etat de droit --> tous les autres buts sont en corrélation avec celui d'un Etat de droit.
-->
un mouvement socio-politique pour une Tunisie meilleure devrait répondre aux questions suivantes:
1) Expliquer les causes de l'échec de la révolution du Jasmin --> entre autres l'absence d'un Etat de droit
2) Expliquer les conséquences négatives des causes de l'échec de la révolution du Jasmin
3) proposer des solutions afin d'éviter les causes et les conséquences négatives de l'échec de la révolution du Jasmin

Ci-dessous, je vais détailler les causes, les conséquences et proposer des solutions.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger

C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
Dr. Jamel Tazarki
Les causes principales de l'échec!
a posté le à 17:56
La faute n'est / n'était pas au désir d'encore et encore plus de pouvoir et et richesses par la corruption et le despotisme de certains de nos politiciens, mais plutôt à l'absence de contrôles constitutionnels sur la base d'un Etat de droit. En effet, tous les êtres humains sont corruptibles!

Introduction: Je voudrais définir ci-dessous une abstraction de ce que pourrait être un état de droit afin d'expliquer par la suite pourquoi la Tunisie a échoué avant et après le Putsch. --> En Tunisie, la confiance aveugle en certains de nos politiciens constitue l'un des piliers de notre démocratie tout en négligeant la nécessité d'un Etat de droit. Et à chaque fois lorsque cette confiance s'érode, ce même pilier fait basculer l'entier de notre édifice démocratique.

A) Abstraction
a1) L'abstraction nous permet d'aller au-delà de quelques cas particuliers (de quelques exemples) vers le plus général. Par exemple, c'est grâce à l'abstraction que nous pouvons aller au-delà d'un, deux ou trois cercles particuliers et d'en arriver à l'idée générale du cercle (Un cercle est l'ensemble de tous les points équidistants d'un point fixe O).
-->
Le niveau d'abstraction fait référence au degré auquel un concept, un modèle ou un système est simplifié en omettant certains détails non pertinents. --> ceci afin de se concentrer sur les caractéristiques essentielles des données tout en ignorant ceux qui peuvent ne pas être pertinentes pour l'analyse.
-->
Cela permet un traitement des données plus efficace qui pourrait conduire à une meilleure prise de décision. --> on aboutit ainsi à des énoncés susceptibles de vérification afin d'expliquer le réel et à prévoir ses tendances d'évolution.


a2) Lors de l'abstraction, le politicien est conçu comme étant mû par le désir de plus de richesse et plus de pouvoir (les plus graves vices des politiciens) même par la corruption et le despotisme. Cet homme politique est un objet abstrait, il est l'abstraction sur laquelle repose tout mon commentaire. Même KS en tant qu'être humain politicien est mû par le désir de plus de richesse (un salaire exagéré de 17000 dinars le mois) et plus de pouvoir (même par la déformation de la loi électorale à quelques jours de l'élection présidentielle)

a3) Le degré d'instruction et de culture intellectuelle et morale / éthique des citoyens est non pertinent pour l'abstraction. --> Exemple: l'Inde est un Etat de droit malgré le taux fort d'analphabétisme. --> il faut arrêter ce prétexte que la Tunisie n'est pas prête pour un Etat de droit à cause du taux fort d'analphabétisme,

a4) La division en classes, croyances théologiques, degré de développement esthétique sont non pertinents pour l'abstraction. --> il faudrait se libérer de cette idée absurde que tout les croyants pratiquants sont modestes en leurs désirs de toujours plus de richesse et de pouvoir'?'


B) Je reviens au sujet de l'Article:
b1) je pars de l'abstraction de ce que pourrait être un Etat de droit (voir le commentaire ci-dessous)

b2) Utiliser l'abstraction d'un Etat de droit afin de vérifier si la Tunisie d'avant et d'après le putsch était/ est un Etat de droit --> la réponse à partir de l'abstraction est évidente: dans les deux cas la Tunisie n'était pas / n'est pas un Etat de droit.

b3) J'explique (redonne) le réel entre 2011 et le Putsch de KS en 2022: --> La décadence socio-économique et politique durant la soi-disant décennie noire de la Tunisie est la conséquence de l'absence d'un Etat de droit (entre autres de contrôles constitutionnels) --> ce qui a permis à certains partis politiques / politiciens d'en profiter afin d'avoir injustement plus de richesse et de pouvoir --> Les structures d'un Etat de droit manquaient afin que certains n'abusent pas de leur pouvoir. Exemples: 1)ceux qui avaient le pouvoir ne voulait pas d'une cour constitutionnelle. 2)Il y avait une confusion des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire, 3) la loi électorale est à l'origine du non fonctionnement du parlement d'avant et d'après le putsch. 4)Les lois qui gèrent les partis politiques n'étaient pas respectées, 5)La constitution est pleine d'erreurs de pensée, de contradictions, de dilemmes, 6) Même les lois et les décrets étaient en contradiction avec la constitution.... .

b4) J'explique (redonne) le réel d'après le Putsch de KS en 2022: --> KS a aggravé l'absence des structures d'un Etat de droit avec une loi électorale et une constitution de très mauvaise qualité écrites en solo...

b5) prévoir les tendances d'évolution socio-économique et politique en l'absence d'un Etat de droit de la Tunisie d'après le Putsch: --> La Tunisie ne pourrait qu'aller vers une décennie encore plus noire que la dernière décennie. Pourquoi? Réponse: en effet KS a ruiné ce qui reste d'un Etat de droit --> Le concept d'Etat de droit s'oppose à la notion de pouvoir arbitraire de KS. Il désigne un Etat dans lequel la puissance publique est soumise aux règles de droit et non pas du dictateur....

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Une abstraction commenté de ce que pourrait être un Etat de droit!
a posté le à 17:48
- 1. une justice indépendante,

- 2. une Cour Constitutionnelle, --> avant la promulgation d'une loi, elle devrait être soumise à un contrôle de constitutionnalité exercé par la Cour constitutionnelle --> ce qui nécessite une constitution sans erreurs de pensée, sans contradiction, sans dilemme et non écrite en solo sur mesure. Même les lois et les décrets ne devraient pas être en contradiction avec la constitution....
-->
Malheureusement, la Tunisie fonctionne aujourd'hui à travers une confusion de décrets présidentiels qui se placent par abus de pouvoir au-dessus de la constitution et des lois
-->
Je rappelle la hiérarchie des textes dans les pays démocratiques (la "pyramide du droit"):
a) Constitution protégée par la cour constitutionnelle; b) Lois; c) décrets et arrêtés, d) circulaires
-->
ce qui est nullement vérifié en Tunisie: la preuve est la déformation de la loi électorale ("amendement") à quelques jours de la récente élection présidentielle.

-3. un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République
--> La fonction première du CSM est d'assurer l'égale application de la loi et de protéger les droits et libertés des personnes, notamment contre l'éventuel arbitraire du pouvoir.
--> Par ses prérogatives le CSM contribue à la gestion des ressources humaines du corps de la magistrature. Par son rôle disciplinaire, il vise à garantir l'exemplarité des juges et procureurs. Enfin, par ses travaux, il est une instance de réflexion sur le fonctionnement de la justice, sa déontologie et les valeurs de l'Etat de droit doivent guider son action. En Allemagne, il y a une page Internet du CSM afin de dénoncer les injustices et les dépassements des juges et du système judiciaire même. --> ceci ne fait un sens que si les membres du CSM sont votés et non pas nommés par la dictature

- 4. une Cour de cassation dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République --> la Cour de cassation est le juge du droit. Elle a pour mission de contrôler et d'unifier l'interprétation de la loi afin que les règles de droit soient appliquées de manière identique par l'ensemble des tribunaux et des cours d'appel de l'ordre judiciaire. Elle ne réexamine pas les faits qui sont à l'origine du litige, mais vérifie que la loi a été correctement appliquée et que les règles de procédure ont été respectées. La Cour de cassation ne se prononce donc pas sur le conflit qui oppose les parties, mais sur la qualité de la décision de justice qui a été rendue. --> Dans certains cas, on ne peut pas faire appel d'un jugement, alors il faudrait faire recours à un pourvoi en cassation, qui ne rejugera pas l'affaire sur le fond mais vérifiera le respect des règles de droit

- 5. une loi électorale intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
-->
Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] de ces faits, chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné" voir Business News TN du 17/09/2024 | 10:28

- 6. d'une Constitution intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
-->
Je cite Mr. Sofiene Ben Hamida: "En août 2022, il [KS] jette à la poubelle un projet collectif de constitution et publie sa propre constitution. Tant pis pour ce peuple nigaud qui a avalé sans réagir, la couleuvre des quarante six erreurs qui se sont faufilées dans le texte publié":))
voir Business News TN du 06/04/2025 à 15:59
-->
-> Je cite Mr. Mohamed Abbou,: "Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. " voir Business News TN du 19/01/2025 à 17:27
-->
c'est-à-dire qu' "en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle" --> mais nous n'avons pas de Cour constitutionnelle et ainsi pas de président de la Cour constitutionnelle --> et prétendre que notre constitution est géniale:))

- 7. des débats socio-économiques et -Politiques de haut niveau
--> notre récente élection présidentielle était dépourvue de tout débat socio-économique....

- 8. élections législatives, présidentielles et communales (municipales) justes et fairs,
-->
l'absurdité des 10000 parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori et qu'aucun candidat n'a pu passer saint et sauf à l'exception de KS par sa position...

- 9. la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Les causes principales de l'échec de la révolution du Jasmin sont les lois électorales et les constitutions de 2014 et 2022 -->Optimiser le vote des Tunisiens résidents à l'étranger, à l'exemple des élections législatives de 2019 et 2014!
a posté le à 17:38
Introduction: La faute n'est / n'était pas au désir d'encore et encore plus de pouvoir et et de richesses même par la corruption et le despotisme de certains de nos politiciens, mais plutôt à l'absence de contrôles constitutionnels sur la base d'un Etat de droit. --> C'était la médiocrité de notre loi électorale et de notre constitution et l'absence d'un Etat de droit qui ont permis les dépassements de certains partis politiques / politiciens.


A) Le vote des Tunisiens résidents à l'étranger, à l'exemple des élections législatives de 2019 et 2014:
-->
1) sur un million de Tunisiens résidents en France seulement 50000 ont voté et bien sûr les partis politiques Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 95% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 10 sièges étaient réservés pour la France
2) En Italie seulement 5800 votants et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 97% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 3 sièges étaient réservés pour l'Italie
3) Dans les pays arabes le nombre des votants étaient de 6800, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 98% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
4) Au continent d'Amérique du nord le nombre des votants étaient de 4000 et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 99% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
5) En Allemagne le nombre des votants étaient de 4000 sur 100000 Tunisiens et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 96% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.

Fazit des points 1 à 5:
-->
- Ennahdha a gagné autour de 17 sièges et Ettayar autour de 12 sièges grâce aux Tunisiens résidents à l'étranger avec un taux de participation inférieur en moyenne à 5% . Pourquoi? Réponse: parce que les partis politiques Ennahdha et Ettayar étaient les seuls à avoir les moyens et les privilèges afin d'avoir des candidats partout sur notre planète terre là où l'on trouve des Tunisiens (les partis politiques Ennahdha et Ettayar ont profité du fait qu'ils étaient au pouvoir...,)
- La même analyse est aussi valide pour l'élection législative de 2014. --> En 2014 le député représentant des Tunisiens résidents en Allemagne a gagné son siège avec 207 voix:)), alors que le nombre de Tunisiens résidents en Allemagne est de 100000. __> Puis le taux de participation des Tunisiens résidents à l'étranger était trop faible et non représentatif.
-->
Je propose d'avoir au maximum 3 ou 4 représentants pour tous les Tunisiens résidents à l'étranger.


B) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie.

- A l'intérieur de nos différents partis politiques, la démocratie est/était compromise par des facteurs tels que d'accaparer le pouvoir par une minorité qui s'était auto-proclamée leader du parti et qui domine les affaires sans considération pour la grande masse des membres. Une telle situation empêche l'inclusion et limite l'opportunité pour les membres de façonner la politique d'un parti.
-->
On se demande, comment un parti politique peut gérer les affaires du pays, s'il est incapable de créer des organes chargés de l'organisation d'élections internes, tels que l'Assemblé Générale ou un Congrès National. La structure de nos partis politiques est en contradiction avec les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie. Combien de temps faudra à nos partis politiques afin de définir un statut interne? Il est inimaginable qu'un parti politique comme celui de Nidaa Tounes qui était au pouvoir et avait la majorité relative aux élections législatives n'avait pas de Statut et sans constitution interne. Qu'elle était l'idéologie, les principes et les objectifs du parti Nidaa Tounes? On ne le sait pas encore! Comment se fait l'élection des leaders? Rien n'est encore défini ou annoncé!

Fazit: Il faut revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie, et obliger ces derniers à les prendre en considération.

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
Dr. Jamel Tazarki
Les principales causes de l'échec de la révolution du Jasmin --> Il est hors question d'utiliser l'actuelle loi électorale à la prochaine élection!!
a posté le à 17:25
A) Introduction: Les principales causes de l'échec de la révolution du Jasmin sont les lois électorales et les constitutions de 2014 et 2022 (celles de 2002 ont été écrites en solo....) qui sont en contradiction avec la définition d'un Etat de droit.

B) Alors qu'il ne manquait à notre loi électorale d'avant le 25 juillet 2021 (avant le putsch) que quelques retouches, que je résume comme suit:

b1. La création d'une cour Constitutionnelle afin d'éviter toute déformation de la loi, et les abus des décrets qui se placent injustement au dessus de la loi.

- b2) redonner aux parti-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022:
----------b2.1) tout en gardant les emprisonnements sévères pour les parti-politiques qui achètent les voix des électeurs ou qui font la bagarre au sein du parlement.
----------b2.2) tout en interdisant le passage des députés d'un parti-politique à un autre (non au tourisme parlementaire). Exemple: Les députés de Nidaa Tounes que l'on a votés à l'élection législative sont passés à la concurrence Ennahdha afin de lui garantir la majorité absolue:))
----------b2.3) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie --> voir le Postskript ci-dessous.
----------b2.4) pas besoin de parrainages à l'élection législative, il faut redonner aux parti-politiques leur poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022

- b3) les parti-politiques qui ont des sièges à notre parlement devraient avoir le droit de proposer un candidat à l'élection présidentielle qui devrait être membre de leur parti politique sans cette histoire de parrainage.

-b4) Le Président de la République sortant ne devrait pas collecter des parrainages à l'élection présidentielle puisqu'il pourrait en avoir des millions par sa position à la tête de l'Etat tunisien.

- b5) Les parrainages à l'élection présidentielle sont réservés aux indépendants sans appartenance à un parti-politique et aux parti-politiques sans sièges au parlement. --> le filtre des candidats possibles à l'élection présidentielle se fait déjà lors de l'élection législative.


Malheureusement, Mr. Kais Saied n'est pas conscient de l'impossibilité de collecter 10000 parrainages lorsqu'on n'est pas Président de la République dans une Tunisie où les Tunisiens par leur culture refusent de signer quoi que ce soit, s'ils ne sont pas dans l'obligation de le faire: ceci par mesure de prudence... --> En effet, nos députés, et les soi-disant présidents élus de collectivités locales, et les soi-disant représentants du Conseil national des régions et des districts et les Tunisiens en général se mettent à l'abri de tout risque de faute judiciaire en refusant majoritairement de signer les parrainages, avec quelques exceptions.
--> les Tunisiens par leur culture et éducation refusent de signer à la légère à quelqu'un qui frappe à leur porte pour quoi que ce soit.
--> Les 10000 parrainages sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
-->
-- l'actuelle loi électorale aurait dû partir du contexte et de la mentalité du Tunisien. Franchement, moi-même je refuse de signer un formulaire de parrainage. En effet, je suis extrêmement avare avec ma signature (c'est mon éducation).
- encore un point négatif de l'actuelle loi électorale --> dans une dictature sont rares ceux qui ont le courage afin de signer un parrainage pour un candidat adversaire du dictateur en place tout en donnant ses cordonnées (son adresse) et le numéro de sa carte d'identité.
- Encore un point négatif de l'actuelle loi électorale, je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori [. . .] chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné"
-->
L'emprisonnement de Mr. Zammel et Madame Bargaoui est extrêmement injuste. Si j'étais Mr. Kais Saied, je ne pourrais jamais dormir la nuit avec cette injustice faite à Mr. Zammel et Madame Bargaoui

Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
veritas
Comme tu es bête '?'
a posté le 03-05-2025 à 12:01
Et les manipulateurs de la religion et leurs dégâts '?'tu les a oublier '?'ah aujourd'hui ils ne sont plus sur la sellette ils sont des victimes et des saints avec qu'il faut les côtoyer'?'et ce que tu fait ne rentre pas dans le cadre de la manipulation en utilisant des thèmes de bas étages .
Le vrai journaliste doit étayer la vérité ce qui n'est pas et ne sera jamais ton cas .
L'exilé
Du réchauffé
a posté le 03-05-2025 à 09:45
Tout cela c'est du réchauffé. Les régimes précédents ont usé et abusé de cette même recette. Résultat? Ils ont coulé. C'est une méthode primaire, promitive même quand on a plus d'arguments ou de réponse. En conclusion, mieux vaut balayer devant sa porte. C'est la seule planche du salut. Un leader inspire, dialogue, négocie, rassemble ou du moins celle des alliances. Se cloîtrer dans un discours répétitif et insultant ne peut que discréditer celui qui en use. Les leçons du passé proche sont éloquentes. Mais parait-il le pouvoir abrutit et rend même sourd et aveugle aux évidences.
Fares
La politique des années 60
a posté le 03-05-2025 à 08:14
Conséquences naturelles et désolantes, surtout pour le régime, lorsqu'un instrus s'amuse à faire de la politique et à gérer un pays tout seul. Enfin, gérer est un grand mot, on dirait que chesmou est en campagne électorale continue, il ne pense qu'à garder le pouvoir.

Mais on voit encore une fois que ce régime ne tient pas sa légitimité du peuple mais des forces dures. Quelle est l'alternative à ce système exécrable, j'ai bien peur qu'il y en a pas en ce moment. Les partis politiques sont toujours divisés. C'est peut-être la raison pour laquelle l'institution militaire laisse faire le putschiste pour le moment.
LMT
Souverain
a posté le 02-05-2025 à 18:56
Quand on se veut 'souverain' il faut avoir les moyens de se passer de toute aide extérieure et ne pas avoir la main tendue afin de récolter l'aide d'autrui.
Jalal
Merci Naoufel
a posté le 02-05-2025 à 16:30
Je tiens à remercier Naoufel, le président non élu d'avoir organisé la mascarade d'hier devant le théâtre municipal. Nous avions eu la millième preuve que ce régime n'a plus le soutien du peuple. Ceci explique pourquoi l'homme de main du putch du 25 juillet d'aller au Kef pour chercher une légitimité qu'il n'aura jamais. Ce qui se passe en Tunisie est criminel.