Nous n'avons entendu aucune intervention au profit de ces handicapés ni du côté de la Kalibe de Bochra Belhaj Hamida, ni du côté des associations de la défense des minorités homosexuelles, ni même du côté de ces "génies" qui s'occupent des vêtements des femmes en Burqa, pour les interdire par la force d'une circulaire à la «Haybèt Eddawla», d'un premier ministre partant après avoir été imposé du néant.
Ce n'est qu'après 63 longues années de la soi-disant indépendance de la Tunisie, qu'ils se sont rappelés de ce geste minime, banal et futile au profit de nos handicapés.
En lisant l'intitulation de cet article, j'ai pensé que notre administration s'est humanisée et s'est distancée de sa cruauté de "Heybèt Eddawla" des deux dictateurs déchus Bourguiba et Ben Ali, qui durcissaient le tout pour le tout, afin que seuls les pistonnés soient avantagés et bien servis. J'ai pensé qu'ils vont remettre ce permis de conduire aux mains des handicapés chez eux à la maison, avec livret qui leur explique les avntages dont ils pourraient jouir dans notre nouvelle deuxième République d'Institution.
Mais hélas !!!
Ils ne parlent que du lieu du gouvernorat !!!
C'est-à-dire, qu'un handicapé habitant Borj Cédria, Cité Celtène, etc., qui sont à 15km du gouvernorat de Ben Arous à Chouchet Radès, devront se déplacer 60 km, jusqu'au gouvernorat de Nabeul, pour recevoir leur permis de conduire. Un non-sens enrobé d'une injustice flagrante.
Tant que la mentalité des dirigeants ne change pas, rien ne changera en Tunisie.
Bourguiba appelait les pauvres tunisiens "Khobzistes" ou (bouffeurs de pain), sans pour autant qu'on ne puisse oublier ce qu'on a vu de misère insolite chez ces mêmes «Khobzistes» lorsque la télévision de Ben Ali, TV7 avait collaboré avec la télévision française, Antenne2, dans son émission annuelle de collecte d'argent pour les pauvres "Téléthon". Celui qui n'a pas pleuré avec beaucoup d'amertume pour la misère de nos handicapés, ne pourra appartenir à la race humaine.
Malgré tout, rien n'a changé. Les handicapés mendient toujours et supplient de l'aumône à chaque croisement où les automobilistes s'arrêtent au feu rouge. Au lieu d'offrir des véhicules en adéquation au désavantage physique de nos handicapés, notre cher ministre du Transport, Hichem Ben Ahmed, nous vient après 63 années de l'indépendance de la Tunisie, nous dire que l'handicapé devrait jouer à la roulette russe, pour qu'on lui délivre son permis de conduire de près ou de loin.
Oh l'Allemagne ! Oh mon Allemagne ! Si je leur raconte la myriade d'avantages dont jouissent leurs handicapés, je ne finirai pas jusqu'à demain.
Honni soit qui mal y pense.