Dégoulinant de haine, suintant de colère, Larbi Guesmi, membre du conseil de la Choura du parti Ennahdha a enregistré une vidéo datée du mercredi 27 novembre 2013, à la suite des attaques ayant ciblé certains locaux d’Ennahdha dans plusieurs régions.

Dans cette vidéo, Larbi Guesmi a laissé libre cours à des idées et des pensées violentes et fascistes. Pour lui, ceux qui ont attaqué les locaux d’Ennahdha sont des « chiens enragés » et il reproche à la justice et aux forces de l’ordre leur laxisme dans la protection des sièges d’Ennahdha. Une condamnation, même violente, des actes de vandalisme ayant visé les locaux d’Ennahdha pourrait être compréhensible. Ce qui l’est beaucoup moins ce sont les conseils que donne ce membre d’Ennahdha pour que cela ne se reproduise plus.



Larbi Guesmi recommande d’annoncer que les membres d’Ennahdha vont eux-mêmes défendre leurs locaux et « on verra qui est le lâche qui avancera ». « On doit se défendre, défendre nos sièges, notre réputation et notre honneur » a-t-il déclaré. En précisant que « celui qui nous attaque, on le brûlera ! ». Le membre d’Ennahdha ajoute : « Ne jouons pas les modérés et les non violents, tout ça c’est de la foutaise ! ». Larbi Guesmi conforte sa dangereuse argumentation en se demandant : « Sommes-nous des anges qui parcourent la terre ? Ce n’est pas ça l’islam ! ».

Yeux exorbités et souffle haletant, Larbi Guesmi a laissé libre cours à la haine qu’il ressent contre ceux qui ont vandalisé ce qu’il considère comme sacré. Il a bafoué toute idée républicaine dans son discours en prônant l'auto-défense. « La mort plutôt que l’humiliation » a-t-il déclaré. L’image de modération et de sérénité que le parti Ennahdha tente de vendre aux Tunisiens vient de prendre un sérieux coup.

Larbi Guesmi, membre d’Ennahdha, n’en est pas à son coup d’essai. Quand il était exilé en Suisse, ce monsieur a été condamné en septembre 2010 pour un poème faisant l’apologie des ceintures explosives. « Sellez les chevaux, et préparez ce que vous pouvez de matériel, de convictions, puis n'oubliez pas, n'oubliez pas, n'oubliez pas les ceintures sacrées, les ceintures des respectables, la ceinture explosive pour les gens qui nous agressent », disait-il. Une honte pour le paysage politique du pays et pour la Tunisie.