
La caravane Al Soumoud connait de graves difficultés en ce moment. Elle est bloquée, encerclée par des forces militaires, privée d’eau, d’aliments, de médicaments et d’internet. Certains de ses représentants ont été séquestrés. D’autres ont été molestés ou agressés. Face à cette situation d’urgence humanitaire et d’urgence tout court, l’État tunisien continue de plonger sa tête dans le sable et de faire la sourde oreille. Une attitude inattendue, inexplicable et désolante.
Le devoir d'un État
Le premier devoir d’un État est de défendre son intégrité territoriale, sa souveraineté et ses citoyens. Sur le plan de la défense de l’intégrité territoriale du pays, les forces armées tunisiennes s’acquittent efficacement de cette mission et surveillent nos frontières pour prévenir toute infiltration. Au niveau de la souveraineté, il y a beaucoup à dire, mais là n’est pas notre propos, peut-être une prochaine fois. Par contre, l’État tunisien est totalement défaillant quand il s’agit de défendre les citoyens tunisiens qui rencontrent des difficultés à l’étranger quelque soit la nature de ces difficultés. Petit bémol, les consulats tunisiens prennent à leurs charges le rapatriement des dépouilles des Tunisiens décédés à l’étranger. Mais faut-il que les Tunisiens meurent loin de leurs familles et de leur pays pour que l’État leur apporte sa dernière aide ?
Les exemples ne manquent pas. Ce qui se passe avec les ressortissants tunisiens dans les pays européens depuis quelque temps est édifiant et révoltant en même temps. Des centaines de jeunes tunisiens sont amassés dans des conditions lamentables dans des centres de détention en Italie avant de les droguer et les renvoyer au pays. Ailleurs, en France, en Belgique, en Allemagne et dans d’autres pays européens, la situation des Tunisiens sans papier n’est guère meilleure et ils sont victimes tous les jours de la ségrégation sociale, du racisme et de l’arbitraire policier. L’aéroport de Tabarka, loin des regards, a vu se déverser sur son tarmac ces derniers mois, des convois de refoulés tunisiens qui n’ont pas eu la chance de bénéficier, comme beaucoup d’autres migrants sans papiers, du soutien de leurs pays. Le pouvoir tunisien ne fait rien face à ces exactions répétées. Il est pieds et poings liés par un accord désavantageux qu’il a signé avec les Européens et qui a fait de lui un gardien des frontières européennes contre des miettes d’aides et beaucoup de marques de satisfecit de la part des leaders de la droite européenne.
Une caravane livrée à elle-même
Aujourd’hui, la caravane Al Soumoud connait des difficultés graves. Dans cette caravane, il y a mille deux cents citoyens tunisiens ou plus. Parmi ces Tunisiens, il y a des jeunes, des femmes et des personnes âgées. Il est probable aussi que dans cette caravane se sont infiltrés des membres des mouvements islamistes ou de gauche. N’en déplaise à beaucoup, ils restent des ressortissants tunisiens qui doivent être secourus par leur État quand ils ont besoin de son aide.
Il n’est pas normal et condamnable en même temps que les autorités tunisiennes en général, la présidence de la République et le ministère des Affaires étrangères en particulier, ne se manifestent pas comme si la caravane Soumoud n’a jamais existé. Non, cette caravane n’est pas un fantôme. Elle a été annoncée depuis des semaines. Elle a traversé tout le pays. Elle a quitté le territoire tunisien par des postes de frontières bien gardés. Elle a été très suivie par les médias. On aurait espéré qu’un représentant de l’État fasse une déclaration ou qu’une structure de l’État publie un petit communiqué, ne serait-ce pour nous dire que l’État est contre cette initiative pour des raisons qu’il garde pour lui. On aurait peut-être compris son attitude même si cela ne le dispense pas de porter secours à des Tunisiens en détresse dans la caravane bloquée et encerclée par des milices armées.
Apparemment le régime égyptien et tunisien ont fait tout pour bloquer la caravane, c'était presque évident que l'Egypte n'aime pas les recevoir.
Alors, les libyens n'ont pas d'intérêt à bloquer cette caravane, c'est une honte pour un tel pays, mais surement ils ont eu des fausses informations. Rappelez vous de ce qui s'est passé avec la loi contre la normalisation l'année dernière, les prisonniers et le pièce de théâtre.
citation:
> "ne se manifestent pas comme si la caravane Soumoud n'a jamais existé".
oui, possible de voir ce silence comme une position entre deux positions contradictoires (assis sur deux chaises)
Pour être sincère je ne soutien pas l'idée de cette caravane, puisque c'est le rôle des égyptiens de soutenir leurs voisins (leurs frères), ils ont des frontières avec Gaza, et ils n'ont pas pu passer les aides aux habitants, imaginez ! Pour eux les relations avec Israel sont plus importants.
Cette fois ci la clique a Haftar est téléguidée par les services égyptiens eux mêmes prostitués aux services israeliens
Cette fois ci l'imprevoyance l'irresponsabilité et la derobade de l'Etat Tunisien devant son devoir absolu d'assistance a ses ressortissants a l'étranger est un déshonneur public a l'échelle planétaire
Pas sûr que l'autisme fort opportun du Président le dédouane de l'offense infligée a tout un pays
Les autorités dans les faits ont arrêté ceux qui avait "bloquer " carefour , la loi anti sioniste . Nous sommes sous la botte des sionistes mais le peuple refuse de le voir et prefere critiquer le peuple égyptien
Cet état savait et il les à laisser partir au casse-pipe.
Cet état a facilité le départ d'une guefla hommes femmes et même des enfants !!
Cet état est coupable !!!