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La Tunisie face au dilemme du gel des avoirs libyens
23/03/2011 | 1
min
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Depuis le 26 février 2011, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté des sanctions contre les autorités libyennes qui comprennent la saisine de la Cour pénale internationale, un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et un gel des avoirs.
Concernant le gel des avoirs, le texte précise que « tous les Etats membres doivent geler immédiatement tous les fonds, autres avoirs financiers et ressources économiques se trouvant sur leur territoire qui sont en la possession ou sous le contrôle direct ou indirect des individus ou entités désignés… ».

Dans l’annexe II de cette même résolution, on cite le colonel Mouammar Mohammed Abu Minyar Kadhafi, chef de la révolution et commandant suprême des armées.
Parallèlement, cette résolution concerne cinq de ses enfants, à savoir Aisha, Hannibal, Khamiss, Mutassim et Saif al-Islam Kadhafi.

La Tunisie pour sa part s’est trouvée dans l’obligation de se conformer à cette résolution. Les raisons ? La forte présence d’entreprise libyennes dans le pays.
La complexité du système financier libyen, notamment avec l’existence le fonds souverain du gouvernement « libyen Libyan Investment Authority (LIA) » qui est censé gérer les revenus pétroliers du pays, mais qui ne serait en réalité qu’un fonds de la famille Kadhafi, ce qui rend les choses plus difficiles et très complexes.
Car, comment dissocier « fonds, avoirs financiers et ressources économiques » des six membres de la famille Khadafi des autres fonds libyens qui devraient êtres souverains, donc appartenant à l’Etat ?

Par ailleurs, il existe en Tunisie trois banques mixtes, la Banque tuniso-libyenne (BTL), le Crédit international d'Afrique du Nord (NAIB) et la Banque « ALUBAF ».
Du fait des relations avec la Libye, les affaires de ces trois banques se trouveraient affectés. Même si rien ne filtre du côté de ses trois banques, quelques signes d’affectation se sont fait sentir.

Il n’y a pas que les banques, de grosses entreprises libyennes sont installées et bien implantées en Tunisie. C’est le cas de la chaîne hôtelière Laico ou encore de la société pétrolière Oil Libya.
Geler les avoirs, c’est bien. Mais il faut trouver, de suite, une solution pour que ces entreprises continuent leur bon fonctionnement et, surtout, pouvoir payer leurs salariés et leurs fournisseurs.
23/03/2011 | 1
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