C’est à partir de dimanche 7 novembre 2010 que le service mobile banking est lancé pour la première fois en Tunisie par la Banque Zitouna. Le secteur du mobile banking, en forte progression dans le monde (à titre d’exemple plus de 30 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis) et disponible au Maroc depuis 2009, ne semblait pas envisageable jusqu’à présent dans notre pays vu la faible pénétration de la téléphonie 3G.

Les premiers services bancaires liés à la téléphonie mobile en Tunisie datent des années 2006, 2007 avec le sms banking. Asynchrone, basique, ce service exploitait très peu les possibilités des nouvelles technologies et assurait une faible valeur ajoutée aux utilisateurs. D’où l’idée, affirment les représentant de la Banque Zitouna, de développer une solution embarquée qui intègre les opérations transactionnelles. Une application iPhone, ainsi que tout le système du mobile banking, a été ainsi développée pour la Banque Zitouna, en collaboration avec DOT IT, une SSII de la place dirigée par Khalil Zahouani.
La démonstration effectuée devant la presse montre une application dotée d’une interface conviviale et dotée de fonctionnalités intuitives permettant de profiter d’une large palette de service allant de la simple consultation de compte au virement bancaire. L’accès à la solution, affirme un responsable de la banque, nécessite une consommation minimale. Cette solution, nous précise-t-on tourne sur tous les appareils exploitant Java (90% des téléphones dans le monde) ainsi que des Smartphones Blackberry et Android.

Sur un plan stratégique, le mobile banking dans le monde est porté par la niche de consommateurs des 18-34 ans. Les banques européennes et nord-américaines ont réussi à séduire, par le biais des nouvelles technologies, une frange de leur population faiblement bancarisée au départ. Dans le cas tunisien, pour convaincre les utilisateurs potentiels, la banque devra faire face à l’appréhension de nos concitoyens face à ce type de services. Le paiement en ligne par exemple ne s’installe pas dans les mœurs du consommateur local. La raison invoquée est souvent la sécurité. Un grand travail de pédagogie en perspective.