Encore une journée mouvementée à l’Assemblée nationale constituante, en ce lundi 6 janvier 2014. En effet, un violent clash s’est produit entre la députée Karima Souid et la vice-présidente de l’ANC, Meherzia Laâbidi concernant l’article 34. L’élue francophone et représentant les Tunisiens résidents à l’étranger, a exprimé son souci de compréhension du sens de ce dernier et a demandé à l’adresse de la vice-présidente de lui fournir la traduction nécessaire en français. Cette demande a été rejetée par Mme Laâbidi soulignant que cette traduction n’est pas du droit de la députée invoquant pourtant l’article 90 du règlement interne qui lui garantit ce droit.

Karim Souid outrée par la réaction de la vice-présidente, a décidé de quitter la salle de l’Assemblée, en colère elle a tancé à Meherzia Laâbidi : « c’est une honte, vous devriez avoir honte madame la présidente ! » Cette riposte de la part de l’élue a provoqué de même la colère chez Mme Laâbidi qui a invoqué à son tour l’article 100 du règlement interne stipulant la comparution des députés, coupables de dépassements au bureau de l’ANC.

Plusieurs députés ont pris la défense de Karim Souid soutenant qu’il est tout à fait de son droit d’avoir accès à la traduction nécessaire des articles ou termes techniques en question.

Mise à jour: Suite à ce regrettable incident, la députée Karima Souid a réagi sur sa page officielle Facebook en rappelant combien elle a dû se battre depuis le début pour que « des mesures soient prises pour assister les députés ayant des difficultés avec la langue arabe ». Elle a rappelé de même l’introduction de l’article 77 au règlement intérieur qui consacre le droit à la traduction. Karima Souid a indiqué que le tribunal administratif attend toujours une réponse de la part de l’ANC après que la députée l’ait saisi au mois de mai dernier à ce sujet. Par ailleurs, Karima Souid a expliqué l’incident en question en dénonçant le comportement de la vice-présidente de l’ANC : « Elle me dénigre et m'agresse verbalement. Elle a manifestement la rancune tenace et abuse de sa position pour tendre l'atmosphère». Et d’ajouter : « le règlement a été bafoué ! Et elle a réussi en m'humiliant à me faire sortir de mes gonds. Elle menace...nous verrons. »