
L’International Institute for Democracy and Electoral Assistance (International IDEA), organisme intergouvernemental basé à Stockholm, a publié le 9 juin 2025 son rapport annuel sur l’état de la démocratie électorale dans le monde. Intitulé Review of the 2024 Super Cycle Year of Elections, ce document analyse les scrutins organisés dans 74 pays, représentant plus de 1,6 milliard d’électeurs.
Il a été publié en marge de la conférence internationale sur l’intégrité électorale, qui se déroule du 10 au 12 juin à Stockholm, réunissant des autorités de quarante institutions électorales pour échanger sur le leadership, l’indépendance institutionnelle et la coopération globale face aux menaces actuelles des scrutins.
La réunion met en lumière le défi de préserver l’indépendance des instances électorales malgré les pressions politiques, technologiques et financières, ainsi que la nécessité de renforcer les garde-fous avant et pendant les réformes électorales
Le rapport publié en marge de cette conférence dresse un tableau contrasté : d’un côté, des processus électoraux apaisés dans certains pays en développement ; de l’autre, une montée des pratiques antidémocratiques dans plusieurs États autrefois considérés comme en transition. L’étude identifie huit menaces majeures pesant sur l’intégrité électorale, dont la manipulation des lois électorales, les restrictions des libertés, la désinformation et la perte d’indépendance des autorités électorales.
La Tunisie épinglée
Dans ce panorama mondial, la Tunisie fait figure de contre-exemple inquiétant.
Le rapport souligne d’abord des modifications tardives et unilatérales de la loi électorale, adoptées à quelques semaines seulement de l’élection présidentielle de 2024. Ces changements, effectués sans consultation ni préparation adéquate, sont contraires aux standards internationaux en matière de stabilité légale avant un scrutin. Ils illustrent ce que l’IDEA qualifie de democratic backsliding — un recul démocratique provoqué par la concentration du pouvoir et la manipulation institutionnelle.
Autre point d’alerte : la faiblesse alarmante de la participation électorale, aussi bien aux législatives de 2023 qu’à la présidentielle de 2024. Le rapport place la Tunisie parmi les pays ayant enregistré les taux de participation les plus bas du cycle électoral mondial. Ce désintérêt des électeurs est interprété comme le symptôme d’une perte de confiance dans la valeur du vote, dans un contexte politique jugé non compétitif et verrouillé.
Enfin, l’International IDEA range la Tunisie parmi les régimes en recul démocratique structurel, évoquant un affaiblissement préoccupant des garde-fous institutionnels, une marginalisation des partis d’opposition, et une concentration excessive des pouvoirs exécutifs.
La mise en garde est claire : sans restauration des équilibres démocratiques fondamentaux, les élections tunisiennes risquent de perdre toute légitimité et de devenir un simulacre de participation citoyenne.
M.B


Calmez vous.
Quelle diarrhée...je me demande qui c'est qui va lire tout ça..même si vous aviez raison. La dose est monstrueuse.
Avez vous encore du temps pour votre boulot, famille etc?
Ne monopoliser pas ce journal, vous faites trop d'ombre.
Sinon arrangez vous avec BN pour avoir une rubrique propre a vous.
Sinon publiez un livre.
Mais de grâce.
Avec tous mes respect
A) La composition des membres de la cour constitutionnelle d'après l'actuelle constitution est la suivante
a1) Quatre membres de la cour constitutionnelle doivent être élus par le conseil supérieur de la magistrature (CSM). Or les membres de "notre" CSM ont été nommés par Kais Saied --> aux lecteurs de tirer des conclusions intelligentes / utiles
a2) Trois membres restants de la cour constitutionnelle doivent être élus par le parlement. Or pourrions -nous faire encore confiance a "notre" parlement après sa déformation de la loi électorale à quelques jours de l'élection présidentielle?
a3) Quatre derniers membres de cette cour doivent être nommés par le président de la République.
Fazit: même si on aurait bientôt une cour constitutionnelle, elle serait probablement au service du Président de la République.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.
- 1. d'une Cour Constitutionnelle, --> avant la promulgation d'une loi, elle devrait être soumise à un contrôle de constitutionnalité exercé par la Cour constitutionnelle --> ce qui nécessite une constitution sans erreurs de pensée, sans contradiction, sans dilemme et non écrite en solo sur mesure. Même les lois et les décrets ne devraient pas être en contradiction avec la constitution....
-->
Malheureusement, la Tunisie fonctionne aujourd'hui à travers une confusion de décrets présidentiels qui se placent par abus de pouvoir au-dessus de la constitution et des lois
- 2. d'une justice indépendante,
-3. d'un Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République
--> La fonction première du CSM est d'assurer l'égale application de la loi et de protéger les droits et libertés des personnes, notamment contre l'éventuel arbitraire du pouvoir.
--> Par ses prérogatives le CSM contribue à la gestion des ressources humaines du corps de la magistrature. Par son rôle disciplinaire, il vise à garantir l'exemplarité des juges et procureurs. Enfin, par ses travaux, il est une instance de réflexion sur le fonctionnement de la justice, sa déontologie et les valeurs de l'Etat de droit doivent guider son action. En Allemagne, il y a une page Internet du CSM afin de dénoncer les injustices et les dépassements des juges et du système judiciaire même. --> ceci ne fait un sens que si les membres du CSM sont votés et non pas nommés par la dictature
- 4. d'une Cour de cassation dont la majorité des membres serait élue et non pas nommée par le Président de la République --> la Cour de cassation est le juge du droit. Elle a pour mission de contrôler et d'unifier l'interprétation de la loi afin que les règles de droit soient appliquées de manière identique par l'ensemble des tribunaux et des cours d'appel de l'ordre judiciaire. Elle ne réexamine pas les faits qui sont à l'origine du litige, mais vérifie que la loi a été correctement appliquée et que les règles de procédure ont été respectées. La Cour de cassation ne se prononce donc pas sur le conflit qui oppose les parties, mais sur la qualité de la décision de justice qui a été rendue. --> Dans certains cas, on ne peut pas faire appel d'un jugement, alors il faudrait faire recours à un pourvoi en cassation, qui ne rejugera pas l'affaire sur le fond mais vérifiera le respect des règles de droit
- 5. d'une loi électorale intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
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Je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à postériori [. . .] de ces faits, chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné" voir Business News TN du 17/09/2024 | 10:28
- 6. d'une Constitution intelligente, sans erreurs de pensée, sans contradictions, sans dilemme et non écrite en solo...
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Je cite Mr. Sofiene Ben Hamida: "En août 2022, il [KS] jette à la poubelle un projet collectif de constitution et publie sa propre constitution. Tant pis pour ce peuple nigaud qui a avalé sans réagir, la couleuvre des quarante six erreurs qui se sont faufilées dans le texte publié":))
voir Business News TN du 06/04/2025 à 15:59
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-> Je cite Mr. Mohamed Abbou,: "Selon la Constitution actuelle, en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle. " voir Business News TN du 19/01/2025 à 17:27
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c'est-à-dire qu' "en cas de vacance du poste présidentiel, le pouvoir revient provisoirement au président de la Cour constitutionnelle" --> mais nous n'avons pas de Cour constitutionnelle et ainsi pas de président de la Cour constitutionnelle --> et prétendre que notre constitution est géniale:))
- 7. des débats socio-économiques et -Politiques de haut niveau
--> notre récente élection présidentielle était dépourvue de tout débat socio-économique....
- 8. d'élections législatives, présidentielles et communales (municipales) justes et fairs,
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l'absurdité des 10000 parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori et qu'aucun candidat n'a pu passer saint et sauf à l'exception de KS par sa position...
- 9. la séparation des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
1) sur un million de Tunisiens résidents en France seulement 50000 ont voté et bien sûr les partis politiques Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 95% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 10 sièges étaient réservés pour la France
2) En Italie seulement 5800 votants et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 97% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents. --> en tout 3 sièges étaient réservés pour l'Italie
3) Dans les pays arabes le nombre des votants étaient de 6800, et bien sûr Ennahdha et Etttyar avaient des candidats alors que 98% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
4) Au continent d'Amérique du nord le nombre des votants étaient de 4000 et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 99% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
5) En Allemagne le nombre des votants étaient de 4000 sur 100000 Tunisiens et bien sûr Ennahdha et Atttyar avaient des candidats alors que 96% de la totalité de nos partis politiques n'étaient pas présents.
Fazit des points 1 à 5:
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- Ennahdha a gagné autour de 17 sièges et Ettayar autour de 12 sièges grâce aux Tunisiens résidents à l'étranger avec un taux de participation inférieur en moyenne à 5% . Pourquoi? Réponse: parce que les partis politiques Ennahdha et Ettayar étaient les seuls à avoir les moyens et les privilèges afin d'avoir des candidats partout sur notre planète terre là où l'on trouve des Tunisiens (Ennahdha et Ettayar étaient au pouvoir --> abus de pouvoir)
- La même analyse est aussi valide pour l'élection législative de 2014. --> En 2014 le député représentant des Tunisiens résidents en Allemagne a gagné son siège avec 207 voix:)), alors que le nombre de Tunisiens résidents en Allemagne est de 100000.
- Nos élections législatives de 2019 et 2014 n'étaient pas fairs (justes) envers les Tunisiens, envers la Tunisie mais aussi envers 97% des partis politiques qui avaient très peu de financement et pas de privilèges comme ceux d'Ennahdha et Ettayar afin de présenter des candidats dans toutes les circonscriptions électorales en Tunisie et à l'étranger. Puis le taux de participation des Tunisiens résidents à l'étranger était trop faible et non représentatif.
--> Par contre ceci n'est pas une raison afin de jeter à la hâte le régime Parlementaire par-dessus bord, Il fallait le corriger et l'optimiser.
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Je propose d'avoir au maximum 3 ou 4 représentants pour tous les Tunisiens résidents à l'étranger.
Fazit: Je me répète, la faute n'est / n'était pas au désir d'encore et encore plus de pouvoir et et richesses même par la corruption et le despotisme de certains de nos politiciens, mais plutôt à l'absence de contrôles constitutionnels sur la base d'un Etat de droit. --> C'était la médiocrité de notre loi électorale et de notre constitution et l'absence d'un Etat de droit qui ont permis les dépassements de certains partis politiques / politiciens.
B) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie.
- A l'intérieur de nos différents partis politiques, la démocratie est/était compromise par des facteurs tels que d'accaparer le pouvoir par une minorité qui s'était auto-proclamée leader du parti et qui domine les affaires sans considération pour la grande masse des membres. Une telle situation empêche l'inclusion et limite l'opportunité pour les membres de façonner la politique d'un parti.
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On se demande, comment un parti politique peut gérer les affaires du pays, s'il est incapable de créer des organes chargés de l'organisation d'élections internes, tels que l'Assemblé Générale ou un Congrès National. La structure de nos partis politiques est en contradiction avec les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie. Combien de temps faudra à nos partis politiques afin de définir un statut interne? Il est inimaginable qu'un parti politique comme celui de Nidaa Tounes qui était au pouvoir et avait la majorité relative aux élections législatives n'avait pas de Statut et sans constitution interne. Qu'elle était l'idéologie, les principes et les objectifs du parti Nidaa Tounes? On ne le sait pas encore! Comment se fait l'élection des leaders? Rien n'est encore défini ou annoncé!
Fazit: Il faut revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie, et obliger ces derniers à les prendre en considération.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
B) Il ne manquait à la loi électorale d'avant le 25 juillet 2021 (avant le putsch) que quelques retouches, que je résume comme suit:
- b1. La création d'une cour Constitutionnelle sur la base d'un CSM dont les membres sont élus et non-pas nommés par le Président de la République
- b2) redonner aux parti-politiques le poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022:
----------b2.1) tout en gardant les emprisonnements sévères pour les parti-politiques qui achètent les voix des électeurs ou qui font la bagarre au sein du parlement.
----------b2.2) tout en interdisant le passage des députés d'un parti-politique à un autre (non au tourisme parlementaire). Exemple: Les députés de Nidaa Tounes que l'on a votés à l'élection législative sont passés à la concurrence Ennahdha afin de lui garantir la majorité absolue:))
----------b2.3) Revoir les lois qui définissent le fonctionnement des partis politiques en Tunisie --> voir le Postskript ci-dessous.
----------b2.4) pas besoin de parrainages à l'élection législative, il faut redonner aux parti-politiques leur poids politique qu'ils avaient avant l'élection législative de 2022
- b3) les parti-politiques qui ont des sièges à notre parlement devraient avoir le droit de proposer un candidat à l'élection présidentielle qui devrait être membre de leur parti politique sans cette histoire de parrainage.
-b4) Le Président de la République sortant ne devrait pas collecter des parrainages à l'élection présidentielle puisqu'il pourrait en avoir des millions par sa position à la tête de l'Etat tunisien.
- b5) Les parrainages à l'élection présidentielle sont réservés aux indépendants sans appartenance à un parti-politique et aux parti-politiques sans sièges au parlement. --> le filtre des candidats possibles à l'élection présidentielle se fait déjà lors de l'élection législative.
Malheureusement, Mr. Kais Saied n'est pas conscient de l'impossibilité de collecter 10000 parrainages lorsqu'on n'est pas Président de la République dans une Tunisie où les Tunisiens par leur culture refusent de signer quoi que ce soit, s'ils ne sont pas dans l'obligation de le faire: ceci par mesure de prudence... --> En effet, nos soi-disant députés, et les soi-disant présidents élus de collectivités locales, et les soi-disant représentants du Conseil national des régions et des districts et les Tunisiens en général se mettent à l'abri de tout risque de faute judiciaire en refusant majoritairement de signer les parrainages, avec quelques exceptions.
--> les Tunisiens par leur culture et éducation refusent de signer à la légère à quelqu'un qui frappe à leur porte pour quoi que ce soit.
--> Les 10000 parrainages sont une mission impossible qu'aucun candidat n'a pu passer sain et sauf à l'exception de Mr. Kais Said par sa position du Président de la République. En effet, qui oserait ne pas signer un parrainage à l'homme le plus puissant de la Tunisie qui dispose encore d'un pourvoir absolu?
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-- l'actuelle loi électorale aurait dû partir du contexte et de la mentalité du Tunisien. Franchement, moi-même je refuse de signer un formulaire de parrainage. En effet, je suis extrêmement avare avec ma signature (c'est mon éducation).
- encore un point négatif de l'actuelle loi électorale --> dans une dictature sont rares ceux qui ont le courage afin de signer un parrainage pour un candidat adversaire du dictateur en place tout en donnant ses cordonnées (son adresse) et le numéro de sa carte d'identité.
- Encore un point négatif de l'actuelle loi électorale, je cite: "l'aberration de demander des parrainages non numérisés et non soumis à l'obligation d'une signature légalisée et donc facilement contestables à posteriori [. . .] chaque personne peut revenir sur son parrainage pour des raisons politiques ou pour faire chanter le concerné"
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L'emprisonnement de Mr. Zammel et Madame Bargaoui est extrêmement injuste.
Dr. Jamel Tazarki, Mathématicien Résident à l'étranger
C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique / -économique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.