L’accord conclu, vendredi 1er août 2014, entre le président de la République, Moncef Marzouki et le président du Congrès général national libyen, Nouri Abou Sahmine, quant à la mise en place d’une stratégie commune entre la Tunisie et la Libye, a suscité l’étonnement d’un bon nombre d’acteurs de la scène politique libyenne, selon nos confrères de Tunisie Telegraph.

C’est que le Congrès nationale libyen serait en phase d’annoncer au cours des prochaines heures la composition d’un nouveau Congrès lui succédant. L’actuel président, Nouri Abou Sahmine devra également céder sa place. En effet, la légitimité de M. Abou Sahmine a expiré en pratique avec l’annonce officielle des résultats des élections en Libye, la semaine dernière.

D’autant plus, que durant la journée de samedi 2 août 2014, une séance réunira environ 150 députés dans la ville de Koufra en Libye, afin de choisir le nouveau président du Congrès national libyen. Lors de cette réunion, les présents devront s’accorder sur la formation d’un nouveau gouvernement et annoncer un plan de mesures d’urgence concernant le dossier sécuritaire.

D’après les sources de Tunisie Telegraph, un certain nombre d’acteurs politiques en Libye se demandent, si l’appel téléphonique effectué entre Marzouki et Abou Sahmine était la résultante d’une inadvertance et d’un manque d’information de ce qui se passe en Libye, ou qu’il s’agirait d’une prise de position de la présidence de la République tunisienne quant à la légitimité du résultat des élections libyennes.

Le fait est que les deux dirigeants, Marzouki et Abou Sahmine sont tous les deux provisoires. Ce qui induit qu'en pleine crise, comme c'est le cas actuellement en Libye, le président tunisien et le président du Conseil libyen ne devraient pas être habilités à redessiner les cartes géographiques des deux pays voisins.