alexametrics
vendredi 26 avril 2024
Heure de Tunis : 19:21
Dernières news
Evasion de Saida Agrebi : le procureur Néjib Mâoui et la police des frontières se rejettent les accusations (mise à jour)
09/08/2011 | 1
min
{legende_image}

13:58
L’ancien procureur de la République, Néjib Mâoui, remplacé par Nouri Gharbi suite à l’affaire de l’évasion de Saïda Agrebi, a tenu, ce matin du mardi 9 août 2011, une conférence au Palais de Justice de Tunis dans laquelle il a traité de deux points essentiels.

Concernant l’affaire de Saïda Agrebi, M. Mâoui a indiqué qu’un rapport a été présenté par le ministère des Finances en date du 18 juillet 2011, mais vu l’encombrement et le nombre considérable des affaires et plaintes, notamment en cette période, il était normal que les procédures prennent quelques jours et qu’un ordre de priorité soit établi dans le traitement des dossiers.
Evoquant son évasion de l’aéroport de Tunis Carthage, l’ancien procureur de la République a accusé la police des frontières qui aurait dû, dans ce cas, l’informer tout en mentionnant que s’il en était tenu au courant, il n’aurait pas hésité un seul instant à émettre une décision d’interdiction de voyage à l’encontre de cette femme.
Ainsi, il estime que, finalement, c’est la police des frontières qui assume l’entière responsabilité de cette évasion.

Concernant la non convocation de l’ex-Premier ministre, Mohamed Ghannouchi, Néjib Mâoui réplique qu’il s’agit d’un dossier en bloc touchant le RCD dissous et que par conséquent, il faut attendre la fin des investigations pour convoquer toutes les personnes qui y sont impliquées. Autrement dit, avec un peu de patience, toute personne ayant trempé dans ces affaires sera convoquée, sachant qu’il s’agit de prérogatives relevant des compétences des juges d’instruction.

A noter, par ailleurs, que des milieux proches de l’Association des magistrats tunisiens (AMT) considèrent Néjib Mâoui comme étant un juge compétent et intègre qu’on a utilisé, juste, comme un bouc émissaire et que son remplacement ne s’imposait pas sachant que l’Association a des réserves quant à la nomination du nouveau procureur qui occupait les mêmes fonctions au tribunal de première instance de Kasserine bien avant l’avènement de la révolution du 14 janvier.

Mise à jour 16:54
Le colonel Mohamed Hichem Meddeb, chef du Bureau de presse au ministère de l'Intérieur a rejeté mardi 9 août 2011 dans l’après-midi les accusations formulées aujourd’hui vers midi par Néjib Mâaoui.
Dans une déclaration à Business News, M. Meddeb a indiqué que la police des frontières a appelé des dizaines de fois, par le passé, les services du ministère public et qu’on leur a dit à chaque fois « tant qu’il n’y a pas d’interdiction de voyager, laissez la personne partir ». Ces entretiens téléphoniques sont enregistrés et le ministère de l’Intérieur est disposé à les rendre publics.
Pour ce qui est du cas de Saïda Agrebi, Hichem Meddeb indique que le fax ordonnant l’interdiction de son voyage ne leur est parvenu que le 3 août en milieu de journée, alors qu’elle est partie depuis le 30 juillet.
Le jour de son départ, l’agent a bien vérifié si Saïda Agrebi n’est pas frappée d’une quelconque interdiction et il n’a rien trouvé.
09/08/2011 | 1
min
Suivez-nous