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Des salafistes et délinquants sèment le chaos dans la banlieue Nord de Tunis (vidéo)
12/06/2012 | 1
min
Des salafistes et délinquants sèment le chaos dans la banlieue Nord de Tunis (vidéo)
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Des scènes de désolation et de chaos se sont produites dans la nuit du lundi 11 juin 2012, à La Marsa, mais aussi à Carthage et au Kram.

Un groupe de salafistes s'est en effet déplacé à nouveau à Marsa-Ville pour, selon des témoins, s'attaquer au Palais Abdellia. A quelques centaines de mètres, le poste de police a été saccagé, les fenêtres et l’enseigne ont été cassées. A Carthage Byrsa, on nous informe que le poste de police a été incendié. Pour des raisons de sécurité, le Plug, un des bars de La Marsa, a été évacué vers minuit.

De retour à Marsa-Ville, des barbus accompagnés de jeunes délinquants brûlent des poubelles et jettent des pierres à l'endroit des voitures qui tentaient de se frayer un chemin. Les jeunes Marsois ont alors protégé les rues adjacentes menant au Palais Abdellia. Plusieurs véhicules des forces de l'ordre ont pris place, sans pour autant parvenir à stopper les casseurs. "Que voulez-vous qu’on fasse ? Ils sont allés jusqu’à détruire le poste de police, nous essayons de les encercler pour les empêcher d'avancer", lance un des policiers.

Du côté de Carthage, la tension est à son comble. Aux alentours du Palais présidentiel, les militaires se déploient. Des agents de la circulation sont sceptiques : "Vous pensez réellement que les militaires vont faire quelque chose?", ironise-t-il.

Derrière Carthage Byrsa, la route est encore une fois barrée. Une odeur de caoutchouc brûlé et de gaz se dégage… Les délinquants avancent, jetant des pierres. "Partez, ils sont capables de tout, surtout s'ils voient qu'il y a des filles avec vous", crient les jeunes du quartier, venus pour barrer la route aux casseurs ou en tant que simples spectateurs. Les forces de l’ordre, réunies massivement autour du palais présidentiel, sont ici remarquablement absentes. « C’est l’anarchie, l’impression qu’il n’y a pas d’Etat », s’exclame Yassine, un des jeunes présents sur les lieux.

À partir de deux heures du matin, le calme revient progressivement. Dans plusieurs quartiers, les forces de l’ordre ont usé de gaz lacrymogène. Sur les réseaux sociaux, des rumeurs circulent sur d’éventuels échanges de tirs par arme à feu, une information non avérée.
Ce qui est avéré, c'est que l'on a entendu des tirs (probablement de sommation) vers 23 heures lorsqu'on a annoncé, entre Carthage et le Kram, l'arrivée de centaines de salafistes se dirigeant vers la Marsa.

12/06/2012 | 1
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