Aussitôt Moncef Kartas arrêté, aussitôt les échoppes des droits de l’Homme financées par George Soros and co ont réagi pour dénoncer. Ces ONG qui ont le chic de nous dicter tout le temps le bien et le mal et qui distribuent les chèques de virginité aux uns et de culpabilité aux autres, ne se sont même pas donné la peine de consulter le dossier et les PV d’audition de M. Kartas. Tout de suite les grands mots, tout de suite les accusations envers la Tunisie et son gouvernement.
L’histoire ? Elle est complexe à l’instar de toute histoire où l’on parle d’espionnage et de renseignement. A cet instant, et jusqu’à son procès, personne n’a le droit de dire que cet expert onusien est un espion coupable des accusations portées contre lui par le procureur de la République. Mais personne ne peut dire, non plus, qu’il n’est pas impliqué. Il y a des délais incompressibles que la justice prend pour instruire (à charge et à décharge) et décider si cette personne doit être mise en examen ou innocentée. Entre l’arrestation de Moncef Kartas et les réactions des ONG de Soros et autres services diplomatiques et onusiens, ces délais incompressibles n’ont pas été dépassés. Ils ne le sont toujours pas.
On ne sait sincèrement rien du degré d’implication de Moncef Kartas et, si ça se trouve, il est blanc comme neige et plus patriote que nous tous. Sauf que voilà, les réactions démesurées des ONG sèment le doute chez les observateurs les plus neutres. Leurs accusations immondes et leurs sommations au gouvernement sèment le doute. Leur silence assourdissant sur énormément d’affaires atteignant les libertés et leur réaction trop bruyante dans cette affaire Kartas sèment le doute.
Depuis la révolution, la justice fait tout pour défendre son indépendance. En dépit de son lien hiérarchique officiel, le parquet fait tout pour être indépendant de l’autorité gouvernementale.
Que ces ONG demandent au gouvernement de libérer Kartas est, en soi, une accusation immonde envers le gouvernement et le parquet et un déni flagrant et hypocrite de justice. M. Kartas est un justiciable comme un autre et doit se soumettre aux lois du pays. Le parquet n’a pas transgressé ces lois en le mettant en état d’arrestation, il a suivi la procédure judiciaire classique en la matière.
Alors que les ONG de Soros et autres diplomates respectent un peu nos lois, ils ont un peu trop sali la Tunisie et sa souveraineté depuis 2011, il est temps que ce pays et cet Etat se ressaisissent et retrouvent leur karama (dignité) et leur prestige bafoués depuis la révolution. Sous Ben Ali, mais aussi sous Bourguiba, les traitres et les espions ne pouvaient même pas respirer tranquillement. Depuis 2011, non seulement ils circulent à l’air libre, mais ils ont aussi le culot de chercher à dicter leurs lois et à imposer leurs desiderata aux politiques et aux magistrats ! Basta !
Belhassen Trabelsi, beau-frère de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali, a été arrêté vers les 13-14 mars dernier à Marseille. Information exclusive de Business News publiée le 16 mars. Il a été mis en examen le 18 mars pour « faux aggravé et blanchiment en bande organisée », d’après une information de l’AFP citant une source judiciaire française. Il a été remis en liberté conditionnelle le 28 mars après s’être engagé à s'acquitter d’une caution de 100.000 € et à rester en France.
Le monsieur a fui la Tunisie pour échapper à la justice le 14 janvier 2011, il a fui ensuite le Canada en 2016 pour échapper à la justice canadienne et a fait faire de faux papiers pour passer à travers les mailles des filets d’Interpol. Avec succès puisque, depuis, Belhassen Trabelsi circule « librement » en Europe.
Malgré ces antécédents, la justice française a estimé que ce monsieur ne présente aucun risque de fuite et a décidé de le libérer vendredi 28 mars. Sachant qu’il est sous le coup d’une bonne quarantaine de mandats d’arrestation internationaux émis par la Tunisie et le Canada, il y a lieu de s’interroger comment la justice française a pu le libérer avec une simple caution et ce en se penchant uniquement sur son dossier de faux aggravé et blanchiment en bande organisée ! En attendant de répondre à cette question, c’est la Tunisie qu’on a mis dans la liste noire des pays blanchisseurs d’argent et non la France.
Vendredi au soir, le jour même de sa libération, Belhassen Trabelsi est de nouveau arrêté. D’après nos informations, c’est grâce à de hautes interventions de l’Etat tunisien, qu’il l’a été. La justice française a pu corriger son erreur, aussi grossière qu’inamicale et illégale, dans les délais et avant qu’il ne soit trop tard.
C’est bien, mais il y a quand même lieu de s’arrêter sur sa libération du matin et les lobbys qui ont travaillé pour la réussir. Sans l’intervention de personnes bien puissantes, les juges français (théoriquement indépendants) n’auraient pas libéré sous caution un tel suspect.
Quel est le parallèle entre l’affaire de Belhassen Trabelsi et celle de Moncef Kartas ? C’est quand même extraordinaire que les injonctions pleuvent sur la Tunisie pour qu’elle mène une guerre contre le blanchiment d’argent et les réseaux de terroristes, d’un côté, et que de l’autre côté ce sont les mêmes puissances internationales qui demandent à la Tunisie de mener cette guerre qui l’empêchent de la mener à bien.
Ce sont les mêmes puissances qui financent les ONG internationales (je pense notamment à Human Right Watch et I Watch) qui crient sur tous les toits que la Tunisie viole les Droits de l’Homme, la présomption d’innocence et protège les corrompus, les mêmes qui protègent des personnes suspectes d’actes illégaux gravissimes et tentent d’empêcher la justice tunisienne de bien accomplir son travail ! Et les mêmes qui ont le culot de classer la Tunisie sur des listes noires et de conditionner leurs aides par des réalisations judiciaires et législatives bien précises.
Que ces puissances internationales accordent leurs violons et précisent leurs volontés, via leurs ambassadeurs-mercenaires des ONG. Soit la Tunisie a une justice indépendante et, dans ce cas, elles doivent la laisser travailler en toute sérénité quand elle arrête Moncef Kartas et l’aident quand elle émet des mandats d’arrêt internationaux contre Belhassen Trabelsi, soit elle a une justice aux ordres et, dans ce cas, le gouvernement fait arrêter et fait libérer qui il veut et qui ces puissances veulent.
Cette position d’entre-deux chaises et de politique de deux poids deux mesures est à la fois anachronique, hypocrite, inamicale, néo-colonialiste et intenable.
Commentaires (21)
Commenter@welles
@BN
Je viens par la présente vous demander un peu de respect relativement au travail des intervenants. J'avais envoyé dans cette rubrique un "Sa77a Ennoum (2)" qui n'est pas paru. Un tel envoi me demande un certain temps d'écriture, et il serait correct qu'il ne soit pas jeté à la poubelle sans raison.
Si une partie gêne (et cela appuie donc le contenu de cette seconde partie), vous pouvez la censurer et ce sera le meilleur message, aussi bien pour moi, que pour les quelques patriotes qui oeuvrent jours et nuits pour libérer leur pays.
Je sais pertinemment que vous n'êtes pas libre et que les insultes des intervenants dérangent bien moins que certaines vérités relatives à la souveraineté du pays. Allusions qui dérangent certainement les acteurs de cette néo-colonisation.
Amitiés;
Léon.
CE QUI EST EVIDENT LES JUGES SONT DES TUNISIENS .
Ce que on conclu de votre commentaire que Belahcen Trablsi reste toujours un étranger pour certains Tunisiens faut juger les gens selon leusr devoirs envers le pays et non pas selon leur appartenance Tribale ou leur pays d'origine , c'est honte mais l'histoire ne pardonnera pas ces faits immoraux malgré que la justice Tunisienne ces jugements sont dans l'énorme et méme la majorité des juges Tunisiens connaissent mieux les avantages des fils de Si Mohamed Trablsi ils non pas besoin d'instruire car se sont des Tunisiens qui ne raisonnent pas politiquement mais avec epreuves à la puis .
@Léon
Le plus important durant une Tempête Politique, c'est de pouvoir continuer à respirer sans s'étouffer ou perdre la boussole..
La demande d'extradition de Belhassen Trabelsi a peu de chances d'aboutir
Si la demande d'extradition de Belhassen Trabelsi a peu de chances d'aboutir ce n'est pas la faute de HRW ou I Watch ou Soros, mais c'est parce que la Tunisie n'est pas encore considéré un état de droit. Les demandes d'extraditions de Moncef Materi père de Sakher Materi (premier époux de Nesrine, fille de Ben Ali) et Saida Aghrebi n'ont pas aboutit pour les mêmes raisons. La Tunisie n'est pas considérée comme un état de droit pour plusieurs raisons dont l'extradition extrajudiciaire de Baghdadi Mahmoudi vers la Libye (un état gouverne par des milices), la présence de la Tunisie sur plusieurs listes noires, et la dépendance de la justice du pouvoir politique et d'Ennahdha.
On doit noter aussi la justice de deux poids de mesures ou certaines personnes ayant commis des crimes restent en liberté tandis que d'autres qui n'ont pas les mêmes relations politiques restent en prison sans jugement. Belhassen Trabelsi pourra utiliser ce motif pour sa défense, d'autres proches de Ben Ali qui ont liens de parentes avec des personnes puissantes en Tunisie sont en liberté et jouissent pleinement de leurs biens.
ONG financé par qui
UN PEU DE SERIEUX !
Bravo
Justice
Vous aurez pu rédigez un article, par contre, dénonçant le déchainement de la violence visant la candide en 3 ème position dans les sondages pour les élections présidentielles.
@ Monsieur Bahloul
Mais ! vous n'êtes pas sérieux ! vous n'y croyez pas vraiment ?
Demandez au Tunisien de la rue ce qu'il en pense de la justice que vous dîtes indépendante !