Récoltant 153 voix sur 202, la candidature de la troïka à la présidence provisoire de la République vient d’être entérinée par la Constituante lundi 12 décembre 2011. C’est une victoire sans surprise puisqu’aucun candidat ne s’est présenté contre Moncef Marzouki et que ce dernier a négocié au préalable la magistrature suprême en contrepartie de l’alliance du CPR avec le parti majoritaire Ennahdha.

Une élection, ou plutôt une nomination, cousue de fil blanc mais qui n’a pas été exempte d’un peu d’agitation. Ibrahim Kassas, élu d’El Aridha, a refusé de voter. Au moment où il a été appelé par la présidente de la séance, celui qu’on peut désormais considérer comme l’agitateur de l’assemblée, a refusé de se déplacer jusqu’à l’urne en agitant son index en signe de refus. Il a par la suite brandi une feuille sur laquelle est écrit : « je m’abstiens de voter ». Un geste contestataire en solidarité avec les binationaux auxquels la mini constitution interdit la candidature à la présidence.

Une bizarrerie à relever, également, les élus ont été appelés à voter oui, non, ou blanc comme s’il s’agissait d’un referendum. La procédure est-elle légale ?


Le résultat détaillé est le suivant : 153 oui, 44 votes blancs, deux abstentions et trois non.