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Accident du Kef : une troisième ouvrière agricole succombe à ses blessures
31/05/2025 | 13:03
2 min
Accident du Kef : une troisième ouvrière agricole succombe à ses blessures

 

Le bilan de l’accident survenu jeudi 29 mai 2025 dans la région de Dar Essalem, dans le gouvernorat du Kef, s’est alourdi ce samedi 31 mai 2025, avec le décès, à l’aube, d’une troisième victime. Il s’agit d’une ouvrière agricole qui était en réanimation à l’hôpital régional du Kef, dans un état jugé « très critique ». L’information a été confirmée par Moncef Lahouani, directeur régional de la santé, dans une déclaration à Radio Kef.

 

L’accident, rappelons-le, a impliqué un camion transportant des travailleuses agricoles. Le véhicule s’est renversé après une collision avec une voiture sur la route nationale n°5 reliant Le Kef à Tunis. Deux femmes avaient perdu la vie sur le coup, et 26 autres avaient été blessées, dont quatre grièvement.

Toutes les blessées ont été transportées à l’hôpital régional du Kef, où elles ont reçu les premiers soins. La majorité a depuis quitté l’établissement. Deux d’entre elles devraient sortir lundi, après avoir subi avec succès des opérations chirurgicales, tandis qu’une autre avait été transférée à l’hôpital Charles-Nicolle à Tunis.

 

Ce nouveau décès ravive l’émotion et l’indignation face à la répétition des drames liés au transport précaire des ouvrières agricoles, un fléau auquel les autorités peinent toujours à apporter une solution durable.

À cette douleur s’ajoutent les difficultés administratives et financières que subissent les familles endeuillées. Un proche de la troisième victime témoigne avec amertume :

« L’État aggrave les douleurs des pauvres. Ma cousine Hania est décédée à l’aube aujourd’hui à l’hôpital du Kef. Elle faisait partie des victimes du renversement de la camionnette à Oued Essouani. Deux de ses proches sont encore hospitalisées. Trois femmes, derrière chacune une famille, qui partaient dans l’obscurité du matin pour seulement vingt dinars. Une tragédie dès le départ. Et l’État y ajoute encore de la peine : il oblige la famille à chercher un cercueil fermé, à louer une voiture pour transporter le corps à Tunis, à attendre l’autopsie, puis à revenir avec cette fameuse autorisation d’inhumer. L’État n’a-t-il pas les moyens de faire exécuter ses propres décisions ? Même dans la mort, faut-il encore faire le trajet vers Tunis ? Ma cousine a donné sa vie pour vingt dinars, et on demande maintenant à sa famille d’en dépenser plus de 200 !… ».

 

 

M.B.Z

 

31/05/2025 | 13:03
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Commentaires
Gg
L'économie
a posté le 01-06-2025 à 09:35
Ce n'est pas par plaisir que ces femmes acceptent d'être transportées dans ces conditions, elles ne peuvent refuser.
Et l'employeur n'a sûrement pas les moyens de faire autrement.
Le problème est purement économique, l'état doit prendre en charge les transports des travailleurs, ou les employeur doivent pouvoir affrèter des bus.
Dans les deux cas, la solution est économique.
Il faut des économistes et des chefs d'entreprise aux commandes de l'économie, le seul espoir est dans la compétence et le réalisme économique.
Malheureusement ce n'est pas le chemin suivi...
Nephentes
Un '?tat criminel méprisant la vie et la dignité
a posté le 01-06-2025 à 08:22
Quelle horreur de devoir encore dépenser pour l'inhumation alors qu'il s'agit de miséreux accablés. Ces camions négriers totalement illégaux font jusqu'à 4 navettes par jour surchargés comme des bétaillères.Il passent chaque jour devant plusieurs unités sécuritaires.
cesarios
ça suffit, le ministèr de l'agriculture doit trouver la.....................
a posté le 31-05-2025 à 20:23
Une décision du ministre de l'agriculture invite tous les agriculteurs à se regrouper pour acquérir des minibus pour le transport de leurs ouvrières, il faut mettre fin à ces tragédies, et c'est l'assurance qui s'occupe et supporte tous les frais en cas d'accident, les véhicules boîtes de sardines bâchées seront interdits de transport
SAM53
POURQUOI CE VEHICULE A T IL CIRCULE EN TOUTE IMPUNITE ?
a posté le 31-05-2025 à 15:05
Comment une camionnette autorisée pour 5 personnes maxi se retrouve en circulation avec 26 personnes sans aucun contrôle ni sanction
takilas
'? qui incombe la faute ?
a posté le 31-05-2025 à 14:51
D'abord ceux prétendent le nationalisme ( dont ceux vivant à l'étranger et de devenus aisés, et puis les riches propriétaires et agriculteurs...sans oublier le gouvernorat?!
veritas
un massacre sans fin .
a posté le 31-05-2025 à 14:07
Ce massacre dure depuis des années comme à Gaza maintenant c'est assez il faut mettre un terme à ce massacre qui se passe dans le pays avant de vouloir arrêter un massacre qui est à 5000km du pays '?'.si ce massacre d'ouvrière se banalise bonjour les dégâts à ce point l'état est incapable de trouver une solution pour ses pauvres ouvrières qui périssent chaque semaine presque ?