
Abdelaziz Kotti, député de Nidaa Tounès à l’Assemblée nationale Constituante, a ouvert le feu aujourd’hui, jeudi 1er novembre 2012, sur de nombreux membres du gouvernement les accusant de « dépassements et de scandales » et d’« actes de népotisme », dans de nombreux ministères dont, notamment, celui de la Femme.
M. Kotti a pointé du doigt les nominations de Sihem Badi, au ministère de la Femme, de responsables « dont les actes de corruptions ont été prouvés par la haute instance de contrôle administratif et financier » et dont les prérogatives auraient même été élargies et les poursuites, qui pesaient contre eux, annulées.
Le député accuse la ministre de la Femme de couvrir les dépassements financiers d’associations suspectes gérées par la sœur d’un ancien ministre de Ben Ali, qui est, aujourd’hui encore, en poste. Sihem Badi couvrirait également, toujours selon Abdelaziz Kotti, les « abus sexuels commis par certains ministres, dont, des actes de pédophilie ».
Abdelaziz Kotti a également tiré sur Chedly Ayari, gouverneur de la Banque Centrale, qui aurait, selon ses dires, nommé un contrôleur des comptes, « sur la base d’un cahier de charges ‘sur-mesure’, alors qu’il n’est en réalité que le fils d’un ancien premier ministre ».
Ont également été pointés du doigt, l’autorisation, accordée par le ministre du Commerce, au cousin d’un ministre, de construction d’une usine de ciment, le privilégiant à de nombreuses autres personnes. Mais aussi, la nomination d’un ancien défenseur de Ben Ali à la tête de la plus importante compagnie pétrolière tunisienne.
S.T.