alexametrics
samedi 27 avril 2024
Heure de Tunis : 08:23
Dernières news
700 tonnes de déchets médicaux dangereux stockées sans traitement depuis trois ans à Gafsa
18/03/2024 | 10:13
3 min
700 tonnes de déchets médicaux dangereux stockées sans traitement depuis trois ans à Gafsa

 

Environ 700 tonnes de déchets médicaux dangereux demeurent stockées dans les entrepôts de deux entreprises à Om Laarayes (Gafsa) depuis leur fermeture il y a trois ans, suite au retrait de leurs permis. Des déchets qui représentent désormais un réel danger, d'autant plus qu'ils ne sont soumis à aucun contrôle de la part des autorités de tutelle. C’est ce qu’a indiqué le rapport intitulé "La dégradation de la situation environnementale à Gafsa : des villes submergées par leurs déchets !", publié récemment par le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES) et réalisé par son Département justice environnementale et climatique.

 

En effet, deux entreprises installées dans la région, Green Gafsa et Sud Environnement, qui opéraient dans la collecte et le traitement des déchets médicaux, ont été fermées, il y a trois ans, suite au retrait de leurs permis d’exercice en raison de non-respect des cahiers de charges régissant leur profession. Leur fermeture a posé plusieurs défis, notamment en ce qui concerne leur collecte et leur gestion.

Les déchets des activités médicales sont considérés comme dangereux selon l'article 5 du décret numéro 2745 de 2008 daté du 28 juillet 2008, régissant les conditions et les méthodes de gestion des déchets des activités médicales. Ces déchets comprennent les objets coupants et tranchants (aiguilles, lames, couteaux, éclats de verre, vis...), les déchets putrescibles (contaminés ou potentiellement contaminés par des agents pathogènes), les déchets biologiques constitués en totalité ou en partie de matières ou de cellules humaines (parties anatomiques difficiles à identifier, tissus fécondés ou contaminés par des matières organiques ou des substances provenant du sang), et les déchets chimiques (produits émis par les pharmacies ou similaires, provenant des services des hôpitaux et laboratoires).

L'élimination non traitée des déchets médicaux constitue une violation environnementale claire, car elle affecte l'air, l'eau et le sol, en plus de présenter des risques pour divers groupes tels que le personnel infirmier, les agents de propreté, et d'autres et ce, lors de la collecte et du transport de ces déchets.

Le principal problème dans ce domaine réside dans la violation par les organes de l'État des décisions prises. Malgré la décision de la Tunisie depuis 2008 de rompre avec la politique de brûler les déchets médicaux dans les hôpitaux, et l'adoption d'une stratégie nationale pour les gérer en faisant appel au secteur privé, où des entreprises privées ont été chargées de traiter les déchets après leur tri et leur stockage par les institutions médicales productrices, leur non-respect de cette mesure a accru les risques posés par cette catégorie dangereuse de déchets. Cela a conduit à leur accumulation anarchique dans la ville de Metlaoui, sans traitement.

 

Or et à ce jour, les structures concernées n'ont pas adopté de plan pour traiter les tas de déchets hospitaliers présents, malgré les réunions tenues au niveau de la région pour discuter de ce problème environnemental grave, a précisé le rapport. Ces réunions ont enregistré la participation de divers intervenants, y compris la Chambre nationale des entreprises de collecte des déchets et certaines entreprises actives dans ce domaine qui ont exprimé leur volonté de soulever et de traiter les déchets médicaux stockés.

À son tour, le directeur régional de l'Agence nationale de gestion des déchets (Anged), a fait part aux équipes du FTDES du blocage du projet de la réalisation d’une unité de traitement et de valorisation des déchets à Gafsa depuis 2009. Il a par ailleurs indiqué que ce projet est toujours d’actualité et que les travaux pourraient commencer en 2025. D’ailleurs, des discussions sont en cours avec l’Anged pour avoir les autorisations nécessaires. Il a aussi appelé à la mise en place de décharges contrôlées d’un point de vue scientifique et légal pour éviter toute catastrophe environnementale.

 

En attendant l’application de ces mesures, plus de 700 tonnes des déchets médicaux demeurent stockées et exposés à la décomposition et l’interaction avec les composantes de l’environnement, ce qui n’est pas sans accroître son danger pour l’environnement et la santé des habitants, souligne ce même document.

 

D’après rapport

18/03/2024 | 10:13
3 min
Suivez-nous
Commentaires
Larry
Bizarrement...
a posté le 18-03-2024 à 15:17
Nous n'avons pas encore vu notre fameux K.S. se déplacer pour ce genre de désagrément !
TRE
Où sont les responsables ?
a posté le à 19:28
Avons un Ministre de la Santé ou un Ministre de l´environnement au Bled?
Où sont-ils tous les deux muets ou acceptent-ils cette situation et que la santé des citoyens leur importe peu ?
CHKOBBA
Malla 7èlè, Bléd Blè Immali ?
a posté le 18-03-2024 à 13:38
Et à part les déchets tunisiens, combien de villages ont été construites depuis Bou-Petit-Cou sur des déchets toxiques venus de France et d'Italie entre autres ? Pourquoi les médias n'ont-ils pas abordé ce problème ? La mafia tunisienne, notamment au SAHEL, est-elle encore trop dangereuse et puissante ?
BIEN
Le mal est fait ?
a posté le 18-03-2024 à 11:45
Le mal est fait : Puisque ces déchets étaient et sont accessibles à toute personne et à tout animal, je suppose que les virus dangereux, les bactéries multirésistantes et les champignons sont déjà propagés partout par les animaux (oiseaux et rats...). Le rôle de la pluie dans la distribution des toxines, des produits chimiques et des micro-organismes dans la nature et dans nos eaux souterraines ne doit pas être sous-estimé.

Où sont les allégations dans la justice tunisienne ?
Les personnes qui vivent ou ont vécu dans des régions proches de la zone des déchets médicaux (décharge de 700 tonnes !) et dans lesquelles on constate une augmentation significative des cancers et des maladies respiratoires chroniques infecteuses ont droit à une indemnisation.

Si ces plaintes ne sont pas déposées par le Ministère de l'Environnement et/ou de la Santé, c'est à la population de prendre ses responsabilités et de porter plainte en justice contre les responsables et d'exiger des compensations et des intérêts !
BIEN
Que se passe-t-il avec les déchets organiques à l'hôpital ?
a posté le 18-03-2024 à 11:40
En principe, que se passe-t-il avec les déchets organiques à l'hôpital ?
Les médecins et le personnel soignant collectent les déchets de la salle d'opération dans des conteneurs spéciaux et les stockent dans une chambre froide. Les déchets spéciaux provenant de l'hôpital, des cliniques et des cabinets médicaux sont envoyés à l'incinération avec leurs conteneurs spéciaux.

Pour des raisons de protection contre les infections et de sécurité au travail, les déchets infectieux doivent être incinérés dans une installation agréée, sans être préalablement compactés ou broyés, dans les récipients utilisés pour leur collecte. S'ils ne contiennent pas d'agents des EST, ils peuvent être désinfectés avant leur élimination finale.

Comment la boîte d'élimination des aiguilles est-elle éliminée ?
Le sang et les produits sanguins, mais aussi les parties du corps et les organes, doivent impérativement être éliminés séparément et ne doivent pas être mélangés à d'autres déchets. Il faut tenir compte de la formation de gaz. L'élimination (usine d'incinération ou incinération de déchets spéciaux) doit donc être effectuée le plus rapidement possible.

L'élimination des conteneurs de rejets d'aiguilles fonctionne comme suit : Les conteneurs de rejet d'aiguilles pleins sont envoyés à l'incinération et recyclés thermiquement.

'?liminez toujours les substances toxiques via des points de collecte appropriés ou des entreprises d'élimination spécialisées. En aucun cas, vous ne devez éliminer les substances potentiellement dangereuses avec les déchets ménagers ou industriels normaux !

..