Le député et membre du bloc « Pour que le peuple triomphe », Youssef Tarchoun, était présent, lundi 4 mars 2024, sur le plateau de Hatem Ben Amara dans la matinale de Jawhara FM.
« Du sein même du processus du 25-juillet, nous voulons construire un avenir meilleur pour le pays. Nous sommes conscients que certaines choses doivent être révisées, amendées ou même annulées, nous le disons haut et fort mais dans un esprit patriotique, nous devons construire notre pays » a-t-il déclaré faisant référence à la position de son bloc concernant le décret 54.
Youssef Tarchoun a précisé, à ce sujet, que la société civile a poussé à la publication du décret 54 dont le brouillon avait été rédigé en 2015 puis examiné en conseil des ministres en 2018 avant d’être publié en 2022. Il a noté que le décret 54 ne devrait être légitime, aujourd’hui que l’ARP a été refondée, que s’il est approuvé par les élus et cela concerne les décrets qui ont été publiés dans le cadre des mesures exceptionnelles, soulignant que le décret 54 constitue un danger pour la sécurité nationale dans son article 24 précisément.
« Nous ne demandons pas que soit annulé le décret mais l’article 24, avec un amendement du reste des articles dont l’article 6 car ils touchent aux libertés. Selon la constitution, les questions qui touchent aux libertés sont légiférées par l’ARP et non par l’exécutif » a noté l’élu.
« Nous n’avons pas eu le prêt du Fonds de spoliation international et j’en suis fier. La liberté a un tribut et il faut être prêt à le payer (...) j’ai demandé à la ministre de l’Énergie d’aller s’installer à Gafsa, si la production de phosphates augmente et retrouve son taux de 2010 nous n’aurions plus besoin de recourir aux prêts, on ne peut pas bâtir indéfiniment un budget basé sur l’impôt et les prêts (...) on constate une certaine lenteur dans la mise en place des réformes » a ajouté le député, dans un autre contexte.
Sur la question de la levée de l’immunité de certains députés, Youssef Tarchoun a affirmé que sept élus sont concernés mais le nombre de dossiers se compte en réalité par dizaines.
M.B.Z