Youssef Chahed : Si BCE se représente en 2019 je le soutiendrai !
01/01/2018 | 20:00
, mis à jour à 20:29
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Le chef du gouvernement, Youssef Chahed, est revenu ce lundi 1er janvier 2018, sur les relations « tendues » qu’il entretiendrait, selon de nombreuses rumeurs, avec le président de la République, Béji Caïd Essebsi.
Dans l’émission Café Turc animée par la journaliste Insaf Yahyaoui et diffusée ce soir sur la chaîne Al Watanya 1, Youssef Chahed a démenti ces bruits de couloir affirmant qu’il remercie encore le président d’avoir cru en lui et de lui avoir donné sa chance. « Je crois aussi en le projet de BCE et s’il devait se représenter à la présidentielle en 2019 je le soutiendrai » a ajouté Youssef Chahed, mettant ainsi un point final à toute spéculation quant à une éventuelle concurrence entre lui et le chef de l’Etat.
Le chef du gouvernement est aussi revenu sur le bilan de 2017 de son gouvernement, estimant que « si l’année a été difficile, il ne faut pas sous-estimer les réussites qui ont quand même été réalisées dans divers domaines, dont la sécurité, le tourisme et l’agriculture ».
« Nos réussites sur le plan sécuritaire sont à saluer car elles ne sont pas le fruit de la chance mais d’un travail colossal mené à tous les niveaux. En 2016 nous avons avoué aux Tunisiens que le contexte était difficile et que les choses n’allaient pas s’arranger du jour au lendemain, il reste encore beaucoup de travail à faire mais nous avançons et c’est cela qu’il faut retenir » a précisé Youssef Chahed ajoutant qu’il faut construire sur les acquis réalisés et loin du défaitisme.
« Il y a des problèmes encore, certes, mais nous oeuvrons à réaliser un taux de croissance de 3% en 2018 et nous travaillerons à atteindre les 5% à l’horizon de 2020. Pour cela, nous tenons à instaurer la stabilité dans le pays et d’ailleurs, même si tout est possible, je ne privilégie jamais les remaniements car je pense que nous devons sortir de la spirale du temporaire pour espérer bâtir quelque chose de solide et de durable » a déclaré le chef du gouvernement. « Nous avons mis en place des mesures pas très populaires dans la loi de Finances de 2018 et nous avons fait ce choix et assumé cette responsabilité pour limiter l’endettement. Les Tunisiens savent et comprennent qu’il faut travailler sur la finance publique et si le peuple sait où il va il sera capable de faire les sacrifices nécessaires pour le pays » a-t-il souligné.
Quant aux perspectives pour 2018, Youssef Chahed a affirmé que l’année qui vient sera celle de l’emploi, à travers notamment l’encouragement de l’initiative privée. Il a fait un clin d’œil à l’évènement sportif de l’année et à la participation de la Tunisie à la coupe du monde de Football estimant que cela aura sans doute un impact très positif sur le moral des Tunisiens.
Pour ce qui est de la guerre contre la corruption, le chef du gouvernement a réitéré sa volonté de mettre tous les corrompus derrière les barreaux en mettant tout en œuvre, notamment sur le plan de la législation et du soutien apporté à l’appareil judiciaire afin de garantir la réussite de cette mission.
« Nous travaillerons en 2018 sur deux axes parallèles, les réformes d’abord, de la fonction publique et des caisses sociales, mais aussi l’activation des mécanismes de croissance. Nous avons mis le pays sur les rails mais il reste encore du chemin à faire. Notre mission est de servir le peuple et nous allons continuer à assurer ce pourquoi nous avons été désignés pour garantir la sécurité, les services, l’emploi et la prospérité. Pour cela nous n’épargnerons aucun effort et de la volonté, de la persévérance je vous l’assure nous en sommes bien lotis et nous réussirons ! » a conclu Youssef Chahed.