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Tribunes
Youssef Chahed : héros malgré lui !
23/08/2017 | 12:56
7 min
Youssef Chahed : héros malgré lui !

Par Hédi Ben Abbès

 

Une économie exsangue, un dinar en chute libre et une absence de visibilité sur l’avenir. Des investissements nationaux et internationaux à l’arrêt, auxquels s’ajoute l’absence de réformes structurelles. Une corruption endémique et un gaspillage des fonds publics. Voici quelques-uns des maux qui précipitent chaque jour un peu plus le pays vers le chaos. Pourtant, tout cela n’est rien face à la crise politique que traverse notre Tunisie.

 

En effet, les trois hauts lieux de pouvoir sont, sinon en confrontation permanente, du moins, paralysés par la méfiance et la suspicion l’un envers l’autre. Le Parlement se distingue par l’incompétence d’une bonne partie de ses membres, par la corruption de certains, par l’absence du sens de l’intérêt général et de la responsabilité publique. Une présidence de la République dont le seul souci consiste à peaufiner les combines, les règlements de compte et les manœuvres à des fins personnelles dénuées de tout sens de l’Etat. Enfin, une présidence du gouvernement sans vision claire, sans feuille de route, sans coordination entre ses départements, plombée par l’incompétence de certains de ses membres et le manque de probité de quelques autres. Résultat des comptes, un pays à la dérive, qui se fragilise un peu plus jour après jour et glisse inéluctablement vers l’incertitude.

 

Un tel environnement politique a donné la possibilité à tous les arrivistes, les combinards et les voyous, de trouver un terrain propice à l’expression de leur « talent » maléfique. Ils semblent assurés d’obtenir une « prime à la médiocrité ». Plus on est médiocre et servile, plus on est récompensé par les deux combinards en chef.

 

Une véritable voyoucratie est à présent installée à tous les niveaux de responsabilité. Des énergumènes sans vergogne et sans pudeur envahissent quotidiennement les plateaux de télévision et les radios pour se donner une nouvelle virginité et aggraver chaque jour un peu plus la crise de confiance nationale.

 

Quant aux partis politiques, ils s’illustrent par l’absence de projet pour le pays. Ils gravitent autour du « chef » au lieu de graviter autour d’un projet. Ils ont réussi l’exploit de dégouter les Tunisiens de la politique. Le tout, en un temps record !

Face un tel tableau noir, on se trouve confronté à une situation politique inédite qui mérite que l’on s’y attarde un peu pour mieux comprendre les enjeux et envisager des solutions.

Tout d’abord, la crise est politique et la solution ne peut être que de nature politique ! Pour y voir plus clair, prenons une photographie instantanée du paysage politique tel qu’il se présente à nous aujourd’hui. Tout d’abord, quelle est la nature de l’alliance entre Ennahdha et Nidaa, les deux détenteurs du pouvoir ? Contrairement à ce que certains pensent, cette alliance est objective et solide car elle repose sur trois piliers essentiels.

Le premier réside dans leur conception de l’Etat. Bien qu’ayant des motivations différentes, les deux formations conçoivent l’Etat de la même manière. A savoir, un Etat sous l’emprise des partis. Nous savons tous avec quel empressement Ennahdha s’était déployée méthodiquement pour phagocyter l’appareil de l’Etat, en mettant la main sur ses rouages les plus sensibles. De l’autre côté, en parfait héritier du régime RCDiste, Nidaa et son chef, oeuvrent eux aussi à placer leurs hommes aux postes les plus importants à travers une stratégie clientéliste dont le seul objectif est l’accaparement du pouvoir par la ruse et la roublardise, faute de programme et de compétences pour gérer les affaires publiques.

Dans les deux cas, l’Etat doit être sous la coupe des partis. D’où cette entente objective entre ces deux formations. Il suffit de se rappeler la principale raison du limogeage de Habib Essid, dès lors qu’il s’était opposé aux exigences clientélistes de ces deux formations en matière de nomination aux postes clés, pour se rendre compte de cette convergence de point de vue.

Le deuxième pilier repose sur la phobie de la transparence et le rejet de la responsabilité. En effet, les deux grandes formations au pouvoir voient d’un très mauvais œil toute réforme visant à introduire de la transparence et à instaurer le principe de la reddition des comptes. Le financement de ces formations et leur implication dans différentes affaires, les incitent à maintenir le système actuel et à se satisfaire d’une « démocratie cosmétique » qui se limiterait au rituel des urnes. Il n’est donc pas question d’indépendance des institutions. Et encore moins, d’un Etat de droit.

Le troisième pilier consiste en l’absence de vision, de programme et de compétences, pour mener une politique publique digne de ce nom. Et par conséquent, assumer un réel bilan. Dès lors que la longévité au pouvoir requiert ces éléments indispensables au renouvellement de la confiance du peuple à ses dirigeants, et du fait que ces deux formations n’ont ni vision, ni programme, ni compétence, elles comptent davantage sur les combines et les manœuvres pour se maintenir au pouvoir plutôt que sur le plein exercice de la responsabilité publique et la revendication d’un bilan.

 

Pour toutes ces raisons, et bien d’autres, l’alliance Ennahdha-Nidaa est plus solide que l’on croit. D’autant qu’elle nous rappelle une certaine « guerre froide » et « l’équilibre de la terreur », sachant que les deux formations savent à quel point elles peuvent nuire l’une à l’autre si elles venaient à se confronter. Le mieux est donc de choisir la voie de « l’entente cordiale », tout en se méfiant l’un de l’autre, car comme le dit l’expression tunisienne : « Chacun a son diable dans la poche ».

Nous l’avons vu, le véritable enjeu est un enjeu politique et démocratique, de vision, portée par un projet pour le pays. Il est évident que ces deux formations s’illustrent aujourd’hui par leur incompétence. Par leur manque de sens de la responsabilité et ce, en dépit d’une majorité écrasante au Parlement et d’une opposition quasi-inexistante. Que pourraient-elles faire demain de ce qu’elles n’ont pas pu faire aujourd’hui ? Rien, des combines, rien que des combines et pendant ce temps-là, le pays continue sa descente aux enfers.

Face à une aussi désastreuse photographie, Youssef Chahed se trouve, probablement malgré lui, face à trois options dont la dernière me paraît appropriée, voire, indispensable.

Pour les raisons invoquées ci-dessus - la conception de l’Etat, la phobie de la transparence, l’absence de vision et de projet pour le pays-, les deux formations vont tout faire pour que M. Chahed se plie à leur volonté. Soit il se résigne, accepte le diktat de ces formations en changeant d’agenda politique et en acceptant une feuille de route confectionnée dans les obscures officines des combinards en chef. Soit il claque la porte, en refusant d’être sous la tutelle de ces deux formations et il sort ainsi par la grande porte. Une telle réaction ferait tout de même l’affaire des deux formations qui peuvent l’accabler d’incompétence pour s’en débarrasser et l’empêcher de passer pour un « héros ». Elles pourront alors trouver un « tartempion » comme il y en a beaucoup dans ce pays, pour faire la sale besogne de conduire les affaires jusqu’aux prochaines élections. Soit alors, M. Chahed assume ses responsabilités, compte ses troupes, et va à la confrontation avec comme seul et unique objectif : sauver le pays.

 

Cette troisième option mérite que l’on esquisse les tenants et les aboutissants de cette hypothèse certes, séduisante mais ô combien difficile à mettre en oeuvre. En effet, M. Chahed se trouve aujourd’hui dans une position très difficile, mais il détient entre ses mains des atouts non négligeables. Sous le parapluie de la lutte contre la corruption, il peut se frayer un chemin vers un double objectif, le salut de la Tunisie et une carrière politique respectable.

 

Nombreux sont ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que le pays se transforme réellement en un Etat de droit. Les lobbies de toutes sortes feront tout pour préserver leurs intérêts en empêchant M. Chahed d’aller jusqu’au bout de ce projet. Dans cette équation à plusieurs variables, M. Chahed peut compter sur l’opinion publique qui lui est aujourd’hui acquise ainsi que sur le soutien de l’UGTT à en croire les dernières déclarations de ses responsables. L’opposition dans sa variété, les sincères et les populistes seront eux aussi contraints de se positionner selon le clivage « pour ou contre la corruption ? » ! Pour ce faire, il faudrait maintenir le cap de la lutte contre la corruption, d’être également sincère dans cette démarche et de présenter une feuille de route programmatique pour les deux années à venir, tout en mettant en place une véritable stratégie de communication visant à impliquer l’opinion publique dans ce projet et ayant comme devise : « Probité et Efficacité ».

Cette troisième option mériterait un développement à elle toute seule que je ne peux présenter ici. Néanmoins, elle ne pourra voir le jour que si M. Chahed répond de la manière la plus claire à la question suivante : « Êtes-vous prêt, M. Chahed, à y aller ? ».

 

Si la réponse est positive, vous pourrez compter sur le soutien de tous les patriotes DESINTERESSES qui ne visent ni poste, ni position d’influence, ainsi que de tous ceux qui ont conscience des enjeux actuels et qui aiment leur pays par-dessus tout. Dans le cas contraire, le pays s’engagera davantage dans une voie sans issue et les chantres de l’immobilisme et de la corruption sortiraient vainqueurs. Alors, le pays aura raté une énième occasion de s’en sortir. Et pour M. Chahed, l’occasion de marquer l’histoire de son empreinte.

Notre Tunisie et les Tunisiens sont fatigués. Nous ne voulons plus avoir à choisir, encore une fois, entre la peste et le choléra !

23/08/2017 | 12:56
7 min
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Commentaires (11)

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harki
| 27-08-2017 05:45
90% des tunisiens sont corrompus .ils respirent la corruption..ils ne peuvent pas vivre sans corruption...il faut imperativement ...reduquer ce peuple qui est devenu sauvage..sans l'alliance entre nidaa et nahdha c'est la guerre civile assurer ...

amm
| 26-08-2017 22:01
Franchement je suis déçu et je ne supporte plus ce vaccarme politique .Messieurs ,vous n'etes pas sans savoir que la situation économique est désastreuse ,le clou est foncé au fonds ;difficile de s'en sortir ;Dieu sait les conséquences ,attendons le KO ou le miracle salut ! A mon avis quant tenu de la situation actuelle l'equation Nida,Ennahdha est à un seul inconnu/il s'agit de divorcer et se séparer .La parti à idéologie integriste n'est pas apte pour gouverner .Ils sont arrivés pour gommer le passé du pays et le relooker par une peinture de noir :de pauvreté ,d'incapacité ,d'ignorance....et pour finalemnt monter la scelle et s'enrichir et gonfler leurs ventres .Regardez bien ils s'acquièrent des villas ,des terrains agricoles ,du businesse de tous genres,s'accomodant me^me avec les contrebandiers ,les daoueches,les reliquats du secte Ikhoen,détestant et occulant le progrés pour ce minable pays

Dr. Jamel Tazarki
| 24-08-2017 21:32
Je voudrais rajouter que nous avons une croissance des exportations de4% dans le domaine agricole par rapport à 2016 ! C.à.d. que l'on a exporté en 6 mois (du 01.01.2017 jusqu'à 19.08.2017) 4% plus que toute l'année 2016!

Retenez votre souffle, nous avons exporté 17 millions de litres de lait en 2017 (seulement en 6 mois) alors qu'au temps de notre troïka on faisait la queue pour avoir un litre de lait!

On pourrait ainsi même faire des distributions de certains produits agricoles à titre gratuit ou à prix réduit à certaines catégories de la population tunisiennes: de denrées alimentaires provenant de productions agricoles excédentaires


oui, On aurait pu réaliser une croissance économique supérieure à 4%, s'il n'y avait pas eu les grèves et les sabotages!

Pour plus d'information voir le lien :
http://www.businessnews.com.tn/samir-taieb--nous-avons-appele-a-augmenter-le-prix-de-leau,520,74349,3


Très Cordialement
Jamel

Ahlem
| 24-08-2017 09:44
L'article de Ben Abbés contient plusieurs vérités, mais il est en particulier un putsch (soulèvement) en douceur contre la personne de Youssef Chehed et non pas une étude constructive!

Ben Abbés ne voit pratiquement que le négatif dans les réalisations de Youssef Chehed! Ben Abbés a soif du pouvoir politique et il a déjà commencé sa compagne électorale.

Tous ceux qui veulent s'installer à Carthage craignent le conquérant Youssef Chehed, et tous les moyens sont bons afin de minimiser ses réalisations!


@Maxula: Je suis totalement de votre avis! A la limite les familles des martyrs feraient mieux d'améliorer leurs situations sociales en Tunisie que de gaspiller cet argent pour un pèlerinage qui n'a jamais été une obligation en Islam! Oui l'Etat tunisien devrait pratiquer de "l'aide à l'auto-assistance" (help for self help) et non pas pour partir en vacances!

@Jamel: votre esprit mathématique est toujours présent dans vos commentaires! Je suis de votre avis, il y a aussi beaucoup de positif dans les réalisations de YC. Par contre Ennahdha ferait mieux de le laisser faire son job de chef de gouvernement sans ingérence!

Maxula
| 24-08-2017 03:20
"Une corruption endémique et un gaspillage des fonds publics."
L'un n'allant généralement pas sans l'autre...sachant qu'on entend aussi par "corruption", tout ce qui s'apparente au favoritisme et au népotisme...Je n'en veux pour preuve que "le gaspillage de fonds publics" qui consiste à jeter l'argent des tunisiens par la fenêtre en "aidant" des pèlerins, soucieux de se garantir une place chimérique au paradis des croyants, à aller chercher dans "les lieux saints", la promiscuité, l'insolation, l'aggravation de l'état sanitaire de certains, les maladies rares et un éventuel "trépas glorieux" qui coûtera encore plus cher à l'Etat-prodigue en rapatriements sanitaires et/ou funéraires...Tous cela au détriment de "finances publiques" exsangues pour ne pas dire déliquescentes, ainsi que de la majorité des tunisiens "qui n'en peuvent mais", des croyants plus ou moins tièdes comme des athées plus ou moins convaincus. Sachant qu'un seul pèlerinage revient tout frais compris à quelques dix milles dinars (10 000 DTN) par tête de pipe...l'addition faramineuse grimpe facilement à trois cent mille dinars, à sortir du budget de l'Etat tout flapi...pour le seul bénéfice des trente "familles de martyrs" en odeur de sainteté en haut lieu, en attendant qu'elles votent "raisonnablement" lors du prochain scrutin...bien entendu !
Si l'on ajoute à ces joyeusetés bondieusardes, l'allocation extrabudgétaire qui vient d'être distribuée à l'occasion de l'Aïd pour l'achat des moutons...par un gouvernement pourtant bien habitué à faire la manche auprès des Etas "amis"...allocation généreusement offerte à un quart de million de pauvres ou considérés comme tels (*)...mais nécessairement "bien en cour" avec les islamistes, ces derniers ne manquant pas, le jour venu, de se rappeler au bon souvenir des bénéficiaires...Pour beaucoup moins que ça, la logique voudrait que l'on soit enclin à crier "casse-cou" devant tant d'inconséquence et tant d'irresponsabilité...Mais, vous me direz, comment obtenir un répit et un semblant de paix sociale par les temps qui courent, sans colmater tant bien que mal les voies d'eau qui accablent déjà le bateau-ivre Tunisie, qui lui font prendre dangereusement de la gîte...avant de l'envoyer inéluctablement par le fond...?
Maxula. (24 Août 2017)
(*) à raison de 40 dinars par allocataire pour un mouton qui vaudrait 10 fois plus...

TunObserver
| 23-08-2017 23:53
Excellente analyse si El Hedi , espérons que si Youssef Chahed choisisse le combat pour le bien de notre pays .

harbi
| 23-08-2017 22:11
1-L'organe qui puisse donner du vrai tonus au cheval de bataille unanimement reconnu et plebiscitée par ses supporters potentiels( la guerre anticorruption), n'est autre que l'administration et les entreprises publiques.Ceci doit être mis au clair et des mesures urgentes pour la democratisation, la transparence, la gouvernance...doivent être arretees dans un plan d'urgence avec tout l'arsenal juridique ( comités paritaires, conseils d'administration, rotation des organes de controle, acces transparent à l'information, reglementation des promotions, des avantages en nature, des jetons de presence, des missions à l'etranger, systeme d'audit independant et controlable, participation de salariés dans les conseils d'admin, enquete sur les beneficiaires de marchés publics et les faux bons usages de la concurrence...)
Donc Si YC se contente de changer 2 ou 3 ministres sans descendre au niveau PDG, DG et hauts responsables des organes de production et de controle alors il ne pourra rien faire contre les lobbies qui ont gangrainé l'appareil de l'Etat...
2-l'appareil judiciaire: Si cet appareil n'est pas assaini en gardant sa lenteur alors aussi aucune percussion ne sera tangible...
3-les media: pas mal d'entreprises et de participations publiques sont des garants de revenus pour des hommes de média qui jouent le jeu de la simple propagande au profit de lobbies ou de tendances politiques...avec en vue la faveur de preserver le strapontain ou de chercher mieux.

BEAU ARTICLE EN ATTENDANT PLUS DE PROJECTIONS SUR TERRE.

Dr. Jamel Tazarki
| 23-08-2017 21:34
Le problème principal de nos experts est évident, leurs recommandations n'ont aucun fondement empirique mais plutôt purement théorique!

Un très long article de Mr. Hédi Ben Abbès, mais aucune présence d'une seule donnée empirique/statistique et ceci de la part d'un de nos meilleurs scientifiques et professeurs universitaires! ==> Un texte purement littéraire afin d'expliquer des problèmes socio-économiques complexes! Je suis désolé de le dire et de le redire, sans de données empiriques/statistiques tout travail de recherche et d'analyse utile est impossible.


Je commence par le positif dans l'article ci-dessus ==> oui, Je donne raison à Mr. Ben Abbès que certains partis politiques freinent le développement socio-économique de la Tunisie par idiotie, en particulier Ennadha et Nidaa Tounes. Il est temps de laisser Mr. Youssef Chahed faire son job sans sabotage et sans ingérence des partis politiques!


Certes Il y a beaucoup d'autres vérités dans l'Article ci-dessus mais par contre dire "une présidence du gouvernement sans vision claire, sans feuille de route" est trop exagéré! Le gouvernement de Mr. Youssef Chehed a réalisé une croissance économique de 1.9%, a créé quelques milliers de nouveaux emplois, a amélioré la sécurité à l'intérieur du pays et à ses frontières. Par contre il a échoué dans le secteur des industries non manufacturières (le secteur d'extraction du pétrole, du gaz naturel et du phosphate) qui a connu une baisse de 5.6%. Il faut être vraiment fair/juste et avouer que la faute n'est pas au gouvernement de Mr. Youssef Chehed mais plutôt au parti politique Ennahdha qui a soutenu les grèves et les sabotages de la production des matières premières. Je rappelle que durant les années 90 où l'on avait une croissance économique de 5% on exportait en moyenne 1500000 de tonnes de phosphates (1,5 Millions de tonnes), alors qu'en 2016/2017 la Tunisie a exporté moins que 80000 tonnes de phosphate (0,08 Million de tonnes). Pareil avec la production du pétrole et du gaz! ===> Ce qui a conduit par conséquent à une régression de la production industrielle (sans pétrole, sans gaz sans phosphate et sans énergie aucune industrie ne peut fonctionner).

Le gouvernement de Mr. Youssef Chehed aurait pu réaliser une croissance économique supérieure à 4%, s'il n'y avait pas eu les grèves et les sabotages de la production des matières premières, ce qui a induit ainsi une baisse de la production industrielle. Je dis haut et fort que la faute est au parti politique Ennahdha qui a soutenu les grèves et le sabotage de la production des matières premières! Même certains Ministres du parti politique Ennahdha étaient sur place parmi les grévistes et les saboteurs, et ceci non pas par méchanceté mais plutôt par pure idiotie!

Jamel Tazarki


C'est dans l'intensité, la régularité et le renouvellement du débat socio-politique que se forge le gouvernement du peuple. La bonne santé de notre jeune démocratie tunisienne se mesure à ses contre-pouvoirs. Voilà pourquoi l'indépendance des médias, de la justice, l'activité syndicale et la qualité du débat parlementaire concernent tous les Tunisiens.


Zaz - Je Veux
https://www.youtube.com/watch?v=Tm88QAI8I5A&list=RDMOk5yYLAQvU&index=5

Taciturne
| 23-08-2017 20:21
Analyse pertinente de la situation politique du pays. Toutefois, de mon point de vue, la mise en 'uvre du plan de sauvetage et sa réussite sont fonction du degré d'implication des citoyens. Si réellement les gens de bonne volonté sont conscients du danger qui pèse sur le devenir de la Tunisie, si réellement on veut neutraliser les forces nuisibles agissantes (j'entends les 2 grandes formations politiques), les citoyens doivent l'exprimer par une grande mobilisation (à l'instar de la grande manifestation qui a fait tomber la troyca). Ainsi, on déserte un peu l'étau sur YC, cet élan citoyen va booster son engagement et soutenir son programme pour le salut de la Tunisie. C'est un appel à nos intellectuels intègres pour initier ce mouvement citoyen.

HAMMADI
| 23-08-2017 17:22
si hedi c'est des belles paroles !!! mais notre homme a besoin d'hommes sur le champ de bataille !!!! vous pouvez en faire partie !!! c'est un combat très honorable !!! c'est pour la TUNISIE !!!