Vers un mouvement de protestation pour la réhabilitation de la presse écrite
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT), a rendu public ce mercredi 30 mars 2016, un communiqué dans lequel il dénonce le laxisme du gouvernement face à la crise profonde que connait le secteur de la presse écrite. Il est à noter que le communiqué est également signé par la fédération tunisienne des directeurs de journaux et le syndicat général des médias.
Il explique que nombreux journaux sont à l’agonie, du fait du recul des abonnements, notamment ceux des entreprises publiques, revus à la baisse et désormais dérisoires ainsi que le rétrécissement des espaces publicitaires, dû aux contrats libres dans le domaine de la publicité publique et qui a semé une anarchie dans le secteur privant les journaux de ressources propres et les plongeant dans une crise financière inextricable.
Les professionnels de la presse écrite appellent le gouvernement à adopter les mesures suivantes afin de sauver le secteur de la presse écrite et nombreux journaux, être voués à disparaitre si la situation persiste.
Ainsi ces structures proposent de rétablir les abonnements et d’en augmenter le nombre pour soutenir les journaux. Ils appellent à accélérer l’adoption de leur projet relatif à la publicité publique dans la presse écrite papier et électronique ainsi qu’à la création d’un fonds spécial pour venir en aide au secteur comme cela est fait dans nombreux pays.
Les structures représentatives de la presse écrite précisent, par ailleurs, que c’est la première fois que les représentants du secteur sont d’accord pour organiser la gestion de la publicité publique d’une manière équitable et dans la transparence sous condition d’adopter une éthique de travail dans le respect du métier et du droit des travailleurs du secteur à travers l’application de l’accord commun de la presse écrite.
Les représentants du secteur annoncent qu’ils se réuniront dans les prochains jours pour établir une stratégie pour un mouvement de protestation pour la réhabilitation de la presse écrite et la défense de ceux qui y travaillent.
M.B.Z