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Tunisie : le taux de dépendance énergétique atteint 55% à fin mai 2024
10/07/2024 | 11:37
3 min
Tunisie : le taux de dépendance énergétique atteint 55% à fin mai 2024

 

Le taux de dépendance énergétique s’est situé à 55% fin mai 2024 contre 48% un an auparavant. Sans comptabilisation de la redevance, ce taux grimpe à 67% fin mai 2024 contre 59% un an auparavant. C’est ce qui ressort du rapport sur la conjoncture énergétique, récemment publié par le ministère de l’Énergie.

 

Les ressources d'énergie primaire se sont situées à 1,6 million de tonnes équivalent pétrole (Mtep) à fin mai 2024, enregistrant ainsi une baisse par rapport à la même période de l’année précédente de 16%. Cette baisse est due principalement à la diminution de la production nationale du pétrole brut et du gaz naturel. Les ressources d’énergie primaire restent dominées par la production nationale de pétrole et du gaz qui participent tous les deux à hauteur de 68% de la totalité des ressources d’énergie primaire. La part de l’électricité renouvelable (production de la Société tunisienne de l'électricité et du gaz (Steg), privée et autoproduction) reste timide et ne représente que 2% des ressources primaires.

La demande d'énergie primaire a diminué de 2% en un an: la demande du gaz naturel a diminué de 6%, par contre, celle des produits pétroliers a enregistré une hausse de 2%. À signaler que la demande du gaz naturel a diminué de 6% suite à la limitation des achats du gaz algérien. Et pour faire face et couvrir la totalité de la demande nationale en électricité, la Steg s’est orientée vers l’importation d’électricité. La structure de la demande en énergie primaire a enregistré un léger changement, en effet, la part de la demande des produits pétroliers est passé de 50% à fin mai 2023 à 52% durant la même période de 2024. Le gaz naturel, par contre, est passé de 49% à fin mai 2023 à 47% à fin mai 2024.

En comptabilisant la redevance, le bilan d'énergie primaire fait apparaître à fin mai 2024, un déficit de deux Mtep enregistrant ainsi une hausse de 14% par rapport à fin mai 2023.

 

Selon ce même document, le déficit de la balance commerciale énergétique est passé de 3.779 millions de dinars à fin mai 2023 à 4.606 millions de dinar à fin mai 2024, soit une augmentation de 22% (en tenant compte de la redevance du gaz algérien exportée). Les exportations des produits énergétiques ont enregistré une augmentation en valeur de 23% accompagnée par une hausse des importations en valeur de 22%. Et de préciser que « les échanges commerciaux dans le secteur de l’énergie sont très sensibles à trois facteurs à savoir les quantités échangées, le taux de change dollar/dinar et les cours du Brent, qualité de référence sur laquelle sont indexés les prix du brut importé et exporté ainsi que les produits pétroliers. Or, le taux de change a légèrement augmenté, les quantités échangées ont baissé et le cours du Brent a augmenté à fin mai 2024 par rapport à fin mai 2023 ».

 

Notons que les chiffres présentés par ce bulletin sont différents de ceux présentés par l'Institut national de la Statistique (INS) pour cette même période.

Selon l’institut, le déficit commercial énergétique a représenté 77,57% du déficit commercial total à fin mai 2024. Il s’est aggravé de 6,20% par rapport à la même période en 2023 et de 43,56% par rapport à la même période en 2022. Il a atteint -4.974,7 millions de dinars fin mai 2024, contre -4.684,2 millions de dinars fin mai 2023 et -3.465,2 millions de dinars fin mai 2022. Le taux de couverture est resté le même entre 2024 et 2023 et a perdu 14,1 points par rapport à 2022 atteignant 22,3% en mai 2024, contre 22,3% en mai 2023 et 36,4% en mai 2022.

On constate aussi que les importations ont augmenté de 6,2% passant de 6.027,9 MD fin mai 2023 à 6.403,7 MD fin mai 2024, alors que les exportations ont augmenté de 6,4% évoluant de 1.343,7 MD fin mai 2023 à 1.429,1 MD fin mai 2024.

 

I.N.

10/07/2024 | 11:37
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Commentaires
URMAX
C'est très grave et la faute est à remettre sur le dos de nos experts énergétiques nationaux
a posté le 10-07-2024 à 17:23
... entre 2016 et 2017, un symposium sur l'Energie fut tenu dans un des hôtels de Raoued, à la banlieue nord de Tunis et qui fût présidé par Mme la Ministre de l'?nergie, des mines et des énergies renouvelables, d'alors, Mme Héla Cheikhrouhou qui encourrageait justement et très visiblement à l'adoption des Energies Nouvelles au sein de notre Nation.
Malheureusement, la majorité de notre gratin "d'experts en énergie" d'alors, présents, eux-mêmes forgés et bâtis sur l'industrie des énergies fossiles, que sont le pétrole et le gaz, n'eurent d'yeux que pour le GNL (Gaz Naturel Liquéfié) et restèrent insistements aveugles, quant aux idées novatrices et récentes du secteur énergétique.
Malgré l'insistance d'une minorité pro-énergies renouvelable - justement consciente de l'approche de la fin de l'ère du pétrole et du gaz - se fit entendre, le penchant global de nos experts (endormis et aveugles), fut largement conservateur quant aux énergies fossiles.
Leur laxisme en technologies novatrices, explique, aujourd'hui, notre retard conséquent dans le développement énergétique National et l'augmentation de notre dépendance énergétique, qui se traduit par d'énormes pertes en devises.
le financier
le ministre de l energie
a posté le 10-07-2024 à 12:55
Le ministre de l energie ainsi que les haut cadre devrait etre virer et remplacé par des jeunes competent ou TRE .
Ca fait des annees qu ils echouent a reduire notre dependance a l importation au point que l Europe et les organisation internationale nous aide et investisse a notre place dans des centrales photovoltaïques alors qu il y a des lois simple a voter aussi bien dans le parc automobile parc immobilier ...