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Tunisie – Basma Belaïd : Nous n'avons pas besoin de cadavres, mais de la vérité (audio)
05/02/2014 | 1
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Tunisie – Basma Belaïd : Nous n'avons pas besoin de cadavres, mais de la vérité (audio)
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Plusieurs membres des familles de Belaïd et Brahmi ont réagi à l’exécution de Kamel Gadhgadhi, meurtrier présumé de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, dans les derniers événements de Raoued.

La veuve de Chokri Belaïd, Basma Khalfaoui, a déclaré, dans une interview accordée au journal français Libération et publiée le mercredi 5 février 2014 : «On voulait que Gadhgadhi soit jugé équitablement. Nous n’avons pas besoin de cadavres, mais de la vérité».
«Le ministre de l’Intérieur Lotfi Ben Jeddou parle de "cadeau". C’est un cadeau empoisonné, un cadeau que je refuse», a-telle affirmé, ajoutant que «c’est un cadeau pour lui-même, lui qui a déjà eu la chance de se maintenir dans le nouveau gouvernement, malgré toutes les protestations».

Mme Khalfaoui s’est interrogée sur le timing de ces évènements qui coïncide avec la commémoration du premier anniversaire du meurtre de son mari: «Pourquoi maintenant ? Pourquoi à la veille?», concluant «ça ne peut pas être un hasard. Cela relève d’une décision politique, pour montrer que l’enquête avance».
Pour elle, ce qui s’est passé «n’est pas du tout une victoire» : «Ce n’est pas du tout ce qu’on demandait. On voulait que Gadhgadhi soit attrapé vivant, pour pouvoir connaître la vérité et remonter jusqu’aux commanditaires. Les techniques existent pour cela, je demande donc au ministre comment se fait-il qu’ils soient tous morts ? Lui et Lotfi Zine, tué dans une autre opération, étaient les deux reliés aux commanditaires. Il en reste deux autres, et je crains de lire leurs noms dans la liste des tués».
Selon elle, l’enquête avance dans le sens souhaité par le ministère de l’Intérieur, et les groupes parallèles en son sein : «Il n’y a pas de volonté de connaître la vérité. Au contraire, il y a une volonté de camoufler, de la part de groupes parallèles au sein du ministère de l’Intérieur, qui sont complices avec les commanditaires ».
Basma Khalfaoui a conclu : «Nous, nous sommes plus que jamais déterminés à connaître la vérité».

Pour sa part, Lotfi Belaïd, dans une déclaration à Shems FM, le frère de Chokri Belaïd, a estimé que ce qui c’est passé est une pièce de théâtre avec une mise en scène médiocre orchestrée par Ennahdha qui est selon lui le commanditaire du meurtre de son frère. Pour lui, le ministre de l’Intérieur a résumé l’affaire du meurtre de son frère à Gadhgadhi et qu’avec sa mort le dossier sera enterré.
Lotfi Belaïd a même mis en doute le fait que ce terroriste soit réellement tué, vu la rapidité de son identification. Il a affirmé détenir des informations selon lesquelles les agents de la Garde nationale ont reçu des ordres pour exécuter les terroristes : ce qu’ils ont fait après que ces derniers se soient livrés dès l’épuisement de leurs munitions.

Adnen Brahmi, fils de Mohamed Brahmi, a souhaité, sur les ondes de Mosaïque FM, que Kamel Gadhgadhi n’ait pas été tué, car il pouvait dévoiler plusieurs informations capitales. Cependant, il c’est montré optimiste : pour lui cette mort ne sera pas une entrave à la découverte de la vérité, notant qu’ils vont tout faire pour que les commanditaires des meurtres de son père et de Chokri Belaïd soient démasqués.


Imen Nouira
Lotfi Belaïd


Adnen Brahmi
05/02/2014 | 1
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