
Nous avons donc de nouvelles révélations balancées par le comité de défense des martyrs Chokri Belaid et Mohamed Brahmi. Des révélations gravissimes qui impliquent de l’espionnage, de l’intelligence avec un pays étranger et du trafic et blanchiment d’argent. Dans un pays « normalement constitué », de telles informations auraient, au minimum, fait l’effet d’une bombe. L’opinion publique, toute sans distinction, aurait été indignée et aurait demandé le droit à des éclaircissements, à des mesures immédiates. Les responsables politiques et les instances judiciaires auraient communiqué les éléments qui pouvaient l’être. La machine ce serait mise en branle, illico presto, et se serait saisie de l’affaire. Ça aurait été un scandale retentissant que des avocats fassent de telles révélations dans une affaire aussi délicate et qui touche surtout à la sûreté de l’Etat.
Mais dans nos contrées, on y va mollo. On est vraisemblablement plus cool. En bons adeptes de la procrastination, on atermoie. En bons usagers du flou gaussien, nos responsables ne daignent pas nous éclairer, même pas le président de la République, pourtant prolixe en accusations en temps normal. Kaïs Saïed a, depuis le fameux 25 juillet, mis un point d’honneur à lancer des imputations plus au moins graves. Des fois, il nous dit qu’il détient des dossiers sur de dangereux complots, qu’il connait des noms et les parties impliquées. D’autres fois, il nous sort la carte des menaces et il assure qu’il fera éclater toute la vérité et que les coupables paieront. On s’attendait logiquement à ce que ça bouge rapidement et qu’une réponse présidentielle ferme surgisse de la nébuleuse qu’est devenu le palais de Carthage. Sauf que la spécialité de la maison s’articule désormais autour de deux axes : la parlote dans l’air, souvent teintée de désinformation, et le démolissage en règle des institutions dans le but d’instaurer l’idéal présidentiel.
En conseil des ministres, le chef de l’Etat était occupé à présenter encore une fois sa démarche pour démonter le Conseil supérieur de la magistrature. Dans sa guerre justicière, il s’apprête, d’un trait de plume, à faire sauter la composition et l’actuel fonctionnement du conseil. Tout seul, comme un grand, unilatéralement, sans avoir de comptes à rendre à personne. Dans sa recherche de la pureté et de la purification, il nommera lui-même les nouveaux membres d’une instance provisoire.
Respect des démarches, des lois, de la constitution, de la séparation entre les pouvoirs ? Tout cela n’est que balivernes. Considérez, une bonne fois pour toutes, que le président évolue dans un autre niveau du game. Une sous-dictature provisoire qui préparera irrémédiablement l’avènement d’une bonne vieille dictature implacable. Non pas que Kaïs Saïed ait la carrure d’un tyran, mais il est en train de tout faire, sans en avoir vraiment conscience je dirais, pour jeter les bases d’une tyrannie qui sera exercée par d’autres après lui. Il ouvre en quelque sorte une voix en créant un précédent. Dire que le CSM est blanc comme neige, que certains de ses membres ne sont pas inféodés à un camp en particulier, qu’il n’y a pas eu de dysfonctionnements, n’est que pure bêtise et aveuglement. De là à accepter qu’une seule personne à la tête de l’exécutif fasse tout exploser à sa guise, qu’une personne qui a la mainmise sur l’Etat ait le champ libre sans contre-pouvoir, aucun, n’est aussi que pure bêtise et aveuglement.
-Mention spéciale pour la conclusion du dernier discours présidentiel. Kaïs Saïed, devenu expert ès insultes, qualifie ses opposants et détracteurs de « malades mentaux » souffrant de troubles psychologiques qu’il n’a pas réussi à identifier et qui ont donc besoin de psychiatres pour être traités… Un président de la République qui stigmatise les personnes atteintes de maladies psychiques, qui considère ce problème de santé comme une tare, comme une insulte… C’est d’une ignominie !
Si la sous-dictature de K.S. est du même ordre que la sous-préfecture du musicien, nous ne devrions ni marcher au pas ni nous laisser infliger trop de fausses notes...
Je l'espère.
Reprenons les choses dès le départ.
Dieu, dans sa grande sagesse créa les Tunisiens à son image. Des Grâces et Vénus, Apollon et Adonis. Proportions harmonieuses, symétrie impeccable, tous hommes et femmes de Vitruve, corps de rêve, âmes bonnes, couronnées de têtes parfaites, des milliards de connexions neuronales etc... etc...
Tous ? Non.
Tout puissant qu'il soit, débordé par la tâche, Dieu n'est pas à l'abri d'un moment de distraction, une fringale, un coup de fatigue...
Onze à douze millions... pensez-vous !
Parfois c'est une cuisson excessive; Dieu qui n'a pas le temps de réparer, encore moins de recommencer, envoie alors son biscuit vivre sous le Sahara. Lequel mal inspiré, revient parfois subrepticement par des frontières mal verrouillées. D'autres fois, c'est une mécanique mal ajustée, un léger strabisme, des circuits qui font masse...
Dieu qui aime tous ses enfants, comme tout parent les siens, les laisse vivre, comptant sur la bienveillance de ses enfants aimants, parfaits, confectionnés à son image.
C'est compter sans l'intransigeance du Tunisien pas toujours de cet avis. En être bien sous tous rapports, il ne tolère pas l'approximation, moins encore l'imperfection.
Plus sérieusement, nous avons tous, dans notre entourage proche et élargi, des personnes qui n'obéissent pas toujours aux canons de ce que nous croyons être la beauté, affligées de crétinisme, tares congénitales, ou simples "imperfections" dues à des facteurs multiples : mariages consanguins, absence de suivi génicologique, maladies héréditaires, affections de longue durée, malnutrition, niveau et accident de la vie... Toutes ces personnes qui devraient bénéficier de notre plus grande sollicitude font l'objet quasi systématique d'un rejet, parfois de maltraitance, y compris par les leurs.
L'absence quasi totale de prise en charge et d'institutions d'accueil spécialisées pour les soigner, les mettre à l'abri et soulager un tant soit peu les familles, laissent ces malheureux en pâture à une "populace" en mal de divertissement, à la vindicte facile, peu avare de quolibets, railleries et sobriquets.
Par notre "ignominie", au lieu de concourir à la soulager, nous ajoutons à la souffrance due à "pas de chance" la souffrance infligée par les hommes.
Alors oui, les propos sont indiscutablement insupportables, indignes du premier magistrat de son pays. Il n'en demeure pas moins que lui, c'est nous et nous lui.
J'ai probablement forcé le trait, ratissé large, élargi le spectre... Quoique... Merci cependant de me permettre de le dire.
On serait bien inspiré d'écouter à ce sujet le "Dom Juan" de G. Brassens... Entre autres, et observer "Tomoko baignée par sa mère", photo d'Eugène Smith.
Malla 7asla 7solnè fihè, 7oslit Ilminjil Fil 9olla !
oster ya sattar ostor oulaya
https://www.youtube.com/watch?v=n6vB50nY89w
Rien n a changer et rien ne changera.
En Tunisie TOUT LE MONDE regarde et attend depuis 1956 comme un lapin devant un serpent...
"Vous citez ici ce que le Président für Psychsiches Krankheiten haben können"
A lire:
Vous avez cité ici ce que le Président peut avoir comme maladies mentales
Vous citez ici ce que le Président für Psychsiches Krankheiten haben können, alors qu´est-ce que vous attendez Médecins (Psychiatres) du pays pour faire le diagnostic et pour intervenir de sauver le pays?
Dans ce cas, on ne peut parler que d'un défaut d'assistance à son pays et donc d'une trahison de la nation. En entreprise, peut-on faire face à des cas où un groupe d'entreprises est dirigé par un malade mental sans présenter au préalable un rapport médical de santé irréprochable (certificat de santé) ?
En ce moment, les corps médicaux sont des traîtres à mes yeux, cupides, lâches et, pour la plupart, engagés uniquement envers la France..
PS : Un stage (interne !) dans un hôpital de province en France suffit pour obtenir l'autorisation de s'installer en Tunisie en tant que médecin spécialiste, n'est-ce pas ?
Allah Le yar7im Lehoum Weldin !
Il ne fait aucun doute qu'il est lui-même atteint de quelques "maladies mentales" et devrait être suivi. La folie des grandeurs (mégalomanie), la paranoia, le narcissism, le syndrome d'asperger... et j'en passe!
que pouvons nous attendre d'un peule dans sa majorité paresseux et suit son coeur et non pas ca cervelle et qui balance chaque année qq 100 000 ANALPHABETES dans la rue
d'un peuple ou % des non fiscalises et important privé l'etat de ressources pour servir ce même peuple
Le Tunisien ne lit malheureusement pas,il délègue sa propre lecture à la source (en l'occurrence le Destour de 2014) à d'autres,juristes ou profanes et se fait une idée à partir de ce qui est dit,ici et là,ouvrant ses oreilles à si peu de vérités révélées dans les plateaux TV et radios diluées illico dans Tant de contre-vérités et de mensonges,sans compter la culture Facebook;
C'est le cas de l'absence d'une Cour Constitutionnelle et dont KS a applaudi des deux mains et dont les intervenants qui prétendent entendre quelque chose à la chose politique n'ont pas cerné ni son rôle,ni les dangers de son absence;
Les choses étaient pourtant si évidentes,je ne dis pas que l'instauration de la Cour Constitutionnelle aurait évité sûrement ce coup d'Etat du 25 Juillet fait par la tête de l'exécutif mais au moins aurait-elle été là pour arbitrer dans les litiges survenus auparavant et atténué cette soif de pouvoir personnel ayant accaparé la tête de l'exécutif méch ighom âl kol;
Pourtant les indices laissant penser que KS voulait changer à sa guise les règles du jeu étaient là:
Souvenez-vous du refus de KS de valider le remaniement ministériel proposé par Hichem Mechichi,c'était un cas flagrant de violation de la constitution (c'est factuel et je ne rentre pas dans les calculs partisans) lèkén en l'absence de cette Cour Constitutionnelle,Khssimék el hakém,lèch koun méch téchki?
Mais en faisant bien attention,il y avait un précédent encore plus grave de violation avérée de la Constitution par KS: la nomination de Mr 0,001% si Elliès Fakhfakh,lisez le Destour il aurait dû nommer la personne ayant recueilli le plus grand consensus de la part de l'ARP et qui manifestement n'était pas EF d'où un recours possible vers la Cour si celle-ci avait été présente;
Alors pour conclure,il n'y a pas de Dictature ni de Sous-Dictature sans juger d'une façon intransigeante les conditions ayant amené cette situation et en l'occurrence et pour ne pas avoir su ou voulu instaurer l'arbitre suprême régalien,nous tous,Citoyens lambda,journalistes,politiques,militants,sommes responsables.