Riadh Chaïbi, président du parti Binaa national, a publié mercredi 29 octobre 2014 un communiqué dans lequel il affirme qu’il aura désormais pour ligne de conduite une opposition à la politique du prochain gouvernement. Son objectif étant d’approfondir les valeurs démocratiques devant le « fantôme » du retour de la répression et afin de faire face aux politiques de droite et libérales.
Riadh Chaïbi adresse dans ce même communiqué une invitation à l’ensemble de la société civile et aux partis de réunir ses rangs et présenter les concessions nécessaires afin de créer un front politique. L’idée de ce front politique commun étant de poursuivre le processus démocratique menacé d’échec. Sa priorité sera de favoriser Moncef Marzouki à la prochaine présidentielle afin de créer un équilibre nécessaire pour affronter le danger hégémonique des forces politiques qui vont créer le futur gouvernement.

Riadh Chaïbi était en exil avant la révolution et appartenait au mouvement Ennahdha. Il figure parmi les membres de son aile la plus radicale et a présenté sa démission au lendemain de la rencontre entre Béji Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi.
Son discours radical s’est accentué depuis. Avant les élections, il a ainsi promis d’arracher ses adversaires politiques de la terre de Tunisie, s’ils venaient à remporter le scrutin (voir notre article à ce sujet).
Ce discours violent n’est cependant pas audible. Aux élections, ses listes n’ont réussi finalement à obtenir que quelques centaines de voix.