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Riadh Chaïbi : Les militaires ont suivi Saïed par devoir, enfin je l’espère !
28/10/2021 | 09:17
5 min
Riadh Chaïbi : Les militaires ont suivi Saïed par devoir, enfin je l’espère !

 

Le conseiller de Rached Ghannouchi, Riadh Chaïbi, a donné une interview à l'Agence Anadolu, publiée ce mercredi 27 octobre 2021. Il a expliqué, durant cet entretien la stratégie du mouvement face aux mesures exceptionnelles du président Kaïs Saïed.

 

Riadh Chaïbi a confié que la stratégie d’Ennahdha reposait sur trois étapes. D’abord faire tomber la notion de mandat populaire octroyé au président et soutenant son coup d’Etat, mobiliser les forces internes contre lui et mobiliser le soutien des démocrates dans le monde.

 

Il a souligné que la majorité du peuple tunisien n'était pas d'accord avec la démarche de Kaïs Saïed et que s'ils ont des observations critiques sur la voie démocratique d’avant le 25 juillet, ils sont engagés à poursuivre sur cette voie et d'achever le reste des étapes de la transition politique.

 

« Le premier défi d’Ennahdha était de renverser le mythe du mandat populaire sur lequel reposait le coup d’Etat, ce qui est la première étape de la stratégie du mouvement. La deuxième se situe au niveau de la mobilisation politique à travers plusieurs contacts avec les partis politiques et les organisations nationales pour les pousser à s’exprimer sur ce qui se passe… Le 10 octobre une grande manifestation populaire s’est tenue à Tunis, à laquelle ont participé plus de 15 partis politiques et de nombreux groupes et associations civils, pour dire d'une seule voix : Non, non au coup d'État ! Quant à la troisième étape, elle consistait à mobiliser le soutien des démocrates dans le monde pour s'opposer au coup d'Etat » a révélé le conseiller de Rached Ghannouchi.

 

Sur l’implication des militaires, Riadh Chaïbi a estimé que l’institution n’a pas suivi le chef de l’Etat par soutien pour son projet mais qu’elle a agi conformément à la loi, étant donné que le président de la République est le commandant suprême des forces armées.

« J’espère que cette lecture est la bonne concernant ce qui s'est passé, et peut-être que les prochains jours montreront plus clairement le rôle de l'institution militaire dans la reprise de la voie démocratique et dans la répression de toute tentative de s'écarter de cette voie de ses objectifs prévus dans la constitution de 2014. L'institution militaire est garante des principes et valeurs de la constitution, et nous espérons qu'elle préservera ce rôle national de soutien à l'expérience démocratique » a-t-il ajouté.

 

Pour ce qui est de l’institution sécuritaire, Riadh Chaïbi a eu ces mots : « Jusqu'à présent, nous applaudissons son engagement à la retenue et à ne pas s'impliquer dans les mesures arbitraires que le coup d'État essaie de faire passer. Même au niveau des mouvements populaires, nous avons remarqué une sorte de positivité dans la gestion par les forces de l'ordre du droit à l'expression et à la manifestation ».

 

Sur la position des forces politiques et de certaines organisations et syndicats qui ont montré une certaine indulgence devant les mesures de Kaïs Saïed ou qui les ont carrément soutenues, le conseiller de Rached Ghannouchi a évoqué un opportunisme politique, ajoutant qu’une partie tente d’utiliser le coup d'État comme un outil pour liquider ses opposants politiques. « Un appel auquel le président n’a pas répondu, jusqu’à présent ».

 

Interrogé sur le dialogue national prévu par Kaïs Saïed, Riadh Chaïbi a estimé que le projet du président est semblable aux conseils populaires qui se déroulaient dans certains pays voisins et que cette expérience a prouvé son échec. « Maintenant, il n'y a pas de modèle politique développé et prospère dans le monde autre que la démocratie représentative, et nous adhérons à ce modèle et le considérons comme le plus approprié au stade actuel de la gestion du pays » a-t-il continué.

 

Lancé sur les problèmes internes que rencontre son parti, Riadh Chaïbi a affirmé que le mouvement fait partie de la réalité tunisienne, et que le séisme politique l'a touché comme il a touché tous les partis politiques.

 

 « Les problèmes d’Ennahdha ne sont pas seulement liés à ce qui s'est passé lors du coup d'État, il y a eu de réelles différends au sein du mouvement depuis un certain temps. Au sein d'Ennahdha et au sein des partis politiques, il n'y a pas d'autre mécanisme pour résoudre le différend lorsque le dialogue échoue, à part le vote. Les raisons qui ont poussé certains à démissionner étaient qu'ils n'avaient pas pu obtenir la majorité au Conseil de la Choura après le coup d'État, et c'était un motif direct de leur démission » a-t-il confié.

 

Enfin revenant sur la responsabilité d’Ennahdha dans ce qui se passe dans le pays depuis la révolution de 2011, Riadh Chaïbi a souligné que son parti reconnaît sa part de responsabilité dans la détérioration de la situation que le pays mais qu’il n’est pas le seul responsable.

 

 

Il a accusé Kaïs Saïed de s’être transformé en une force agitatrice depuis son élection en 2019, et qu’il a entravé tous les aspects de l'État, que ce soit au niveau de la présidence du gouvernement ou au niveau des ministres.

 

« La Tunisie est liée par des traités internationaux et sa constitution est inspirée par le droit international. L'engagement envers les accords internationaux comportait des textes et des articles clairs stipulant que ces accords sont conditionnels à l'engagement de l'État tunisien dans une approche démocratique dans la gestion du pays. La violation par Saïd de l'engagement démocratique était claire pour la communauté internationale, ce qui nécessite une révision des relations financières et économiques avec l'Etat tunisien, et c'est presque ce qui s'est passé » a indiqué Riadh Chaïbi.

« Les positions internationales rejetant les procédures de Saïd sont normales au vu des accords, car la Tunisie est membre d'un système démocratique international, et ce club démocratique international, lorsque vous y êtes, vous entraîne des droits et vous impose des devoirs. Le devoir de solidarité internationale avec la démocratie tunisienne s'est d’ailleurs exprimé avec toute sa force » a-t-il conclu.

 

M.B.Z

 

28/10/2021 | 09:17
5 min
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Commentaires
Jilani
BN en consacré un long article
a posté le 28-10-2021 à 14:14
'? cet islamiste qui ose parler au nom du peuple et de démocratie aussi !!!. cela fait rire. Ce type est revenu à son gourou au mauvais moment.
Abidi
Devoir
a posté le 28-10-2021 à 13:29
Et vous vous avez suivi ghanouchi pourquoi, par avidité je pense et vous êtes les derniers à pouvoir parler du devoir ou du patriotisme et sujets liés
Angel
Incroyable
a posté le 28-10-2021 à 13:25
Incroyable la place que BN fait à toutes les déclarations des nahdhaouis démissionnaires ou pas du parti § BN nous rabat les oreilles et les yeux de tous leurs délires et de toutes leurs tentatives de se disculper et/ou d'accuser et d'enfoncer leurs affidés avec eux! BN nous étale leurs projets et plans en long en large et en travers , quelles que soient leurs inepsies.
D'ailleurs ici on voit Chaibi déballer les plans d'ennahdha pour reconquérir le pouvoir en appelant à l'aide les démocrates dans le monde ("....Quant à la troisième étape, elle consistait à mobiliser le soutien des démocrates dans le monde pour s'opposer au coup d'Etat ») ert donc à l'ingérence étrangère !!! Que KS note bien ces propos subversifs!
"La violation par Saïd de l'engagement démocratique était claire pour la communauté internationale, ce qui nécessite une révision des relations financières et économiques avec l'Etat tunisien, ce qui s'est presque passé". Ici aussi on voit un appel de la nahdha aux sanctions économiques contre la Tunisie et ces propos reconnaissent de fait la haute trahison de ce parti!
Mais c'est sans doute la proposition de la nahdha pour sauver le pays!!! HHHH
Ce Chaïbi a cru sans doute défendre le parti et son bilan catastrophique tant démocratique qu'économique mais il vient de reconnaitre que ce ne sont que des nuls et des traitres! Il aurait mieux fait de se taire !!!
AB
Encore un
a posté le 28-10-2021 à 11:56
Mr Chaibi a raté l'occasion de fermer sa geule. Il oubli que depuis 10 ans Ennahda avait mis le peuple à terre. Je vous invite au silence.
Zend
Langue de bois
a posté le 28-10-2021 à 11:56
Vous dites que l'armée a suivi les ordres du président, car il est son chef .
Je dis que l'armée est devant le coup et devant KS.
Une armée qui bloque le pouvoir législatif est une armée non republicaine.
Imaginez que Macron ordonne son armée à bloquer le parlement ou le sénat ( vous verrez la réponse de l'armée).
Vous parlez de la responsabilité de Nahdha dans cette crise . Certes elle est grande. Mais vous ne parlez pas de la responsabilité individuelle de Ghannouchi à titre personnel.
- il a était tout le long incapable de " gouverner " le parlement. Le Parlement était devenu un Karakouz. Une honte. En tant que président il est 100% responsable car incompetent.
- Maintenant que le parlement est gelé, il doit au moins démissionné de son partie.. pour donner une chance à son parti de refaire surface et pouvoir discuter avec les autres partis.
Ghannouchi ne mourra pas de Cancer ou de diabète ou de .. il mourra de honte et d'ego
SERPICO
CA FUME GRAVE CHEZ EUX
a posté le 28-10-2021 à 11:40
Je ne sais pas ce qu'ils fument tous ces nahdhaouis mais j'ai l'impression que ce n'est pas du TABAC.

Rasta Man!!!!!
Mongi
Ont s'en fou
a posté le 28-10-2021 à 10:56
Bla Bla Bla. Tout le monde parle et personne ne fait quelque chose de constructif. Said à eu le courage d'arrêter ce délire. Les citoyens s'en fichent, si c'est un coup d'état ou pas. Il est temps d'arrêter ces criminels, qui ruiner le pays en seulement 10 ans. Vous appelez ça démocratie ou des tour ?