
Tataouine gronde, le gouvernement vacille, Ennahdha menace et Al Karama plaisante.
L’actualité de la semaine a comme un air de déjà vu. Un air de 2017 quand Youssef Chahed, alors chef du gouvernement, était dans un bras de fer inextricable avec Hafedh Caïd Essebsi et Ennahdha. A l’époque, en mai 2017, M. Chahed subissait des pressions de toutes parts pour élargir son gouvernement à certaines têtes et plusieurs pariaient sur son départ avant l’été. C’était en ce mai 2017 qu’El Kamour, puis Tataouine, se sont embrasés en jurant la peau de Youssef Chahed et c’était en mai 2017 que l’ancien chef du gouvernement a annoncé sa guerre contre la corruption. Youssef Chahed menait plusieurs batailles en parallèle et il avait peu de soutiens. Ceux qui ont parié contre lui (Ennahdha et Nidaa) pensaient pouvoir l’achever avec El Kamour, mais c’était lui qui a eu leur tête avec un franc succès qui a « failli » l’emmener à Carthage. La suite, on la connait, grisé par un succès qu’il n’a pas su capitaliser, il a fini par tout perdre.
Janvier 2020, la crise politique est à son apogée. Ennahdha, petit vainqueur des élections, n’a pas réussi à imposer son chef du gouvernement Habib Jamli. Conformément à la constitution, le président de la République va devoir proposer à l’assemblée un autre candidat et il en a ramené un autre venu de nulle part, Elyes Fakhfakh. C’était lui ou la dissolution du parlement. Soucieux de ne pas prolonger davantage la crise, pressé de voir Chahed quitter la Kasbah, Ennahdha a temporisé : « va pour Fakhfakh, on le limogera dans six mois, via une motion de censure, si jamais il n’est pas consensuel ».
Juin 2020, Elyes Fakhfakh ne semble pas consensuel et doit mener quelques batailles. Ennahdha veut élargir le gouvernement, la crise économique est des plus aigües et ses soutiens ne sont pas nombreux. Ici et là, on tente de le fragiliser autant que faire se peut dans un remake de ce qui a été subi par son prédécesseur.
Comme en mai 2017, El Kamour appelle au départ du gouvernement.
Comme en mai 2017, on fait pression sur le chef du gouvernement pour faire entrer quelques têtes partisanes indésirables.
Comme en mai 2017, quelques dossiers de corruption commencent à s’ouvrir.
Comme annoncé en janvier dernier, on parle de motion de censure.
Sachant que les coïncidences n’existent pas en politique, on peut conclure que certains commencent à appuyer sur les boutons pour créer un climat propice à une fragilisation et un échec du gouvernement. Et ceux qui savent appuyer sur ce type de boutons ne sont pas nombreux, ils se comptent sur les doigts de la main et à leur tête, il y a l’inégalable Rached Ghannouchi.
En janvier 2020 quand il a été désigné par Kaïs Saïed, Elyes Fakhfakh avait tout à gagner et rien à perdre. Il a participé à la présidentielle et il s’en est sorti avec un très maigre 0,34% (11500 voix). Décrocher le poste de chef du gouvernement après avoir obtenu un tel score devient un exploit qui s’inscrit dans les annales et c’est le cas.
Aussitôt nommé, survint le covid-19, le confinement, la crise économique et tout le reste. Du covid-19, et au vu du très faible nombre de décès en Tunisie et de l’excellente et efficace politique sanitaire mise en place, Elyes Fakhfakh a fortement réussi. Sur le plan économique, il a publié plusieurs décrets qui devaient sauver l’économie nationale et les entreprises tunisiennes. Sur le plan politique, il a réussi à jouer l’équilibriste entre les différentes factions.
Au vu de tous ces résultats positifs, moins de cent jours après sa nomination, Elyes Fakhfakh a désormais tout à perdre s’il ne capitalise pas sur ces succès.
Premier exercice, l’économie nationale. Ses décrets, aussi beaux soient-ils, sont restés encre sur papier. L’administration et la fameuse commission d’aide aux entreprises sinistrées, ont vidé de leur sens toutes les décisions gouvernementales. Du coup, les promesses d’Elyes Fakhfakh et de son ministre des Finances Nizar Yaïche, risquent de devenir de simples paroles. S’ils n’entreprennent rien pour stopper les décisions bureaucratiques médiévales de cette commission, ce sont des milliers d’entreprises et des centaines de milliers d’emplois que l’on va perdre.
Deuxième exercice, la politique. Ennahdha exige qu’Elyes Fakhfakh opère un remaniement et intègre d’autres ministres, notamment de Qalb Tounes. Dans sa dernière interview, le chef du gouvernement a écarté cette possibilité. Comme par hasard, deux jours après son niet, l’opinion publique apprend qu’il est actionnaire dans une société ayant de très gros contrats avec l’Etat et cette société ne vit que grâce à ces contrats. Sous d’autres cieux, cela aurait donné lieu à un débat éthique mais chez nous, ces accusations sont utilisées pour faire de la politique. Encore deux jours et voilà la (re)naissance de la crise de Tataouine.
Non, ce n’est pas une coïncidence. Ce sont des titillements et de tous petits avertissements adressés à un chef qui doit connaitre ses limites.
S’il n’accepte pas de céder aux desiderata de Rached Ghannouchi et de s’asseoir avec lui autour d’une table, Elyes Fakhfakh risque fort la motion de censure. Dans les coulisses, on répète de plus en plus que Ghannouchi est carrément prêt à de nouvelles élections.
Troisième exercice, financier. Les caisses de l’Etat sont vides et le gouvernement s’apprête, dès cette semaine, à négocier avec le FMI. Si Elyes Fakhfakh se met à dos les entreprises du privé à qui il n’a rien donné et le parlement sans qui aucun prêt ne peut être voté, il peut être sûr qu’il va échouer dans ces négociations. Le troisième exercice dépend des deux premiers et, s’il n’est pas réussi, il va lui causer un quatrième exercice, celui d’une grave crise sociale.
Atterri brusquement de nulle part, Elyes Faakhfakh a su donner bonne figure pour ses cent premiers jours. Sauf qu’il est facile d’être premier, le plus difficile est de le rester. Pour Fakhfakh, avec des promesses économiques non tenues et un consensus politique non trouvé, il risque de partir brusquement, aussi vite qu’il est arrivé.




Il est de même perturber le voyage officiel que Mr le President effectuait en France, en lui rappelant à travers ces manifestations à Paris en scandant "Tataouine-cammour etc. . . " des revanches déguisées ,un rappel au pouvoir exécutif leur presence sur la scene politique et qu'il faut prendre leurs doléances en compte !
KaÏs Saied leur rappel "qu'il faut rappeler à l'ordre ceux qui ont envie de prendre le pouvoir des autres » a ajouté le président.
Ces man'?uvres et manifs sporadiques ne sont qu'occupation du terrain, car ils ont peur l'électorat s'éloigne de leur mouvement ils sont critiqués partout ils ont peur de perdre leur potentiel électif. (Manai)
1. Soulager Nakba dans l'ARP.
2. Ridiculiser Fakhfakh.
3. Ecarter Chaab.
4. Elargir le gouvernement.
RG fait tout sauf servir les pauvres tunisiens, et ce depuis 2011. Ce type est d'une méchanceté incroyable!
Disons que maintenant il appuie plus fort sur les boutons en s'orientant vers la Mecque,en récitant la Fatiha...Ainsi ce misérable veut une Tunisie nue pour faire plaisir aux frérots.
Mais quoiqu'il en soit :
- " Tant que nahdha est là rien n'ira en Tunisie " . Perte sèche de temps exavcrement pareil à letat desprir et de perte de temps des tunisiens en général surtout avec ces inutiles députés qui viennent ces jours-ci, à l'AR, à la différence des autres jours qu'ils passaient, la plupart du temps, en voyage dans leur ville de résidence à Paris, rien que pour contrecarrer la vaillante et brave Abor Moussi la combattante, et ce de peur de perdre leur place devenue éjectable à tout moment par la loi.
Non! ghanouchi n'a plus d'argent pour corrompre les élections. C'est un coup de bluff de sa part ce détraqué, que Cheikh Khamis Mejri dailleurs connait ses combines sur le bout des doigts.
Chiche Mr Ghannouchi opérez pour la dissolution, non il n'en est pas capable ! Ces foyers allumées par-ci par-là ne sont que des man'?uvres d'intimidations, pour faire croire à l'opinion public qu'ils sont soucieux de la vie des citoyens et qu'ils essayent de leur venir en aide,pour dissuader le chef du gouvernement de la lâcher du leste qui est d'ailleurs n'a pas les moyens,en premier lieu, et secondo céder au chantage et de cette façon ouvrir la brèche des contestations dans tous le pays, un jeu très risqué,qui pourrait conduire à un soulèvement généralisé !
Ennahdah attise le feu et crée des soulèvements sporadiques pour obliger le chef du gouvernement à se plier à leurs revendications,à savoir l'élargissement de la coalition gouvernementale en intégrant Klebs tounes pour le service rendu (election de rached Ghannouchi president de l'ARP) .
Il n'est pas innocent non plus en cette période de visite officiel de Kais Saied en France pour lui faire de l'ombre et détourner les regards vers leur électorat (insatisfaite des promesses non tenues !)
Mr Ghannouchi marque son territoire et attire l'attention du chef de l'Etat qu'il est capable de prendre sa revanche et il a son mot à dire et ne pas me sous estimer (R G) Manai
Vous pouvez analyser tant que vous voulez. Il vous faut un dictateur pour que ça marche.
Saib alik mel hadra
-Les cadres qui prennent les décisions quotidiennes dans tous les domaines
-La hiérarchie (3omda, délégué, maire, gouverneur) en contact avec le "Citoyen"
-Le socle du parallèle à l'état qui concerne tout les domaines, même sécuritaire et militaire
-Le socle "Mercenaire" interne et externe, composés de personnes sans foi, ni loi qui agissent par action-Facture
Voilà les boutons dont cette secte utilise, en dehors des noms des personnes et de leurs fonctions, ces boutons pilotent tout un "Tableau de bord" que ce parti a mis, il y a 5 mois, entre les mains du Turc Erdogane, pour l'exploiter au profit de son pays et au profit de la cause de cette secte.
Et rassurez-vous, il n'y aura pas de mention pour désigner "Les frères musulmans terroristes" à l'ARP, elle a été reporté aujourd'hui et elle n'aura pas lieu, TOUT a été vendu et acheté sous la table (Comme on dit), voilà, la majorité d'un parlement traitre à l'image de la majorité d'un peuple ingrat.
@ Tunisiens : Croyez-moi, des jours SOMBRES sur tous les plans vous attendent.
Rappelez-vous bien de la date du 22-06-2020, elle est pareille que celle du 19-06-2019 (Que vous avez certainement oublié).
a choisir entre la peste ou le cholera, j'espere de nlles elections, qui auraient du d'ailleurs arriver en janvier!

