
Le Tribunal de première instance de Tunis a invoqué l’argument d’un « danger véritable » pour justifier sa décision de tenir des procès à distance, sans la présence physique des prévenus, dans notamment l'affaire dite de complot contre la sûreté de l’État. Toutefois, aucune précision n’a été apportée sur la nature exacte de ce danger.
« Vu l’existence d’un danger véritable, il a été décidé de tenir les audiences des affaires criminelles prévues en avril de la cinquième chambre (chargée des affaires terroristes) du Tribunal de première instance de Tunis en recourant aux procédures de procès à distance. Ces mesures resteront en vigueur jusqu’à l’annonce des verdicts », peut-on lire dans un document daté du vendredi 27 mars 2025. Signé par la présidente du Tribunal de première instance de Tunis et le procureur de la République du même tribunal, ce document a été publié par la section régionale de l’Ordre des avocats de Tunis.
Si la justice évoque un « danger véritable », elle se garde bien d’en préciser la nature, laissant ainsi place à toutes les interprétations. S’agit-il d’un péril sécuritaire imminent ou d’un risque plus gênant : celui d’un face-à-face entre les prévenus et leurs juges, sous les regards de la défense et de l’opinion publique ? En tout état de cause, la décision de tenir ces audiences à distance écarte un peu plus encore les accusés d’un procès déjà marqué par de nombreuses zones d’ombre.
La nouvelle audience de l'affaire de complot est prévue le 11 avril 2025. La première s’était tenue le mardi 4 mars 2025, au cours de laquelle les débats ont largement porté sur la demande insistante des avocats pour la comparution physique des détenus. La défense avait également déposé des requêtes de mise en liberté, toutes rejetées.
I.N.

Au-delà de la présence en nombre des affidés, des supporters très volontaires, on peut imaginer un public nanti de bonnes intentions capable de nous offrir un spectacle des plus coutumiers de la bande.
Un tribunal n'est pas un théâtre, et l'audience prévue recèle en soi des relents tragiques puisque ce beau monde doit être jugé pour crimes et forfaits, il est prudent de garantir la sérénité requise....
Et puis, c'est opportun dès lors que certains mis en cause, pour ne pas dire tous, prévoyaient un boycott.
D'où il est permis de soutenir que le choix satisfait aux exigences de cet aréopage.
Ainsi, tout le monde est content.
Pour nous autres citoyens, ce qui compte est la vérité des faits.
Et le tarif......relève des juges.

