Très édifiant...
Salutations
Le « gros » scandale des Panama Papers est à l’actualité cette semaine. Gros certes à l’international mais pas vraiment chez nous. Du moins pour l’instant.
Cette « fuite » de documents, si toutefois c’en est vraiment une, a créé un véritable séisme au-delà de nos frontières. Plusieurs têtes sont tombées et lorsqu’une tête tombe, d’autres doivent suivre inévitablement. C’est la loi de la gravité. Du moins dans le monde des finances.
Ce genre d’événement aux répercussions mondiales aussi importantes entraîne généralement un déchaînement médiatique sans précédent. Et les masses suivent, évidemment, en plongeant la tête la première. Mais quelles précautions prendre face à ce genre de révélations ?
Entre soupçons, théorie du complot, véritables révélations et manipulations à des fins politiques, on ne saurait à l’heure actuelle démêler le vrai du faux. On reconnait le grand rôle des médias aujourd’hui dans la révélation de ce genre de « sales affaires », où dans les règlements de compte politiques dans lequel ils se retrouvent embourbés, à leur insu. Difficile de croire, en effet, que des fins purement philanthropiques animent ceux qui sont derrière ce séisme d’informations.
Mais le public n’aura droit de connaitre que les noms qui seront soigneusement sélectionnés parmi une liste interminable de décideurs politiques et autres personnalités internationales. Quels sont les critères de sélection qui doivent être rendus publics ? Ce sera à ceux derrière la fuite de ces documents de décider et de déterminer qui doit être lynché par la foule et qui devra être épargné. Ce sera aussi au Consortium international des journalistes d’investigation, réunissant 109 médias du monde entier, placés dans la confidence, d’en décider. En Tunisie, Inkyfada en fait partie.
En Tunisie, on s’attendait à ce que cette fuite de documents épinglant des décideurs du monde entier produise le même séisme. Il n’en est rien encore. Un seul nom a été cité jusqu’à présent. Celui de l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes et ex-conseiller de Béji Caïd Essebsi, Mohsen Marzouk. Homme politique, controversé et intriguant, il aurait fait un nom idéal. Un seul hic, le papier dans lequel il est cité est une coquille vide et ne contient, dans un flot de présentations superflues, rien incriminant l’intéressé. Seul média « tunisien » à avoir en possession les précieux papiers : Inkyfada s’est permis un teasing plutôt alléchant, mais a fait chou blanc sur cette affaire. Dommage. Pour une révélation on s’attendait à mieux. Le journal s’est pourtant présenté comme unique spécialiste de l’investigation en Tunisie, et avait des débuts plutôt prometteurs.
En Tunisie, tout le « scandale » des Panama Papers, si toutefois il s’agit d’un scandale, a été occulté pour s’intéresser plus au traitement médiatique qui a entouré cette fuite de documents. Mais là n’est pas le fond du sujet. Il ne s’agit nullement d’accuser un média ou un autre mais de s’interroger sur les motivations de ceux qui tirent les ficelles, et de ceux qui sont derrière.
Ce qui devrait déchaîner les passions, en revanche, ce serait les problèmes de fraude et d’évasion fiscale, qui sont malheureusement loin d’être l’apanage des pays riches. Chez nous, ce genre de débat est occulté au profit d’autres questions politiques, qui ont le mérite d’alimenter les conversations de café de nos citoyens. Mohsen Marzouk, Moncef Marzouki ou autres… l’évasion fiscale existe chez nous depuis toujours. En Tunisie, le taux d’évasion fiscale se situerait parmi les plus hauts au monde. Une évasion qui coûterait à l’Etat entre 5 à 7 milliards de dinars chaque année. Panama Papers ou pas, il est temps de s’intéresser au fond du sujet. Et si des têtes tombent, d’autres suivront inévitablement. Simple loi de la gravité.
Le « gros » scandale des Panama Papers est à l’actualité cette semaine. Gros certes à l’international mais pas vraiment chez nous. Du moins pour l’instant.
Cette « fuite » de documents, si toutefois c’en est vraiment une, a créé un véritable séisme au-delà de nos frontières. Plusieurs têtes sont tombées et lorsqu’une tête tombe, d’autres doivent suivre inévitablement. C’est la loi de la gravité. Du moins dans le monde des finances.
Ce genre d’événement aux répercussions mondiales aussi importantes entraîne généralement un déchaînement médiatique sans précédent. Et les masses suivent, évidemment, en plongeant la tête la première. Mais quelles précautions prendre face à ce genre de révélations ?
Entre soupçons, théorie du complot, véritables révélations et manipulations à des fins politiques, on ne saurait à l’heure actuelle démêler le vrai du faux. On reconnait le grand rôle des médias aujourd’hui dans la révélation de ce genre de « sales affaires », où dans les règlements de compte politiques dans lequel ils se retrouvent embourbés, à leur insu. Difficile de croire, en effet, que des fins purement philanthropiques animent ceux qui sont derrière ce séisme d’informations.
Mais le public n’aura droit de connaitre que les noms qui seront soigneusement sélectionnés parmi une liste interminable de décideurs politiques et autres personnalités internationales. Quels sont les critères de sélection qui doivent être rendus publics ? Ce sera à ceux derrière la fuite de ces documents de décider et de déterminer qui doit être lynché par la foule et qui devra être épargné. Ce sera aussi au Consortium international des journalistes d’investigation, réunissant 109 médias du monde entier, placés dans la confidence, d’en décider. En Tunisie, Inkyfada en fait partie.
En Tunisie, on s’attendait à ce que cette fuite de documents épinglant des décideurs du monde entier produise le même séisme. Il n’en est rien encore. Un seul nom a été cité jusqu’à présent. Celui de l’ancien secrétaire général de Nidaa Tounes et ex-conseiller de Béji Caïd Essebsi, Mohsen Marzouk. Homme politique, controversé et intriguant, il aurait fait un nom idéal. Un seul hic, le papier dans lequel il est cité est une coquille vide et ne contient, dans un flot de présentations superflues, rien incriminant l’intéressé. Seul média « tunisien » à avoir en possession les précieux papiers : Inkyfada s’est permis un teasing plutôt alléchant, mais a fait chou blanc sur cette affaire. Dommage. Pour une révélation on s’attendait à mieux. Le journal s’est pourtant présenté comme unique spécialiste de l’investigation en Tunisie, et avait des débuts plutôt prometteurs.
En Tunisie, tout le « scandale » des Panama Papers, si toutefois il s’agit d’un scandale, a été occulté pour s’intéresser plus au traitement médiatique qui a entouré cette fuite de documents. Mais là n’est pas le fond du sujet. Il ne s’agit nullement d’accuser un média ou un autre mais de s’interroger sur les motivations de ceux qui tirent les ficelles, et de ceux qui sont derrière.
Ce qui devrait déchaîner les passions, en revanche, ce serait les problèmes de fraude et d’évasion fiscale, qui sont malheureusement loin d’être l’apanage des pays riches. Chez nous, ce genre de débat est occulté au profit d’autres questions politiques, qui ont le mérite d’alimenter les conversations de café de nos citoyens. Mohsen Marzouk, Moncef Marzouki ou autres… l’évasion fiscale existe chez nous depuis toujours. En Tunisie, le taux d’évasion fiscale se situerait parmi les plus hauts au monde. Une évasion qui coûterait à l’Etat entre 5 à 7 milliards de dinars chaque année. Panama Papers ou pas, il est temps de s’intéresser au fond du sujet. Et si des têtes tombent, d’autres suivront inévitablement. Simple loi de la gravité.