
L’agence de notation Moody's a annoncé, dans un communiqué publié ce mercredi 7 octobre 2020, la modification des perspectives de la Tunisie en négatives et ce, tout en confirmant la notation d’émetteur B2.
Idem l’agence de notation a confirmé la notation B2 de la Banque centrale de Tunisie mais change les perspectives en négatives. Et de rappeler que la BCT est légalement responsable des paiements sur toutes les créances du gouvernement.
Moody's a indiqué, dans ce cadre : « Ceci conclut la revue de déclassement initiée le 17 avril 2020 ».
« La confirmation de la notation B2 reflète la résilience au niveau des réserves de change observée depuis l’ouverture de la revue, ce qui constitue un filet de sécurité pour les engagements extérieurs arrivant à échéance au cours de l'année prochaine », a expliqué l’agence de rating dans sa note.
Et d’estimer que « la mise en place d’un nouveau gouvernement de technocrates en septembre dernier, soutient l’évaluation de Moody’s selon laquelle les institutions et la gouvernance tunisiennes contribueront à la continuité des politiques, ce qui se traduira probablement, par la mise en œuvre de réformes fiscales et économiques à moyen terme, dans le cadre d’un nouveau programme du FMI ».
« Les perspectives négatives reflétaient les défis économiques, financiers, sociaux et politiques auxquels le gouvernement est confronté, dans la mise en œuvre de l’assainissement fiscal et des réformes structurelles nécessaires pour obtenir un soutien officiel et maintenir des options de financement fiables, vu que les risques de refinancement prévalent avant les prochaines échéances des euro-obligations », a soutenu Moody's.
I.N
- Le FMI appelle les gouvernements à accroître les investissements publics pour favoriser la reprise économique et créer des emplois.
- Le FMI a suggéré que plus d'argent devrait être consacré aux soins de santé, au logement social, à la numérisation et à la protection de l'environnement.
Les déficits ne sont qu'un mythe (voir le livre The Deficit Myth: Modern Monetary Theory and the Birth of the People's Economy de Stephanie Kelton ).
La BCT doit baisser les taux d'intérêt au même niveau que le Maroc et le Senegal (1.5%) ou celui de l'Europe, des '?tats Unis, ou du Japon (0% ou moins).
Le maintien d'un taux d'intérêt directeur élevé sera un signe que ce sont les banques privées qui gouvernent le pays et dictent la politique de la BCT.
Le prétexte pour le maintien de taux d'intérêt élevé est la lutte contre l'inflation. L'inflation en Tunisie est dans les prix des produits alimentaire, les Tunisiens consacre 51% de leur revenus aux dépenses alimentaires contre 10% seulement aux USA. La hausse des taux d'intérêt n'a aucun effet sur l'inflation des produits alimentaires qui est soit importée (résultat de la baisse du dinar) ou le résultat de réseaux de distribution inefficaces. Un taux d'intérêt élevé nuit a l'investissement et a la création de l'emploi.