
Le syndicaliste et membre du comité directeur de l'union de l'opposition syndicale, Mohsen Khalfaoui a indiqué que ceux qui s’étaient opposés à la tenue du congrès portant révision du règlement intérieur de l’UGTT de février 2022 ont été mis à l’écart ou gelés.
Invité le 1er janvier 2024 à « Émission impossible » de Borhen Bssais sur IFM, Mohsen Khalfaoui a expliqué que l'union de l'opposition syndicale était un mouvement formé par un groupe d’affiliés à l’UGTT. Ces derniers s’opposent à la tenue de l’assemblée générale portant révision du statut de la centrale syndicale ayant eu lieu en février 2022 et remettent en question la légitimité de l’actuel bureau exécutif de l’UGTT élu après révision du règlement intérieur.
Mohsen Khalfaoui a qualifié le bureau exécutif de l’UGTT d’illégitime et d’inactif. Les accords conclus avec le gouvernement de Hichem Mechichi en 2021 étaient, d’après lui, réalisés en échange de l’autorisation de la tenue du congrès portant révision du règlement intérieur de la centrale syndicale et n’ont, par la suite, pas été appliqués. Il a, aussi, affirmé que le congrès en question était un scandale.
« L’UGTT a joué un grand rôle dans le développement des politiques économiques et sociales du pays… Elle avait de l’influence à ce niveau… Elle était capable de faire cela en raison du respect de la loi et de sa popularité… Aujourd’hui, en 2024, l’UGTT a perdu le soutien du peuple… Les syndicalistes ont honte de dire qu’ils font partie de la direction de la centrale syndicale… On n’arrive pas à expliquer comment de simples dirigeants syndicalistes, de simples ouvriers, venant d’un milieu modeste, vivent actuellement dans l’abondance et dans la richesse », a-t-il ajouté.
Mohsen Khalfaoui a indiqué que la direction de l’UGTT avait commencé à préparer son coup d’État depuis 2019. Ceci a été suivi par un règlement de compte et un ciblage de tout syndicaliste s’opposant à cette approche. Il a expliqué avoir été gelé avant la tenue du congrès en raison de son opposition à la tenue de celui-ci. Il a mis la direction de l’UGTT au défi de prouver les raisons évoquées pour le geler. D’après lui, le bureau de l’UGTT a, même, provoqué la perte de certains syndicalistes de leurs emplois.
Mohsen Khalfaoui a conclu que l’échec de la grève du 16 juin 2022 reflétait l’échec du bureau exécutif de l’UGTT. Il a assuré que les membres de l'union de l'opposition syndicale étaient les seuls capables de préserver la centrale syndicale et que les dirigeants actuels finiront par se retirer. Il a démenti toute accusation affirmant que l'union de l'opposition syndicale collaborait avec le pouvoir en place afin de fragiliser la centrale syndicale.
S.G