
Le ministère de l'Économie et de la Planification a publié un communiqué, ce vendredi 13 octobre 2023, en réponse aux publications de certains médias, au sujet d'une supposée orientation de l’État tunisien vers la levée de la compensation et la cession des entreprises publiques.
Le ministère a affirmé que « la proposition formulée n’est en aucun cas une levée de la compensation, mais qu'elle vise, au contraire, à la renforcer en l’orientant vers ses vrais bénéficiaires ». Il souligne que le système actuel bénéficie aux riches : 20% de ceux ayant les plus hauts revenus bénéficient de 30% de la compensation, alors que ceux qui ont les plus bas revenus ne bénéficient que de 12% de la valeur de la compensation.
Le même document précise : « Conformément à la vision du président de la République et à son souci de consacrer la justice sociale et de préserver le pouvoir d'achat des groupes de faible et de moyen revenus, la situation actuelle du système de compensation dicte la nécessité de le réformer de manière à réduire les phénomènes de gaspillage et de contrebande, et ainsi réduire la pression sur les finances publiques ».
En outre, le ministère de l'Économie et de la Planification a également affirmé n'avoir jamais abordé, dans aucun document, ou déclaration officielle, la cession des entreprises publiques. Il a plutôt appelé, toujours selon le même communiqué, à œuvrer à leur réforme et à développer leur gouvernance tout en renforçant le partenariat entre secteur public et secteur privé. L’objectif étant d’offrir à ce dernier l’opportunité de contribuer davantage au développement et au soutien des efforts de l’État pour renforcer la croissance et la création de richesses.
Ces précisions interviennent, 24 heures à peine après des déclarations du directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international (FMI), Jihad Azour, selon lesquelles le système de compensation devait être modifié avant que le conseil d'administration du FMI puisse approuver un accord préliminaire "staff-level agreement" avec la Tunisie. Le responsable avait précisé, dans ce cadre et à titre d’exemple, que la compensation de carburant bénéficie principalement aux riches tunisiens et constitue un « gaspillage fiscal » à une époque où les cours de pétrole sont élevés. « En réformant le système de compensation, il serait possible d'affecter davantage de ressources au financement de l'inclusion et d'accroître la stabilité sociale », avait-il affirmé.
Notons aussi que le "Rapport semestriel du budget de l'État à fin juin 2023", récemment publié, met relativement le ministère en porte-à-faux. Le ministère affirme que le gouvernement n’a pas l’intention de lever la compensation. Or, les pénuries et le manque des produits se multiplient sur le marché alors qu’en parallèle, et selon les chiffres publiés, l’État n’a dépensé que 13% de la compensation dédiée aux produits de base à fin juin 2023. Sur les 2.523 millions de dinars de compensation prévus pour la compensation des produits de base, seulement 324 millions dinars ont été réellement dépensés à fin juin 2023, même pas le 1/8 de la somme prévues.
I.N.

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A défaut, c'est du bluff et le système est un labyrinthe comme l'avait qualifié un certain Slim BESBES ancien responsable...
"20% de ceux ayant les plus hauts revenus bénéficient de 30% de la compensation, alors que ceux qui ont les plus bas revenus ne bénéficient que de 12% de la valeur de la compensation."
Un autre article, l'éditorial de Houcine Ben Achour mentionne que:
"80% de la subvention de l'énergie bénéficie aux 20% des plus riches du pays"
Une des deux affirmations est fausse.
Dans le premier cas ou est le problème si les 20% plus riche consomme un peu plus que les 20% les plus pauvres. Cette hypothèse est probablement fausse, est ce que les 20% plus riche consomme plus de pains que les plus pauvres. Les plus riches devrait opter pour une régime alimentaire plus sain, sinon a quoi bon être riche. Dans le cas de l'énergie c'est probablement vrai mais ou est le mal?
C'est un problème temporaire, le besoin pour la subvention peut être éliminé avec une transition vers les énergies renouvelables et l'électrification du secteur des transports.
Au lieu de perdre le temps sur le programme de l'élimination des compensation le ministère de l'économie devrait travailler sur l'élimination des obstacles qui freinent les investissements et la compétition.
Que du temps perdu. Tout ça pour ça ?
En rappelant qu'une ministre a été viré parcequ'elle a abordé ce sujet sur lequel le pouvoir n'a cessé de travailler.
Bravo monsieur propre et intègre d'avoir rouler tout le monde dans la farine.