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Mahmoud Baroudi à Noureddine Bhiri : Soit vous démissionnez, soit votre femme démissionne (vidéo)

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Intervenant en séance plénière à l’Assemblée nationale constituante, lors de l’audition de Noureddine Bhiri, ministre de la Justice, Mahmoud Baroudi s’est attaqué au ministre concernant les conflits d’intérêts qu’il pourrait y avoir avec sa femme, Saïda Akremi, avocate de profession.
« Ce qui se produit aujourd’hui au ministère de la Justice est la plus grande mascarade connue dans l’Histoire de la Tunisie. Qui est en train de décider qui est corrompu et qui ne l’est pas dans le corps des magistrats ? C’est vous Monsieur le ministre. Ainsi la question concerne votre personne.
Et à ce sujet, il existe un conflit d’intérêt entre vos fonctions et celles de votre femme. Même du temps de Ben Ali, cela ne s’est pas produit. Votre femme, Madame Saïda Akremi, est toujours en fonction en tant qu’avocate, mais également parmi les responsables de l’Ordre national des avocats. Je voudrais alors savoir, lorsque Madame Akremi entre devant un juge, ce dernier pourra-t-il rejeter l’une de ses affaires, alors que vous êtes le patron des juges ? Soit vous démissionnez vous, soit elle démissionne, mais il n’est pas acceptable que vous restiez tous les deux à vos postes respectifs ».
« La question de la neutralité des ministères de souveraineté est plus que jamais d’actualité, dans ce cas précis. Votre femme est, pour exemple, un des avocats dans une affaire importante de corruption. Comment peut-on alors sanctionner et juger les criminels, lorsqu’il y a conflit d’intérêt ? », s’interroge M. Baroudi.
Mahmoud Baroudi poursuit son intervention, évoquant la restauration du Conseil supérieur de la magistrature, qu’il qualifie également de mascarade. « Vous avez redonné vie au Conseil supérieur de la magistrature, alors qu’on le pensait parti avec Ben Ali. Il s’agit-là d’une décision politique, car la majorité au pouvoir avait refusé l’indépendance de la nouvelle instance et vous a donné les pleins pouvoirs pour que vous ayez la mainmise sur la justice », conclut le député.
Dans une déclaration à la TAP, aujourd’hui 8 janvier 2013, le ministre de la Justice, Noureddine Bhiri a nié les accusations concernant sa femme, précisant que cette dernière a arrêté d'exercer la profession d'avocat pour vaquer aux activités de l'Association internationale de soutien aux prisonniers politiques.
M.B.H


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