
Le professeur de droit et membre de la commission nationale consultative pour une nouvelle république, Amine Mahfoudh, est revenu sur le contenu du projet de la nouvelle constitution élaboré par ladite commission et présenté mardi au président de la République, Kaïs Saïed, par le doyen Sadok Belaïd.
Invité de l’émission Politica, il a affirmé que la nouvelle constitution était loin de consacrer le décret 117 expliquant que dans le nouveau régime le président de la République serait à la tête de l’exécutif avec l’appui d’un gouvernement contrôlé à la fois par le parlement et par la présidence de la République.
Il a ajouté que la nouvelle constitution comprenait des articles qui ne peuvent être modifiés dont un sur la constitutionnalité de l’État et qui « sera une bonne surprise pour le peuple ». Il a soutenu, également, que le nouveau texte permettrait, en plus de l’instauration d’une vraie démocratie, de s’aligner avec la réalité économique du 21e siècle en encourageant l’entreprenariat, entre autres.
Commentant les fuites sur le contenu de la nouvelle constitution, il a assuré qu’elle n’avait aucune similarité avec la constitution iranienne qualifiant les rumeurs à ce sujet de « honteuses ».
Amine Mahfoudh a, par ailleurs, appelé le président de la République à publier la version qui lui a été présentée afin d’en débattre publiquement.
Précisant que le nouveau texte contient moins d’articles que la constitution de 2014, il a indiqué que le préambule de la nouvelle constitution avait été axé sur les objectifs constitutionnels et les articles sur l’organisation des pouvoirs et les droits et libertés.
Il a signalé, également, que la commission avait proposé au président de la République d’organiser des élections présidentielle et législatives anticipées pour ainsi être dans la continuité du changement qu’apporterait la nouvelle constitution.
Le projet de la nouvelle constitution devrait être publié dans le Journal officiel de la République tunisienne le 30 juin pour ensuite être soumis au référendum prévu le 25 juillet, selon le calendrier mis en place par le président de la République dans le cadre de son entreprise juilletiste.
N.J.


- Aucune à part les lobbies qui défendent les droits des riches et empoisonnent et asservissent les pauvres.