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La toile s'indigne après l’arrestation d’Ahlem Bousserwel
26/08/2023 | 13:44
3 min
La toile s'indigne après l’arrestation d’Ahlem Bousserwel

 

La toile a fustigé, samedi 26 août 2023, l’arrestation à l’aube du même jour d’Ahlem Bousserwel, la secrétaire générale de l’Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD), également directrice exécutive de Damj, l'Association tunisienne pour la justice et l'égalité. Des messages de solidarité ont été partagés en masse. Plusieurs ont estimé qu’il s’agit d’une accusation fomentée de toutes pièces.

 

C’est le cas de la militante et ancienne présidente de l’ATFD, Yosra Frawes, qui a estimé que l’accusation était prête comme à chaque fois :

« Une femme qui a une conscience citoyenne et qui a tenu bon face à l'arrogance et à l'intransigeance de la police ? Une femme, en présence de laquelle le policier a découvert qu'il n’est qu’un agent exécutif de la loi et non pas un "hakem", comme il l'imaginait depuis son entrée en service ? A cet instant l’astuce traditionnelle ressort et il essaie de la vaincre avec la loi injuste et cette accusation malléable et toute faite : outrage à un fonctionnaire public », a-t-elle estimé.

 

 

Pour sa part, la militante Naziha Rjiba (Om Zied) a appelé à la libération de Mme Bousserwel, en estimant qu’avec cette arrestation, les forces de l’ordre « ont dépassé les bornes ».

 

 

La militante et professeure de droit, Sana Ben Achour, a exprimé son soutien à la présidente de l’ATFD : « Mobilisons-nous pour en finir avec cette infraction d'un autre temps, où l'agent public "outragé" est juge et partie ! ».

 

 

Raja Chamekh, militante féministe, a estimé que c’est un grave précédent jamais arrivé ni pendant la dernière décennie, ni du temps de l’ancien président Zine El Abidine Ben Ali. Et de rappeler que Ahlem Bousserwel est une militante au sein des mouvements estudiantin, de gauche et féministe, en plus d'être la maman d’une enfant de dix ans.

« Libération à mon amie depuis trois décennies Ahlem Bousserwel », a-t-elle martelé. Et de conclure en citant le célèbre vers du poème "La volonté de vivre" d’Abou El Kacem Chebbi : « Et les chaînes se briseront ».

 

 

Pour sa part, Damj a estimé dans un communiqué qu’il s’agit d’une accusation fomentée appelant à la libération immédiate de sa directrice exécutive ainsi qu’à classer le dossier. L’association a aussi exprimé sa colère face à la politique répressive utilisée par le ministère public, notamment via des gardes à vue arbitraires et l’atteinte aux droits des justiciables.

Et d’appeler la société civil, militants, activistes, organisations, associations, mouvement de jeunes et mouvements sociaux à se mobiliser et à s’organiser pour lutter contre les campagnes de diffamation, d’atteinte à l'espace civil et citoyen, à l’arrestation des militants, et les tentatives d’isoler et de dissoudre les associations.

 

 

Rappelons que Ahlem Bousserwel a été arrêtée, à l’aube du samedi 26 août 2023, à La Goulette. Elle est accusée d'outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l'exercice ou à l'occasion de l'exercice de ses fonctions et d’avoir opposé une résistance aux forces de l’ordre.

 

I.N

26/08/2023 | 13:44
3 min
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Commentaires
Pantalonnade et capilotade des démocratofeministofalsso démissionnaire aKiescante consentante poutschik des débuts...
Etonnant? non.
a posté le 29-08-2023 à 13:17
Pourtant prévenues dès les débuts !

Peu importe, encore une fois, que les leçons post libération en soient tirés et servis : LIBERTE DIGNITE ET SOLIDARITE AUX PRISONNIERS POLITIQUES COMME D'OPINIONS SANS EXKCEPTIONS !