Le président du mouvement New Carthage et candidat à la présidence de la République, Nizar Chaari, s’est adressé, dans une vidéo publiée sur Facebook, au peuple tunisien au sujet de l’affaire de blanchiment d’argent le concernant. Il avait demandé, dans une vidéo antérieure, à la justice d’intervenir en raison de l’ajout du nom de sa fille mineure dans la liste présumée des personnes visées par une instruction.

Dans la vidéo du 24 janvier 2024, Nizar Chaari a déclaré : « Je remercie le juge de la famille près le tribunal de première instance de Tunis nous ayant renvoyé vers le commissaire régional à l’enfance de Tunis. En le contactant et en l’informant de la chose, il a fourni les efforts nécessaires… Une enquête a été ouverte à ce sujet… Je tiens à remercier tous ceux m’ayant soutenu publiquement ou secrètement, de près ou de loin, partageant ou non ma vision des choses. Je remercie tous les activistes… les entités nationales et internationales nous ayant exprimé leur soutien ou leur empathie…

Je remercie, également, le président de la République tunisienne, Kaïs Saïed en raison de la réaction positive que j’ai sentie au sujet de mon dernier discours. Je l’appelle à mettre fin aux agissements de toute personne s’autorisant à porter atteinte à la réputation de la Tunisie en fixant rapidement une date pour la tenue de la prochaine élection présidentielle… Je l’appelle, également, à accélérer la promulgation de la loi électorale afin de mettre fin à ce débat stérile… Je ne comprends pas ceux exigeant le report des élections ou l’exploitation des institutions de l’État et de la justice dans le but d’exclure les possibles concurrents…

Comment justifier cette peur ? L’actuel président avait remporté les élections en faisant le tour de la Tunisie en buvant son café express… Une grande majorité de vous s’en moque ! Comment justifier cette peur aujourd’hui alors qu’il fait le tour de la Tunisie à bord de son convoi luxueux, qu’il enlace les aînés et qu’il empoigne les jeunes devant les objectifs des médias officiels et alternatifs…

Notre grand peuple…

Ce que traverse notre pays actuellement est un test divin afin que chaque responsable puisse constater la destinée de son prédécesseur et ne pas commettre les mêmes erreurs et les mêmes injustices… Et pour que les partis puissent constater leur dispersion et mettre fin au chaos politique qu’a enduré la Tunisie durant la dernière décennie… Et pour que tous se focalisent sur ce qui est bénéfique aux gens et au pays…

Celui qui élabore la politique publique doit comprendre que l’excès d’imposition tue la croissance, que l’initiative personnelle est le point de départ vers la richesse et que la confiance est le premier mot de la première leçon des sciences économiques…

Les médias doivent comprendre que leur rôle est important ! Non pas seulement dans l’instauration de la démocratie, mais, dans l’éveil et l’instauration de valeurs…

Notre pays a besoin, aujourd’hui plus que jamais, d’une direction instaurant l’espoir au lieu de propager la peur ! Une direction capable d’unir les Tunisiens malgré les différences aux niveaux des aspirations et des attentes et non de les diviser et de les appeler à se battre… Une direction comprenant que la souveraineté nationale représente un fondement de puissance et non de simples slogans… Une direction œuvrant pour la concrétisation des pôles géopolitiques dans leurs dimensions maghrébines, arabes, islamiques, africaines et méditerranéennes avec sagesse et de façon à préserver la dignité du Tunisien où qu’il ne soit…

La Tunisie a besoin d’une nouvelle génération de politiciens assimilant et comprenant les erreurs des précédéntes… Capable de comprendre la mentalité et les attentes des générations futures… La génération vivant dans la Tunisie de demain est celle des réseaux sociaux ! Celui d’Elon Musk et d’Andrew Tate… Une génération désintéressée de la nostalgie des années 70 et 80 ! Désintéressée des conflits idéologiques ! Une génération pragmatique désirant un drapeau et un passeport puissants ! Désirant la liberté d’initier ! Désirant être libre de gagner de l’argent et de le dépenser…

Notre grand peuple…

L’année 2024 sera, par la grâce de Dieu, une année purement politique. C’est pour cela que j’appelle tous les acteurs politiques à ôter les barrières les séparant… Il n’y a pas de politique ou de démocratie sans dialogue… J’appelle la société civile, notamment Munathara, Atide ou Mourakiboun, à organiser des rencontres politiques ouvertes au public afin de retrouver la trajectoire démocratique… J’appelle les jeunes tunisiens à s’intéresser aux affaires publiques, car personne ne peut aujourd’hui se préparer pour le futur mieux que vous ! Votre désintérêt de la politique est un désintérêt du futur…

Je tiens à m’adresser à tous… Qu’on évite les accusations de trahison et le harcèlement… Il s’agit d’une ère révolue. Il est temps pour que la Tunisie se développe et bâtisse de nouveaux horizons ».

S.G