Par Mustapha Ben Ahmed
Étonnante situation dans laquelle vit aujourd'hui la Tunisie. Les plus pessimistes des observateurs n’auraient jamais imaginé un tel retour de manivelle. Soixante-six ans après l'indépendance, le pays se retrouve dirigé par un seul homme ... un homme qui s'est accaparé tous les pouvoirs après avoir neutralisé tous les partis politiques ainsi que les forces sociales.
Cet homme qui n'a dans l’histoire que des apparitions télévisées sur de questions de droit constitutionnel après la révolution, donne actuellement l'impression de réussir là où Bourguiba et Ben Ali ont échoué, discréditer le mouvement islamiste aux yeux de l'opinion publique et le frapper de disgrâce du pouvoir.
D'où détient-il cette étrange force qui lui a permis de venir à bout de tous ses adversaires et dominer aisément toute scène politique sans rencontrer une véritable opposition ?
Certes, il a profité de la lassitude d'une large frange de la population du comportement d'une catégorie de politiciens qui n'ont pas cessé tout au long de leur mandat de concéder une mauvaise image d'eux même et de leur entourage. Ils se sont montrés trop insouciants et impuissants face aux problèmes qui rongent le pays.
Mais cela ne peut nous révéler tout le secret de sa force, car à un certain moment il était l'oiseau rare pour les islamistes par lequel ils ont pensé étendre leur mainmise sur les rouages de l'Etat. Pour d'autres, il est le sauveur qui a sorti le pays de la "décennie noire", plusieurs légendes ont été tissées autour de lui, il est le " conseilliste, le conservateur, le progressiste, les mains propres.
Et malgré les maigres résultats de ses promesses et les critiques qui s'étendent de plus en plus à l'intérieur qu'à l'extérieur, il reste le numéro un dans les sondages d'opinion et devance ses adversaires avec un écart considérable. Depuis le déclenchement de son processus du 25 juillet, il n'a jamais émis un signe d'hésitation ou de fléchissement. A chaque pas qu'il franchit vers son objectif final, il démontre la même détermination de ne pas céder sur aucune question ni pour amis ni pour ennemis, lui et lui seul qui pense, qui décide et qui exécute. Il n'accepte aucun partage, il marche toujours de l'avant. Il ne connaît ni ralenti ni marche arrière. Il est toujours à l'affût pour mener ses combats et continuer ses conquêtes. Aucune faction ni institution ni organisation ne doivent rester en dehors de son nouvel ordre quel que soit le prix à faire payer à un pays fatigué et durement épuisé par une crise économique qui s'est trop prolongée et qui n'a pas d'issue dans l'immédiat.
Tout est disposé en faveur du pessimisme, mais le pessimisme a des limites.
De pro BCE avec Nidè à pro Transfuge avec YC et son TT,à aujourd'hui chroniqueur chez @BN s'apprêtant à cirer les pompes de Ton Emir KS?
C'est bien si certains arrêtes de parler au nom de la « majorité des tunisiens », alors que cette majorité des tunisiens ne cest même pas déplacés à juste titre pour valider un torchon pareil, ouf, c'est rassurant, cela prouve que nous sommes un peuple lucide, du moins 72,2% d'entre nous, reste plus que le courage pour changer tout ça.
Il est hors sol et l'histoire se rappellera de lui comme d'un intrigant, rien de plus.
Justement, il ne faudrait le PDL pour s'en sortir.
Tout espoir n'est pas perdu, d'ailleurs pour les législatives, a priori les sondages la donne gagnante, comme le dirait notre apprenti dictateur : Echarb Yourid