Par Mohamed Salah Ben Ammar
Il est légitime de se réjouir de la fin d'un régime dictatorial qui a maintenu son emprise sur la Syrie pendant plus de cinquante ans. Cependant, il est essentiel de reconnaître que les dégâts infligés par ce régime à la société syrienne au fil des décennies ne pourront pas être réparés en quelques années.
La Syrie devra dans les prochaines années faire face à des périodes difficiles, et des tentatives de division pourraient émerger. La guerre civile, loin d'être terminée, laisse présager que beaucoup, dans les années à venir, regretteront le régime d'Assad, une réalité que l'histoire a souvent mise en lumière à la chute de dictatures.
Le régime d'Assad a emprunté le même chemin que ceux de Ben Ali, Moubarak, Kadhafi, Ali Abdallah Saleh et Jaafar Numeiri. Il est important de ne pas émettre de jugements hâtifs et de jeter le bébé avec l’eau du bain et de garder à l’esprit qu’à l’échelle d’un pays deux ou trois décennies représentent une période relativement courte.
Les pays arabes, pourtant à proximité de l'Europe, continuent de souffrir de ces régimes oppressifs, où l’expression créative est réprimée, la liberté de penser est prohibée, et où des femmes et des hommes sont emprisonnés sans jugement pour avoir simplement osé prendre la parole ou écrire.
Mais ce n'est pas un hasard qu’aucun pays arabe ne soit démocratique. Les régimes arabes se font parfois la guerre, mais en réalité dans les faits ils se soutiennent mutuellement pour maintenir la dictature. Aucun ne permettra au peuple syrien, comme ils l’ont fait ailleurs, de trouver son propre chemin vers la démocratie. D’ailleurs Bachar Al Assad est revenu dans la famille comme si de rien n’était. Oubliés, pardonnés les dizaines milliers de morts, les millions d’exilés.
Pour les régimes arabes, l'existence même d'une démocratie dans un pays arabe constitue une menace.
Ma génération, ainsi que celles à venir, ne connaîtront pas la véritable citoyenneté, ni la liberté d'expression, ni le respect des droits fondamentaux. Cependant, depuis le 14 janvier 2011, les murs de la répression commencent à céder.
On peut légitimement penser qu’ils laisseront place à des régimes pires qu’eux, à une faillite économique certaine, mais n’est-ce pas le prix à payer pour arriver à bon port ?
L'avenir du peuple syrien est incertain, mais un espoir émerge ; il faut y croire et travailler que le printemps arrive.
La détermination des jeunes Arabes à revendiquer leur dignité et leurs droits témoigne que le changement est possible, même dans des contextes défavorables.
Toute quête de liberté exige des sacrifices, des erreurs et des injustices. Les cicatrices laissées par la dictature et la guerre, tant économiques, sociales que psychologiques, nécessiteront des années pour guérir.
La reconstruction de la Syrie, du Yémen, de la Libye et d'autres pays ne se limitera pas à la réhabilitation des infrastructures, mais exigera également l'établissement de contre-pouvoirs, d'institutions, de corps intermédiaires, d’une société civile active, d'une justice et d'une presse indépendantes.
Les défis économiques seront les plus redoutables. La destruction des infrastructures et l'exode massif de la population qualifiée ont laissé le pays exsangue. Une partie de la communauté internationale, Israël, bloquera à n'en point douter l’émergence de cette nouvelle Syrie. Ils chercheront à diviser la Syrie, comme ils l’ont fait pour le Soudan, l’Irak, la Libye. Les pays frères ne seront là que pour la photo. Chaque pays arabe doit apprendre à ne compter que sur lui-même.
La jeunesse arabe a le potentiel d'incarner la résilience et la renaissance, mais cela nécessitera un engagement constant de tous les citoyens, ainsi qu'un soutien indéfectible de la communauté internationale pour bâtir un avenir fondé sur la justice, l'égalité et la paix.
HTC, HTS, on reprend les mêmes et on change les anciens labels (DAECH, AL-QAIDA, ....etc..)
Il faut vraiment être le dernier des crétins pour croire à ces contes de Omi-sissi.
Les merdias oxydentaux, sont en train de répéter exactement ce qu'ils éructèrent sur la Tunisie, la maudite année 2011.
J'ai l'impression qu'ils utilisent des enregistrements.
C'est aussi gros qu'un éléphant dans un couloir.
Déplorable, absolument déplorable.
Au fait, vous avez oublié de citer le traitre et vendu Marzoukiki...
Car aprés les di ctateurs, la sté enfante...pire..LeS GOUROUS ISLAMISTES, conservateurs sans aucune culture moderne et citoyenne..
Il y a encore du pain sur la planche mon ami!!!!
La Tunisie en est un exemple
L'effondrement tunisien a débuté sous la dictature benaliste; il s'est aggravé sous l'imposture islamiste
Il continue de s'aggraver actuellement
Pour une raison simple et précise : l'absence de réforme de l'Etat benaliste criminel qui aujourd'hui encore survit et est d'ailleurs réactivé de manière totalement irresponsable par le régime actuel
Il ne faut surtout pas croire que la Tunisie est à l'abri d'une guerre civile : tant qu'il y aura absence de réponse aux défis de gouvernance économique mais aussi socio-politique que vit de manière décisive la Tunisie notre Nation est a la merci d'une spirale de révoltes -repression qui peut rayer le pays de la carte des décennies durant comme pour la Libye la Syrie ou l'Irak
Entre-temps les sociétés occidentales abordent avec détermination les changements socio-economiques radicaux apportés par la numérisation l'intelligence artificielle et la transition énergétique
Et nous prisonniers d'un système carcéral ubuesque destructeur continuons sans fin notre descente infernale parce que ces minables islamistes n'ont pas procédés a temps aux réformes cruciales qu'il fallait faire