Avec une majorité pour Nahdha vous imaginez
On aura toujours le même scénario des années passées si ce n'était pas pire
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a accordé, ce soir du jeudi 1er août 2019, une interview à la Wataniya 1, diffusée également sur Hannibal tv et radio Shems Fm pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale.
Youssef Chahed a loué dans un premier temps les qualités du président de la République, mettant en exergue la souplesse de la transition du pouvoir, qui s’est effectué en quelques heures. Il a aussi souligné « la bonne organisation des funérailles ».
Revenant sur son image, en larmes, lors des funérailles, Youssef Chahed a indiqué qu’il était après tout un citoyen tunisien très ému par la mort du président de la République. « J'avais des liens forts avec Béji Caïd Essebsi. Lors de ces trois dernières années, je l’ai rencontré plus que 120 fois. Et puis notre relation était bonne ces 5 derniers mois. Il faut dire que les conflits entre Béji Caïd Essebsi et Habib Bourguiba étaient dix fois plus grands et tous les deux ont pourtant réussi à tourner la page. Les gens ont tendance à oublier », a affirmé le chef du gouvernement.
Il a ajouté que la page des conflits a été tournée le 20 mars dernier, soulignant que lui et BCE se sont rencontrés plusieurs fois par la suite.
Youssef Chahed est revenu sur les événements du jeudi 27 juin 2019, indiquant qu’il y avait une grande pression, notamment, à la suite du malaise du président et les attentats terroristes. « On a fait circuler des rumeurs concernant le décès du président de la République et on nous a accusés d’organiser un putsch. Des intox, bien évidemment, il ne peut y avoir de putsch avec une armée républicaine ».
D’autre part, Youssef Chahed a indiqué qu’il ne regrette pas sa déclaration concernant Hafedh Caïd Essebsi, sur la Watanyia [28 mai 2018] où il l’a accusé d’avoir détruit Nidaa Tounes. « Je considère que c’était un acte patriotique. Mes propos ne visaient pas la personne, mais tout un contexte et une situation » a-t-il indiqué. Il ajoute qu’il n’y a eu aucun accord entre lui et Hafedh Caïd Essebsi pour le vote du Code électoral, en contrepartie de la remise de la « patente de Nidaa » à Hafedh Caïd Essebsi.
Dans un autre contexte, le chef du gouvernement est revenu sur les amendements du Code électoral, assurant que l’objectif est de fixer des critères pour les candidats. « A ce sujet, tout ce que je peux assurer, c’est que le président de la République était soucieux du respect de la Constitution. Je devais le rencontrer la veille de la fin des délais fixés pour la promulgation des amendements, mais la rencontre a été annulée à la dernière minute par la famille du président. C’est un mystère. En tout cas, après le décès de Béji Caïd Essebsi, cette histoire d’amendements fait partie du passé ».
Concernant Tahya Tounes, Youssef Chahed a assuré que la création de ce parti s’est imposée d’elle-même face à la dispersion de la famille progressiste. « Je ne peux imaginer la scène politique sans Tahya Tounes. Sa position est beaucoup plus confortable que celle de plusieurs autres partis progressistes », indique-t-il. Tout en assurant qu’il n’y a aucune instrumentalisation de l’appareil de l’Etat, il a estimé qu’il est tout à fait normal que les dirigeants de partis partagent les actions du gouvernement dans la mesure où ils le soutiennent. « En plus, le gouvernement n’est pas uniquement composé de Tahya Tounes ».
Le chef du gouvernement a, également, réagi à l'éventuelle candidature de Abdelkrim Zbidi indiquant que le ministre de la Défense ne l'a pas informé de sa décision. « Ma relation avec Zbidi est très bonne, j'allais le designer ministre de l'Intérieur. Au final, il a été nommé à la Défense. Les informations selon lesquelles je l'aurais invité à démissionner sont fausses. Rien d'étonnant, moi qui fût attaqué par des pages israéliennes sponsorisées».
A la fin de cette interview, interrogé sur son intention de se porter candidat à la présidentielle, Youssef Chahed n'a pas souhaité donner de réponse claire. « Je suis venu aujourd'hui en tant que chef du gouvernement. La candidature à la présidentielle n'est pas une mince affaire, j'ai déjà pris ma décision mais je ne l'annoncerai pas aujourd'hui », a affirmé Youssef Chahed ajoutant qu'il répondra à cette question dans les jours à venir.
S.H
Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a accordé, ce soir du jeudi 1er août 2019, une interview à la Wataniya 1, diffusée également sur Hannibal tv et radio Shems Fm pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale.
Youssef Chahed a loué dans un premier temps les qualités du président de la République, mettant en exergue la souplesse de la transition du pouvoir, qui s’est effectué en quelques heures. Il a aussi souligné « la bonne organisation des funérailles ».
Revenant sur son image, en larmes, lors des funérailles, Youssef Chahed a indiqué qu’il était après tout un citoyen tunisien très ému par la mort du président de la République. « J'avais des liens forts avec Béji Caïd Essebsi. Lors de ces trois dernières années, je l’ai rencontré plus que 120 fois. Et puis notre relation était bonne ces 5 derniers mois. Il faut dire que les conflits entre Béji Caïd Essebsi et Habib Bourguiba étaient dix fois plus grands et tous les deux ont pourtant réussi à tourner la page. Les gens ont tendance à oublier », a affirmé le chef du gouvernement.
Il a ajouté que la page des conflits a été tournée le 20 mars dernier, soulignant que lui et BCE se sont rencontrés plusieurs fois par la suite.
Youssef Chahed est revenu sur les événements du jeudi 27 juin 2019, indiquant qu’il y avait une grande pression, notamment, à la suite du malaise du président et les attentats terroristes. « On a fait circuler des rumeurs concernant le décès du président de la République et on nous a accusés d’organiser un putsch. Des intox, bien évidemment, il ne peut y avoir de putsch avec une armée républicaine ».
D’autre part, Youssef Chahed a indiqué qu’il ne regrette pas sa déclaration concernant Hafedh Caïd Essebsi, sur la Watanyia [28 mai 2018] où il l’a accusé d’avoir détruit Nidaa Tounes. « Je considère que c’était un acte patriotique. Mes propos ne visaient pas la personne, mais tout un contexte et une situation » a-t-il indiqué. Il ajoute qu’il n’y a eu aucun accord entre lui et Hafedh Caïd Essebsi pour le vote du Code électoral, en contrepartie de la remise de la « patente de Nidaa » à Hafedh Caïd Essebsi.
Dans un autre contexte, le chef du gouvernement est revenu sur les amendements du Code électoral, assurant que l’objectif est de fixer des critères pour les candidats. « A ce sujet, tout ce que je peux assurer, c’est que le président de la République était soucieux du respect de la Constitution. Je devais le rencontrer la veille de la fin des délais fixés pour la promulgation des amendements, mais la rencontre a été annulée à la dernière minute par la famille du président. C’est un mystère. En tout cas, après le décès de Béji Caïd Essebsi, cette histoire d’amendements fait partie du passé ».
Concernant Tahya Tounes, Youssef Chahed a assuré que la création de ce parti s’est imposée d’elle-même face à la dispersion de la famille progressiste. « Je ne peux imaginer la scène politique sans Tahya Tounes. Sa position est beaucoup plus confortable que celle de plusieurs autres partis progressistes », indique-t-il. Tout en assurant qu’il n’y a aucune instrumentalisation de l’appareil de l’Etat, il a estimé qu’il est tout à fait normal que les dirigeants de partis partagent les actions du gouvernement dans la mesure où ils le soutiennent. « En plus, le gouvernement n’est pas uniquement composé de Tahya Tounes ».
Le chef du gouvernement a, également, réagi à l'éventuelle candidature de Abdelkrim Zbidi indiquant que le ministre de la Défense ne l'a pas informé de sa décision. « Ma relation avec Zbidi est très bonne, j'allais le designer ministre de l'Intérieur. Au final, il a été nommé à la Défense. Les informations selon lesquelles je l'aurais invité à démissionner sont fausses. Rien d'étonnant, moi qui fût attaqué par des pages israéliennes sponsorisées».
A la fin de cette interview, interrogé sur son intention de se porter candidat à la présidentielle, Youssef Chahed n'a pas souhaité donner de réponse claire. « Je suis venu aujourd'hui en tant que chef du gouvernement. La candidature à la présidentielle n'est pas une mince affaire, j'ai déjà pris ma décision mais je ne l'annoncerai pas aujourd'hui », a affirmé Youssef Chahed ajoutant qu'il répondra à cette question dans les jours à venir.
S.H