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L'essentiel de l'interview de Youssef Chahed
01/08/2019 | 20:57
4 min
L'essentiel de l'interview de Youssef Chahed

 

Le chef du gouvernement, Youssef Chahed a accordé, ce soir du jeudi 1er août 2019, une interview à la Wataniya 1, diffusée également sur Hannibal tv et radio Shems Fm pour revenir sur les derniers développements sur la scène nationale.


Youssef Chahed a loué dans un premier temps les qualités du président de la République, mettant en exergue la souplesse de la transition du pouvoir, qui s’est effectué en quelques heures. Il a aussi souligné « la bonne organisation des funérailles ».

 

Revenant sur son image, en larmes, lors des funérailles, Youssef Chahed a indiqué qu’il était après tout un citoyen tunisien très ému par la mort du président de la République. « J'avais des liens forts avec Béji Caïd Essebsi. Lors de ces trois dernières années, je l’ai rencontré plus que 120 fois. Et puis notre relation était bonne ces 5 derniers mois. Il faut dire que les conflits entre Béji Caïd Essebsi et Habib Bourguiba étaient dix fois plus grands et tous les deux ont pourtant réussi à tourner la page. Les gens ont tendance à oublier », a affirmé le chef du gouvernement. 

Il a ajouté que la page des conflits a été tournée le 20 mars dernier, soulignant que lui et BCE se sont rencontrés plusieurs fois par la suite.


Youssef Chahed est revenu sur les événements du jeudi 27 juin 2019, indiquant qu’il y avait une grande pression, notamment, à la suite du malaise du président et les attentats terroristes. « On a fait circuler des rumeurs concernant le décès du président de la République et on nous a accusés d’organiser un putsch. Des intox, bien évidemment, il ne peut y avoir de putsch avec une armée républicaine ».


D’autre part, Youssef Chahed a indiqué qu’il ne regrette pas sa déclaration concernant Hafedh Caïd Essebsi, sur la Watanyia [28 mai 2018] où il l’a accusé d’avoir détruit Nidaa Tounes. « Je considère que c’était un acte patriotique. Mes propos ne visaient pas la personne, mais tout un contexte et une situation » a-t-il indiqué. Il ajoute qu’il n’y a eu aucun accord entre lui et Hafedh Caïd Essebsi pour le vote du Code électoral, en contrepartie de la remise de la « patente de Nidaa » à Hafedh Caïd Essebsi.


Dans un autre contexte, le chef du gouvernement est revenu sur les amendements du Code électoral, assurant que l’objectif est de fixer des critères pour les candidats. « A ce sujet, tout ce que je peux assurer, c’est que le président de la République était soucieux du respect de la Constitution. Je devais le rencontrer la veille de la fin des délais fixés pour la promulgation des amendements, mais la rencontre a été annulée à la dernière minute par la famille du président. C’est un mystère. En tout cas, après le décès de Béji Caïd Essebsi, cette histoire d’amendements fait partie du passé ».


Concernant Tahya Tounes, Youssef Chahed a assuré que la création de ce parti s’est imposée d’elle-même face à la dispersion de la famille progressiste. « Je ne peux imaginer la scène politique sans Tahya Tounes. Sa position est beaucoup plus confortable que celle de plusieurs autres partis progressistes », indique-t-il. Tout en assurant qu’il n’y a aucune instrumentalisation de l’appareil de l’Etat, il a estimé qu’il est tout à fait normal que les dirigeants de partis partagent les actions du gouvernement dans la mesure où ils le soutiennent. « En plus, le gouvernement n’est pas uniquement composé de Tahya Tounes ».


Le chef du gouvernement a, également, réagi à l'éventuelle candidature de Abdelkrim Zbidi indiquant que le ministre de la Défense ne l'a pas informé de sa décision. « Ma relation avec Zbidi est très bonne, j'allais le designer ministre de l'Intérieur. Au final, il a été nommé à la Défense. Les informations selon lesquelles je l'aurais invité à démissionner sont fausses. Rien d'étonnant, moi qui fût attaqué par des pages israéliennes sponsorisées».


A la fin de cette interview, interrogé sur son intention de se porter candidat à la présidentielle, Youssef Chahed n'a pas souhaité donner de réponse claire. « Je suis venu aujourd'hui en tant que chef du gouvernement. La candidature à la présidentielle n'est pas une mince affaire, j'ai déjà pris ma décision mais je ne l'annoncerai pas aujourd'hui », a affirmé Youssef Chahed ajoutant qu'il répondra à cette question dans les jours à venir. 


S.H

01/08/2019 | 20:57
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Commentaires (35)

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Zohra
| 02-08-2019 17:45
Inchallah les tunisiens et surtout les partis qui possèdent les mêmes idées se réunissent pour former une majorité autour d'une personnalité comme Mr ZBIDI. Sinon ça va être ingerable avec des fragments par ci par là sans aucune majorité au parlement.
Avec une majorité pour Nahdha vous imaginez
On aura toujours le même scénario des années passées si ce n'était pas pire

abouali
| 02-08-2019 17:08
Dans le contexte actuel, et la perception que le peuple a désormais de la fonction présidentielle, Chahed n'a aucun intérêt à solliciter la confiance de nos concitoyens pour ce poste ! Il n'en a que faire. Certains se sont laissés aller à des comparaisons avec le président Macron, surtout en raison de leur âge. On aurait tort, car le président français évolue dans un régime semi-présidentiel, dans lequel il dispose tout de même de larges pouvoirs et d'une véritable capacité de décision dans la plupart des domaines. Chez nous, de crainte d'un retour à la dictature, l'on a tellement rogné sur les attributions du Président de la République qu'il a été ravalé à une position quasi symbolique sans plus, dans un régime soi disant parlementaire, cause soit dit en passant, de multiples blocages. On a été souvent les témoins de la rage rentrée de BCE qui a dû à maintes reprises avouer son impuissance à influer sur des questions pourtant cruciales. C'est grâce à son charisme, son rôle dans le maintien des équilibre, sa personnalité unique et son histoire personnelle qu'il a pu jouir d'une si grande considération. Le vrai "patron" du pays est le premier ministre. Avec l'appui d'une majorité au parlement, il peut mener une politique de développement, engager des réformes importantes, marquer l'Histoire par ses choix et ses décisions et impacter la vie des gens. Je vois mieux YC dans ce rôle, son mandat actuel lui ayant procuré assurance, expérience et bonne maîtrise des dossiers. Pour cela, il doit consacrer son énergie dans la période qui reste à faire réussir les listes de son parti dans les différentes circonscriptions et nouer des accords d'alliance avec les partis qui peuvent lui assurer une majorité suffisamment solide pour accéder de nouveau à cette charge. Pour le poste de Président, la barre est tellement haute que je ne vois pas dans les candidatures qui commencent à se profiler de prétendant véritablement sérieux. Certaines sont carrément ubuesques ! Par contre, un homme pourrait rallier la majorité des suffrages et mettre fin à la cacophonie des prétendants, sans pour autant avoir la même aura ni la même notoriété que BCE, mais avec des garanties morales suffisamment solides pour convaincre tout le monde : c'est bien entendu l'actuel ministre de la Défense, s'il opte pour la candidature, ce que nous souhaitons. Un duo Zbidi-Chahed, ainsi qu'une majorité parlementaire confortable, seraient un atout considérable pour notre pays, et un gage important de confiance, à l'échelle nationale et surtout internationale, et de stabilité. En attendant une révision de cette constitution jonchée de brèches et de lacunes.

cesarios
| 02-08-2019 16:27
Rien de nouveau, rien d'intéressant, des questions vides, le méme niveau des 2 journalistes et du chef du gouvernement, aucune informaton utile por l'auditeur, c'est ennuyant, d'ailleurs on se pose la question, pourquoi cet interview? Pour quelle occasion? Ils ont perdu leur temps et l' ont fait perdre aux autres,, ce n'est pas du sérieux ,surtout à ces moments les plus flous et les plus aléatoires, les vraies informations , les vraies tractations, les réalités se trouvent dans les coulisses et dans les chambres noires, le peuple reste toujours dans le vague et dans le probable

Zohra
| 02-08-2019 15:44
Sont très décevant, surtout ce journaliste dès que sa collègue posait une question il l'a regardé bizarrement, c'était très flagrant. Trop de souplesse dans les questions.

A ce débat aurait fallut un Alain Duhamel tunisien, tel que Nizar Bahloul par exemple

CESARIOS
| 02-08-2019 15:31
L'argent sale qui vient secrétement et sans laisser la possiblité de dénicher aucune preuve, aussi les médias corrompus achetés de la méme maniére sont parmi les principales causes qui faussent et déforment les résultats des élections, l'ISIE est demandé de veiller à chercher avec soin jusque dans les détails en vue de faire face aux magouilles, aux combines , aux micmacs de n'mporte quel parti soit - il ,soupçonné de pratiquer des dépassements , des abus et des transgressions de la loi et d'appliquer les mesures légales sans aucune distinction ou considération et sans aucune immunité pour qu'elle garantisse sa réputation , son intégrité et son prestige et aussi de gagner la confiance des électeurs en constatant le respect total de l'égalité des chances, la transparence absolue et l'avancement de notre transition démocratique tant désiré par notre peuple

Au Café des Délits
| 02-08-2019 14:52
Merci à vous.
Vous avez le droit constitutionnel de soutenir et de voter pour le candidat déclaré de votre choix et il faut se battre pour que cela reste le cas pour tout les citoyens Tunisiens.
Chahed n'est définitivement pas l'homme de la nouvelle étape et celle-ci exige des qualités et conditions qui je vous l'accorde ne sont pas requises pour un certain nombre de prétendants qui se bousculent au portillon.
Comme dis le proverbe : au royaume des aveugles, le borgne est roi alors espérons que la république des borgnes soit dirigée par le moins borgné et le moins borné de tous sauf Chahed qui a perdu toute acuité à mener ce pays sans encombres.

abouali
| 02-08-2019 14:28
Interview catastrophe à laquelle nous avons assisté hier ! Désastre pour le premier ministre qui arrive laborieusement à exprimer sa pensée, trop occupé à essayer d'expurger ses propos de toute expression pouvant donner lieu à polémique, et souvent interrompu dans le fil de sa réflexion par des journalistes qui ne connaissent pas leur métier, ce qui a donné lieu souvent à des bribes de raisonnement sans réelle continuité. Du reste nous n'avons retenu aucun élément que nous ne connaissions déjà, tout est répétition d'un discours éculé, formaté à l'extrême, et de la litanie des chiffres qui ne convainc personne. Aucun panache dans un exposé creux, guindé, insignifiant et sans charme. On ne peut spontanément s'empêcher de faire le parallèle avec l'aisance, la facilité et la gouaille de BCE ( qu'il repose en paix ). Par cette intervention qu'il voulait sans doute déterminante pour distancer ses adversaires, Chahed a sans doute définitivement perdu un terrain énorme sur eux, et le peu de crédit qu'il aurait pu avoir auprès de ses électeurs ! Tristesse enfin pour la médiocre performance des deux "journalistes" et leur totale méconnaissance des règles de l'interview ( d'autres en ont parlé avant moi dans ce forum ) et le recours à un style ampoulé, parfois obséquieux, et qui n'ont pas pu tirer de leur interlocuteur l'essentiel de ce que les tunisiens voulaient réellement savoir.

Zohra
| 02-08-2019 14:22
Merci pour votre politesse d'abord

C'est mon point de vue ça concerne que moi,
Maintenant sitez moi un candidat qui mérite ou qu'il est capable de détenir la science infuse.
Moi au jour d'aujourd'hui je ne sais pas pour qui je vais voter. Seulement, je n'aime pas l'injustice.
Mr Chahed a fait ce qu'il a pu avec une Tunisie, une situation "très difficile héritage de TROÏKA" et un peuple ingerables depuis la révolution.
Il n'a pas été aide pour faire des miracles avec cette assemblée très handicapante.

Il ne faut pas être mesquin et ingrat dans la vie.
Comme ils ont fait avec Bajbouj.

Pour l'instant, je ne vois pas d'autre candidat capable si j'ose dire capable non parce que la fonction est très limitée mais avoir un charisme de Président a part Mr ZBIDI ou Y Chahed.

C'est mon délire à moi d'accord.et dieu sait que j'ai eu raison sur énormément de choses.

Priez dieu que les tunisiens restent unis face aux islamistes et l'obscurantisme. C'est tout ce qu'il compte.

Bien à vous

Au Café des Délits
| 02-08-2019 13:50
Je vous félicite d'avoir pris conscience de l'hypocrisie et du cynisme de la classe politique Tunisienne.
Beji Caid Essebssi a eu tout les honneurs des politiques Tunisiens car il n'est plus là pour occuper le siège présidentiel et que le pouvoir suprême est à prendre.
Les oraisons funèbres, les discours larmoyants, les captations d'héritage, les filiations redécouvertes, les sois-disantes proximités idéologiques et de parcours, les amitiés feintes, les fraternités de longue dates sublimées, etc. sont les dernières trouvailles des "acteurs" politiques de la Bande pour se faire élire.
C'est à qui profitera de BCE et de sa mort.
Pour Chahed, il est totalement disqualifié et ne mérite pas d'entrer au palais de Carthage. Vous êtes satisfaite de sa capacité d'encaisser alors qu'il aille trouver sa place dans un ring. La Tunisie a besoin de sagesse, de vision globale et multidimensionnelle, d'ouverture d'esprit et de compétences, tout ce que votre héros ne possède pas.

Candidat à la présidence
| 02-08-2019 11:50
Dommage qu'on n'a pas de journalistes dignes de ce nom. Des journalistes qui secouent leur vis-à-vis pour faire tomber le voile, qui le coincent même et qui se mettent du côté de la majorité pour faire part de leurs attentes justifiées, tels que l'emploi, la politique des revenus, la lutte contre l'inflation dévastatrice du pouvoir d'achat...
Sinon, à quoi bon la pommade ? A quoi bon se cloîtrer dans les généralités.
La mère de famille a besoin qu'on lui explique, elle n'arrive pas à sustenter sa progéniture comme il se doit, comme à l'accoutumée. Qu'on lui prouve que le prix de revient d'un kilo de piment par exemple excède 500 millimes en juillet.
La lutte contre la corruption, la spéculation illicite, sont des chantiers qui requièrent des Hommes combatifs et infatigables.
Ce duo de petits journalistes aurait dû l'arrêter un instant quand il a prétendu appartenir à une famille progressiste. Sur ce que cela signifie pour lui. Et comme ça, il aurait rassuré - sait-on jamais - les damnés de la " révolution du 14 janvier ".
La bonne gouvernance n'est pas à la portée de tout un chacun.