Le ministre du Développement, de l'Investissement et de la Coopération internationale, Fadhel Adelkefi, fraichement chargé du portefeuille des Finances par intérim, est revenu sur sa nouvelle mission à la tête de ce ministère.

En effet, le ministre a confié, à Boubaker Akacha lors de l'émission Midi Show de Mosaïque Fm, ce lundi 1er mai 2017, qu’il doit relever trois défis majeurs pour ce nouveau ministère. Le premier étant de réussir à avoir les 2^ème et 3^ème tranches du prêt accordé à la Tunisie par le FMI. Ceci ne pourra se faire que si la Tunisie tient ses engagements. Le deuxième est la préparation de la Loi de finances 2018, du budget de l’Etat et des prévisions exactes en termes de ressources fiscales pouvant être mobilisées pour l’année en question. Le troisième est d’entamer les reformes qui s'imposent.

M. Adelkefi a refusé de commenter les limogeages de Néji Jalloul et de Lamia Zribi. Il a affirmé que Youssef Chahed est dans son bon droit et qu’il est le seul capable d’évaluer le travail de ses ministres et donc d'ajuster en conséquence son équipe, tout en refusant d’utiliser les termes de «marché passé entre le chef du gouvernement et l’UGTT» suggéré par Boubaker Akacha.

Le ministre a indiqué que Néji Jalloul est un ami et qu’il avait pris plusieurs décisions courageuses, mais que ce dernier a admis, lui-même, qu'il est dans une situation de blocage et qu’il est fatigué de cette situation.

Concernant Lamia Zribi, il a souligné que la ministre a fait son devoir en tant que haut cadre au sein du gouvernement et que si elle a eu ce poste de ministre, ceci n’a pas été un cadeau mais un devoir.

Autre révélation, Fadhel Adelkefi a admis, en réponse à une question de Boubaker Akacha, que certaines personnes ont mis en garde le chef du gouvernement contre le fait de lui confier un second ministère. Il a noté qu’il existe une confiance mutuelle entre eux deux, car le chef du gouvernement est un grand bosseur qui sait motiver ses équipes et qui a plusieurs qualités dont notamment, le fait d’être fédérateur, de dire la vérité, de prendre des décisions courageuses et de supporter les pressions.

M. Adelkefi a précisé qu’une feuille de route économique sera publiée en juin prochain, où le gouvernement révélera ses axes de travail. Pour lui, la réussite du gouvernement sera avec la reprise de la croissance.

I.N