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Tribunes
Le défi d'une génération
22/07/2021 | 12:25
7 min
Le défi d'une génération


Par Rached Maalej*


*Ancien IHEC Carthage, membre de l'ATUGE APAC

*Chef d'entreprise


 

Entre le 14 et le 15 juillet 2021, 205 personnes sont décédées à la suite d'une infection à la Covid-19. Plus de huit personnes toutes les heures, soit une personne toutes les 7 minutes. Le temps que vous ayez terminé de lire cet article, une personne aura rendu l'âme en raison du virus. Nous en sommes là après 10 ans du déclenchement de la révolution et du changement de système de gouvernance. Sept chefs de gouvernement, six présidents de la République se sont succédé, beaucoup de temps et d'énergie passés sur des questions politiques, peu de temps consacré à résoudre les problèmes économiques et sociaux. Aucune vision ou projet clair ne se dégage dans ce paysage politique "brumeux", capable d'entraîner les Tunisiens et leur donner l'espoir d'un avenir meilleur. Pourquoi ? Que changer pour se donner une chance ? Peut-on s'y prendre différemment pour s'en sortir ? 

 

Sous Ben Ali, nous étions régis par un système présidentiel. Les leviers de gouvernance étaient entre les mains du président, il était seul au sommet du pouvoir, commandant l'ensemble de l'appareil de l'état. Le pouvoir étant concentré en une seule personne, d'où une plus grande marge de manœuvre et plus d'efficacité pour gouverner le pays ce que la situation actuelle ne permet pas. Sauf que sous Ben Ali, nous étions en dictature. Aujourd'hui, il est hors de question de revenir à un système dictatorial. Donc, il s'agit de trouver le meilleur système de gouvernance au sein du cadre démocratique.

Car aujourd'hui, nous sommes régis par un système majoritairement parlementaire. Les leviers de gouvernance sont distribués entre plusieurs centres de pouvoir, mais le principal centre se trouve à la Kasbah. La Kasbah tire sa force de la solidité de la majorité parlementaire qui la soutient. Donc, le cœur du pouvoir se trouve au Bardo et c'est donc la configuration du parlement qui détermine le type de gouvernement qui nous aurons à la Kasbah. 

 

Que doit-on changer pour que ce système fonctionne plus efficacement ? Quelle est la meilleure formule pour faire fonctionner ce système sans le casser ?

A mon avis, pour avoir un gouvernement fort, stable et durable, capable d'exécuter des réformes structurelles douloureuses mais nécessaires, il faut qu'il y ait une majorité forte au parlement. Et pour s'assurer d'avoir une majorité parlementaire, la structure du paysage politique devrait idéalement se transformer vers une configuration en deux grands blocs. Deux grands partis, deux grandes familles, deux grandes maisons qui abritent en leur sein les partis politiques tels que nous les connaissons aujourd'hui. Idéalement, ces 2 grands partis devraient être proches en termes de poids électoral afin qu'une alternance soit possible et que le parti qui perd une élection ait suffisamment d'espoir de gagner la suivante pour ne pas tomber dans l'extrémisme et recourir à la violence.

 

A quoi ressemblerait une configuration à 2 partis en Tunisie ?

 

Une configuration possible serait d'avoir une famille conservatrice/traditionaliste et une famille progressiste/moderniste. On pourrait trouver d'autres lignes de démarcation politiques pour qualifier les tendances politiques dans le pays. Mais prenons ces 2 familles pour l'exercice.

 

La société tunisienne comporte en son sein des conservateurs dans le sens religieux, mais aussi dans le sens culturel du terme. Cette frange de la société a un mode de vie relativement commun (à des degrés différents) et aspire à une Tunisie qui soit parmi les pays développés de ce monde. Elle espère comme tout un chacun à travailler, créer de la richesse et construire pour ses enfants un pays prospère. Elle souhaite que cette construction se fasse dans le respect des traditions religieuses et culturelles.

Ce groupe pourrait inclure Ennahdha mais ne se limite pas à l'islam politique. La famille conservatrice est plus large et peut abriter plusieurs courants traditionalistes, comme les destouriens conservateurs. Le défi qui s'offre à cette famille est de construire une institution démocratique, basée sur la méritocratie et l'intégrité. Parmi les rôles que cette institution devrait remplir, il s'agit de gérer les différents courants conservateurs du plus modéré au plus extrémiste et d'offrir le cadre à l'intérieur duquel le débat d'idées peut avoir lieu. Cette institution œuvrera à identifier et préparer ses meilleures compétences pour les postes d'élus, de députés et de membres de gouvernement. Car ce parti présentera des listes communes aux élections législatives, présidentielles et municipales. 

 

De la même façon, la Tunisie comporte en son sein des progressistes. Ils aspirent à faire évoluer la culture, les traditions et les mentalités en même temps que faire décoller le pays technologiquement et économiquement et élever le niveau de vie de leurs concitoyens. Sauf que cette famille n'a pas su s'organiser pour opérer dans un système parlementaire. Ce qu'ils ont proposé aux électeurs est une mosaïque de mini-partis. Ils se ressemblent très souvent sur les questions des valeurs et demeurent relativement proches sur les choix économiques et sociaux. Au lieu de se livrer une bataille politique à l'intérieur d'une grande maison, de structurer le débat des idées en interne, de l'organiser de façon transparente et équitable pour aboutir à des choix internes de façon démocratique via des primaires afin de présenter aux électeurs des listes communes, nous avons droit à une bataille de la même famille politique aux élections législatives avec une dizaine de partis qui donne nécessairement lieu à un éparpillement des voix au parlement. Nous avons été témoin de l'échec douleureux de cette approche durant les 10 dernières années.

 

La construction d'un grand parti pour le camp progressiste devient une nécessité absolue, urgente et vitale pour le Tunisie. Un parti, une structure solide avec des règles de jeu claires et des modes de fonctionnement crédibles qui donne suffisamment confiance à la classe politique "progressiste" pour embarquer dans la bataille politique en son sein. Le contrat qui lie les participants est simple. Ce que l'opération démocratique interne donnera comme orientations et choix politiques, choix des personnes, ceux-ci seront suivis par tous quand viendra le jour du scrutin. 

 

De la même façon que pour le camp conservateur, cette maison abritera en son sein la formation des futurs députés, les futurs élus et les futurs membres du gouvernement. Ce parti présentera des listes communes aux élections législatives, présidentielles et municipales. 

 

6 mois avant le jour de l'élection en 2024, chacun de ces 2 grands partis organiserait des primaires en leur sein, pour déterminer les listes à présenter aux législatives et le candidat à présenter aux présidentielles. L'électeur tunisien aura dans ce cas le choix entre 2 familles, 2 institutions, 2 partis. Le parti gagnant verra son chef présider le gouvernement et commencer à gouverner dans les jours qui suivent la date du scrutin.

 

Pour les élections législatives, la préparation et la présentation d'un gouvernement de compétences et de politiques capables d'exécuter les projets et appliquer le programme du parti se fera avant les élections.

En tant qu'electeurs, on sera face à 2 choix d'équipes gouvernementales, 2 choix de chefs de gouvernement, 2 choix de blocs parlementaires. Moins de choix que maintenant certes, mais plus de chances d'avoir un gagnant qui gouverne réellement. Car gagner les élections quand le pays a 2 grands partis politiques résulte nécessairement en une majorité parlementaire, capable de gouverner et de légiférer. Dans cette configuration, la Tunisie aura un gouvernement prêt à prendre les rênes du pays quelques jours suivant l'élection législative. Dans cette configuration, nous ne verrons plus jamais un pays en attente durant 21 semaines pour qu'un chef de gouvernement soit choisi, un gouvernement composé et la confiance accordée.

 

Un gouvernement stable, durable et fortement soutenu entraînera plusieurs conséquences positives. Il insufflera un brin d'optimisme sur le pays. Il rassurera les investisseurs locaux et étrangers en diminuant l'incertitude et en offrant plus de visibilité sur l'avenir. Il nous mettra dans une position plus forte et plus crédible face aux institutions internationales. Et surtout, il nous permettra de démarrer le grand chantier qu'est la reconstruction du pays.

 

Cette organisation de la vie politique ouvrira la voie à un système parlementaire efficace. Une forte majorité pour gouverner et une forte opposition pour s'assurer que les droits et libertés sont préservés, la garantie d'une vie politique saine et démocratique. Pour que cet équilibre puisse être maintenu, il est vital de s'assurer que les 2 grands blocs parlementaires soit adossé chacun à un parti fort, structuré, générateur d'idées créatrices de richesse pour le pays et formateur des compétences susceptibles d'exécuter ces idées. 

 

Ce n'est qu'à ce moment là que la démocratie pourra nous donner "l'accountability", rendre des comptes fera partie du système. Le parti qui ne réussira pas à créer de la richesse pour le tunisien, perdra l'élection suivante. Nous donnons la possibilité à la classe politique de gouverner réellement pendant 5 ans, en gardant pour nous, électeurs, la force de la sanction directe à travers notre vote à l'élection suivante.

 

Comment peut on y parvenir ? 

Si nous présumons que d'ici 2024, il serait irréaliste d'imaginer un changement de la constitution ou du code électoral alors, l'agenda du prochain dialogue national devrait être sur comment s'organiser en 2 familles pour les prochaines élections, afin de se donner une chance de gouverner efficacement en rendant des comptes.

 

La dernière crise du covid nous montre le prix de l'échec. Échouer à relever le défi de construire un pays, créer de la richesse et nous mettre sur la voie du développement durable, nous coûte plus de 20,000 morts. Notre génération ne peut pas être celle qui a fait couler la Tunisie. Notre génération ne peut pas être celle qui a abdiqué la Tunisie au Club de Paris. 

J'aspire à ce que cette génération soit celle qui a trouvé une solution tunisienne, a relevé les manches et a posé les premières pierres d'une nouvelle Tunisie, forte, prospère et démocratique. Saurions nous relever le défi de notre génération ? 

 

 

 

22/07/2021 | 12:25
7 min
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Commentaires
Medeve
'?lections legilatives à deux tours
a posté le 28-07-2021 à 16:57
A mon avis, le système que vous présentez est difficile à mettre en place. Tout d'abord, seules les personnes intègres et sans problèmes judiciaires peuvent se présenter. Je propose et je ne suis pas le seul, des élections à deux tours pour les législatives et pour les municipales ce qui réduit de facto toute cette mosaïque !
EL OUAFI
Esclaves dites-vous ?
a posté le 23-07-2021 à 19:56
Bonjour,j'ai lu et j'ai relus votre commentaire.
Vous vous insurgez contre le système présidentiel qui a fait ses preuves,deux vecteurs se dégagent de ce système à savoir la stabilité politique et une meilleure disposition à une majorité à pouvoir appliquer ses réformes,sur un programme bien défini préalablement lors de la campagne électorale.
Le système parlementaire offre au pays une instabilité gouvernementale,par laquelle les projets sont souvent remis en question, ce qui en résulte leur ralentissement ou parfois annules.
Le plus préjudiciable c'est le recours souvent aux élections anticipées.
Les reproches qu'on attribue au système présidentiel est cette hégémonie supposée, un pouvoir concentré aux mains d'une seule personne.
Tous les pays autrefois assujettis à la France n'ont jamais vu un quelconque développement, dites-vous ?
Je répondrai par une très simple remarque, que ces pays n'ont jamais '?uvré pour le bien de leurs concitoyens, la corruption généralisée, et incompétences lors des prises de décisions.
EL OUAFI
Excellente tribune
a posté le 23-07-2021 à 12:03
5000 toubibs qui excellent à travers le monde, ce petit pays à peine aussi peuplé que le Portugal pays européen " je ne vous apprend rien de neuf ".
Cette énergie et engouement d'apprendre et même bousculer des citadelles, rivaliser avec les nations avancées technologiquement ,on peut le qualifier d'exploit.
Ce petit pays niché à l'extrême Nord-est du continent Africain,brille par la très grande richesse intellectuelle de ces générations formées sous un régime dictatorial.
Nous voici débarrassés de l'oppression et la privation de s'exprimer librement, donner son avis participer au développement du pays.
Les voies tracées par nos prédécesseurs nous ont montré leurs limites et ne peuvent être pérenne.
Mr Rached Maalej,j'aspire comme vous et grand nombre de mes concitoyens à voir mon pays prospère où il fait bon vivre.
Hélas la déception fut grande, l'avènement de ces nouveaux dirigeants, et un très grand nombre de partis, ne peuvent en aucun cas y avoir une stabilité politique, vous l'avez énuméré ci-dessus dans votre excellente tribune à savoir deux grandes formations où les responsabilités seront partagées entre deux blocs, majorité et opposition parlementaire qui joue chacun son rôle et soutenir l'exécutif à réaliser ses projets !
C'est un schéma espéré !
La très grande illusion est de nos jours :
>> deux grands partis ?
Presque impossible des divergences colossales entre les protagonistes qui prétendent détenir le monopole du bien-fondé du programme et projets à réaliser.
>> Comment pouviez vous scinder ces deux cents partis en deux blocs pour une éventuelle gouvernance ?
>> votre tribune nous suggère seulement en théorie le chemin que d'autres démocraties parlementaires ont adhéré précédemment, et y sont actuellement.
>> notre jeune deuxième République n'est pas apte et de loin à emprunter la voie de l'harmonie pour réussir la transition démocratique !
>> Dans la théorie la majorité des Tunisiens y adhèrent.
>> Pour mettre en pratique tous ce que la théorie nous recommande, il y a un très grand courage et maturité politique et un facteur temps probablement très long pour convaincre une majorité de nos compatriotes à s'y résoudre.
Mr Rached votre tribune est le chemin logique qu'on peut d'inculquer aux nouvelles générations éprises du bon sens et posséder un petit brin de patriotisme, ce chemin auquel nous sommes appelés à y adhérer largement est truffée d'embûches, il nous faut une sacrée dose de courage d'abnégation et de persévérance.
Je crains fort que l'illusion s'empare de nos pensées.
Cordialement à vous Mr R.Maalej, si vous me lisez. (Manai)
Rien
Les PPP sont la solutions
a posté le 22-07-2021 à 23:29
Je vous conseille s'ouvrir un pri commerce de fruits secs
Tunisien Libre
Totalement d'accord
a posté le 22-07-2021 à 22:30
Apparement on ne partage pas que la même promotion 96 de l'IHEC, je suis totalement d'accord avec vous. Le vrai défi démocratique en Tunisie n'est ni le régime politique, présidentiel ou parlementaire, ni la constitution ni la loi électorale, même s'il faut quelques ajustements, le vrai défi peut-être pour la nouvelle génération est justement la construction de deux ou même trois forces politiques structurées (en ajoutant le centre aux conservateurs de droite et aux progressistes de gauche) avec des programmes de gouvernement clairs détaillés et une perspective d'alternance pour l'opposition, pour atteindre l'efficience démocratique.
Jmeil
Mais enfin, Mr. Rached Maalej
a posté le 22-07-2021 à 22:12
Mais enfin, c'est quoi cette Charabia comme article?

Mr. Rached Maalej n'a aucune culture générale socio-politique ou -économique,

Mais enfin Mr. Rached Maalej, concentrez vous plutôt sur votre entreprise et laissez s.v.p. le domaine socio-politique aux sociologues / politologues.

Nous sommes fatigués de tous ces pseudo-spécialistes qui ont trouvé une scène sur Business News TN.

Très Cordialement
AR
Pour assurer construction, prospérité, décollage et démocratie saine, nous avons réellement besoin de passer par la case politique ?
a posté le 22-07-2021 à 21:19
Je ne le pense pas .
Vous l'avez signalé vous-même, à force de chercher des compromis, autour d'un torchon de constitution, on a négligé l'essentiel : la restructuration du pays, sur les piliers de bases : éducation, social, économique, culturel, santé.
Et puis ce modèle gauche, droite avec bipolarisation politique, il faut des années sinon des siècles pour espérer à la possibilité de son application si jamais vous arrivez à convaincre toute cette armada de partis fantoches.
Même techniquement c'est presque impossible à réaliser.
Le talent d'échine, les compétences !
Dans une intervention télévisée, Mr Zitoun, ex Ennahdha, questionné sur ce sujet, aucun parti politique ne possède ni projet ni compétences, ce qui est une réalité, d'où le sinistre que nous subissons.
Une démocratie sans politique, une idée posée un certain temps et puis délaissée. Et pourquoi pas ?
Quelles sont nos problèmes ?
En définissant nos problèmes nous arrivons à défini nos besoins et par là proposer des solutions et des projets.
Pour ça il faut des génies politiques ? Encore une fois je ne le pense pas.
Et si vous voulez préparer l'avenir avec des cadavres comme Ennahdha et les débris de la Dictature, c'est voué à l'échec cuisant, pour faire du propre il faut du neuf et du meilleur.
D'où je rebondis sur votre interpellation, cette génération, ces compétences, ces forces vives, cette énergie à exploiterà mettre en valeur et sur orbite.
Cher Monsieur Maalej, vous représentez avec tant d'autres, je cite à titre d'exemple Mr Karim Guellaty, sujet d'un des derniers articles ici à B.N, vous représentez la fierté et l'espoir de ce pays, La Tunisie qui exporte des compétences dans le monde entier, même chez des pays développés et des grandes puissances, la Tunisie qui possède plus de 5000 médecins qui exercent dans des hôpitaux de renommée internationale, La Tunisie qui offre des entraîneurs et staff dans plusieurs pays ( je ne sais pourquoi mais le sport est toujours chez ignoré, Ons Jabeur est là pour vous rappeler ) Cette Tunisie est capable de s'en sortir à l'aide de ses enfants.
Mais permettez-moi de vous adresser des reproches : vos apparitions rares, occasionnés et mitigées.
Je vous ai lu avec attention, je vous adresse ce com. Mais après ? C'est pour quand la prochaine ?
Si on possède des convictions et on veut participer au changement, ce n'est pas à travers seulement qqe tribunes.
L'idéal pour moi, c'est que vous soyez réunis autour d'une table, chacun expose ses idées, en discuter, proposer, et ce sous l'égide d'un média sérieux et fréquentable comme B.N ?
Je l'ai demandé à plusieurs reprises , à bon entendeur.
Je vous adresse aussi mes respects Mr Maalej, si vous me lisez.
Philobog
Long
a posté le 22-07-2021 à 19:11
Article long et fastidieux. Pour gouverner, que ce soit en démocratie ou en dictature, il fait des hommes et des femmes compétents bien sûr mais ayant de la poigne et du caractère. Capables d éliminer une chaîne de commandement inefficace.
Or depuis 10 ans nous n avons que des mollusques timorés, prêts à toutes les compromissions pour rester en place. Le tout supporté par une classe politique vile et misérable
Walid
Ton pote de Chevreul
a posté le 22-07-2021 à 17:48
Cher Rached,

Chirac quand il est venu en grandes pompes en 2003 en Tunisie, et face à la presse étrangère qui lui parlais de démocratie, avait répondu par une phrase diplomatique certes mais lourde de sens : La démocratie est d'abord une culture... Nous, peuple arabo-musulmans cette culture démocratique nous est totalement étrangère, nous ne l'avons jamais tété dans les biberons étant petits, quand ton père et ta mère te dictent ce que tu dois faire et ne pas faire et souvent sans aucune explication. quand tu reçois une fessée pour une faute que tu n'a pas commise, quand tu vois ton père gifler ta mère sans raison, quand tu brûle un feu ou usurpe le droit de ton voisin dans une file d'attente.... Ton approche, cher ami est réalisable, il faut 50 ans ou plus pour la voir un jour, et encore, pourvu que nos enfants la fassent téter à leurs enfants...on a le droit de rêver.
Lamine
Democratie
a posté le à 22:25
Heureusement qu on peut rêver .
En 1968 mon prof( français) d histoire géo nous a dit un jour:le jour où le tunisien ne crache plus at terre la Tunisie deviendra un pays développé: je lui répond si bourguiba dirait ça ce soir ala télé ; demain aucun tunisien ne crachera et donc on sera pays développé ; il m a répondu que non parcequ il voulait dire : le tunisien doit changer de mentalité.>>
50 ans après , on est au même point.Est ce que ce peuple évolués un jour?
banana
republic
a posté le 22-07-2021 à 16:19
mon cher Rached,
je te connais très bien et tes intentions sont merveilleuses et très certainement réalisables. tu as toujours été un fougueux, rêveur, optimiste.
le seul hic mon ami, c'est qu'en Tunisie, la politique ressemble comme 2 goutes d'eau à son peuple. une politique depuis une quarantaine d'années bancale, se reposant sur un système de tricherie appliqué par le plus haut des fonctionnaires jusqu'au plus bas. Tu parles de démocratie, mais laisse moi t'éclaircir les yeux, Rached.. la démocratie que tu as connu au Canada et que tu connais en France, se repose sur 3 pilliers : le respect du travail, la reconnaissance des compétences, et pour finir avec le plus important : l'éducation. Nous avons probablement profité du dernier pillier toi et moi quand nous étions élèves au lycée pilote d'ariana. ce pillier s'est effondré Rached. les 2 autres n'ont jamais existé. une observation et une réflexion un peu bateau je l'admet te mèneront à la conclusion : une démocratie se bâtit sur un socle béton. Nous avons un socle en sable mouvant en Tunisie mon ami. Beaucoup se disent prêts à batir, personne n'est prêt à souffrir pour commencer à solidifier ce socle. A.
Waterloo
Frankreich ist unser Unglueck .........
a posté le 22-07-2021 à 15:32
ce que tu préconises, un système parlementaire bi partisan.
c'est oublier la France et ses laquais franalphabètes qui ne voient que la France, sa langue et son système.
rien ne peut se faire s'il n'est pas franco copie . vrai aussi pour l'enseignement, la justice ... tout est copié sur cette p... de France.
pays peuplé de moutons suiveurs écervelés, incapables d'innover, d'inventer.
ce faisant ces moutons suiveurs perpétuent la colonisation.
en France, le système présidentiel est dictatorial: trop de pouvoirs entre les mains de Micron.
je le dis: la France n'est pas le modèle à suivre.
d'ailleurs, aucun pays colonisé par la France, n'est sorti du sous développement. AUCUN.

get rid of France, their language and system. NOW.
STOP SHEEPING !!

GZ
Juste une remarque
a posté le à 01:43
Ainsi donc le système judiciaire tunisien serait une copie du système français.
Pâle, bien pâle copie.
Je vous invite à vous informer sur l'infinie liste de politiques français de renom descendus en plein vol par une justice intègre, irréprochable, incorruptible. Anciens présidents, premiers ministres, ministres, députés, maires etc...autrefois puissants ont rendu et rendent encore des comptes comme de vulgaires voleurs de poules à des magistrats indifférents, nullement impressionnés par les titres des mis en examen.
Le dernier en date n'est autre que le garde des sceaux en personne.
Onze heures de perquisition place Vendôme.
Quand on est sot, on raconte des sornettes.
En France, vos amis Bhiri, Akremi, Rached et bien d'autres seraient en train de croupir a l'ombre depuis bien longtemps.
Grand seigneur, celle que vous nommez " p... de France " vient de vous expédier de l'oxygène et quelques doses de vaccin,
soit plus d'un million promis. De quoi vacciner un Tunisien sur dix. N'oubliez pas de réclamer votre dû.
Vous le valez bien.
Maintenant, de l'air !
A mon tour de vous rassurer, l love France, so much, deeply.
See you.
I feel we will meet again.
If you promise a New Waterloo to France, come on poor guy !

GZ, pur produit de l'école, je dis bien école, bourguibienne que vos amis criminels ont mise à bas.
Waterloo
@ GZ ..... the french lover .............
a posté le à 17:56
their have been other Waterloos : 1870, WWI and II without the help of the US/UK and more to come ....

donnez leçons à la France au lieu de la copier comme moutons écervelés:
1. élections judiciaires du proc et certain hauts magistrats.
2. introduction des notions de "habeas corpus" , " voire dire" , "cross exam" ... du droit anglo saxon.

GZ
Correction
a posté le à 20:17
On écrit et dit " there have been " et non " their " pronom possessif qui n'a rien à faire dans votre chakchouka.
@ banana vous a conseillé de prendre garde, mais vous vous vous obstinez à vous bananer tout seul. Keep on.
As for what you call " more to come " , we are waiting for you. I feel we're gonna laugh.
Lot of laugh.
Le système judiciaire français n'est probablement pas parfait, mais il fonctionne plutôt correctement. Les puissants ne sont pas au dessus des lois. Si on avait en Tunisie l'équivalent du Parquet National Financier, une Inspection Générale des Services ( police des polices )
des hommes intègres, craints et respectés, notre pays ne serait pas dans l'état de délabrement moral et financier où il est.
Je vous rejoins sur un point.
La V ème est un système insupportable. Taillée par Michel Debré pour De Gaulle, tout ou presque émane du président et tout lui remonte. Mitterrand qui n'avait pas de mots assez durs pour la vilipender s'en est bien accommodé une fois à l'Elysée. Des réformes furent faites, mais beaucoup reste à faire.

@ EL OUAFI.
Si vous lisez ces lignes, je vous salue cordialement et chaleureusement et vous remercie pour votre retour qui me touche profondément.
Je crois comprendre que nous sommes des "conscrits", issus de cette même école mise à bas par qui vous savez. Elle nous a donné l'essentiel, une éducation de base solide et les outils pour décrypter et comprendre le monde. J'y ai eu des enseignants formidables, Tunisiens, bien sûr mais aussi français, anglais, palestiniens etc à qui je dois tout et à qui je pense souvent avec une tendresse infinie. Comme j'aimerais les revoir.
Mes amitiés à l'enfant de Gaafour.
Portez-vous bien.

EL OUAFI
@ GZ
a posté le à 23:18
Bonjour, je vous cite : , pur produit de l'école, je dis bien école, bourguibienne.
Mes félicitations cher GZ, vous exceller par cette objectivité oui ça ne pourrait venir que d'un vétéran de l'école de Bourguiba, la référence au générations futures, qu'ils s'inspirent de ce corps d'élites, un modèle rayonnant parmi l'élite mondiale.
Cordialement à vous. (Manai)
GE
Rectif
a posté le à 11:30
Lire " croupir à l'ombre " sans oublier l'accent. C'est grave.
banana
republic
a posté le à 16:24
Exprime toi sans faire de fautes ma biche, en arabe, français ou même en chinois. sinon tais toi et retourne à l'école. ah oui pardon, quelle école ? c'est vrai il n'y en a pas une digne de ce nom de nos jours en Tunisie..
Et pour finir et surtout te soulager de ce poids , I hate France '?
BDH
Défi
a posté le 22-07-2021 à 14:04
Bel article, très bonne analyse, mais.....
Nos pseudo politiciens n'ont malheureusement pas cette vision. Ce qu'ils veulent, ce qui les intéressent, c'est leurs propres intérêts. Tous veulent des postes sans programmes sans actions et sans résultats.
On peut rêver de prospérité, de démocratie, de justice, d'égalité mais ça ne sera que des rêves tant que les lobbies demeurent là, tant que l'électeur s'achète pour un rien et tant que Ennakba et ses satellites sont là.
Ainsi le pays et tout son système vont à la ruine.
DHEJ
Encore le mot DOULOUREUSES
a posté le 22-07-2021 à 13:15
Il paraît que ce mec n'a jamais rempli sa déclaration des revenus...


Je zappe