Le directeur de Radio Tunis chaîne internationale (RTCI) Mokhtar Belatek accompagné de la rédactrice en chef du journal Sonia Attar et du chargé de la production Chedly Chaffei ont remis ce lundi matin 19 avril 2021 un bouquet de fleurs à Samar Samoud, professeur hospitalier d'immunologie à l'Institut Pasteur.
Une visite qui a permis aux responsables de la radio « de réitérer la grande sollicitude de la famille de RTCI au corps médical ainsi que son profond respect au professeur Samoud », lit-on dans un post Facebook.
Pour sa part, Pr Samoud s’est dite « très touchée par la délicatesse de RTCI à [s]on égard »
« Je vous en remercie. Je suis heureuse de vous recevoir à l'Institut Pasteur de Tunis et je vous assure à mon tour de ma sincère considération pour votre chaîne qui a toujours prôné la tolérance et l’ouverture », lit-on dans un post Facebook daté du même jour.
Vendredi 16 avril 2021, l'animateur Anis Morai avait été suspendu de l’antenne jusqu’à nouvel ordre. Il avait invité Pr Samoud à son émission pour intervenir au sujet de la situation épidémique et des vaccins, mais l'animateur a fini par proposer à son invitée de quitter le plateau après un échange tendu.
Pour sa part, M. Morai avait expliqué dans un post Facebook qu’il avait jugé les arguments de son invitée au sujet de l’efficacité du vaccin chinois « de nature à induire en erreur l’opinion publique et à créer une psychose auprès de ceux qui ont reçu le vaccin Sinovac, et que venant d’une scientifique, le risque était encore plus important ».
I.N
Il a par ailleurs été suspendu d'antenne (mesure précédant peut-être une traduction en conseil de discipline).
La direction de la radio s'était, de son côté, déjà publiquement confondue en excuses dans un communiqué où elle a annoncé la dite suspension.
Pourquoi donc ce nouvel acte zélé qui, au vu de la lamentable situation d'un secteur tabassé de toutes parts, s'assimile plus à une courbette qu'à un "hommage" en fleurs !
Une courbette à même de faire le bonheur d'une (catas)troïka et d'un Chef du Gouvernement qui ne portent pas particulièrement les journalistes dans leur coeur et chercheraient même à faire main basse sur l'information publique ?
Il y a eu réaction de la traditionnelle "solidarité de corps" tous azimuts des blouses blanches, et alors, si le nécessaire était déjà fait ?
Pas de courbette, c'est aussi de la déontologie, non ?!
Pauvre Tunisie