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Kamel Néji : 2018 a été une belle année pour l’UIB
09/04/2019 | 16:16
5 min
Kamel Néji : 2018 a été une belle année pour l’UIB

 

L’Union Internationale de Banques (UIB) a réuni des intermédiaires en bourse, des analystes et des journalistes de la place pour faire le point sur les réalisations accomplies à mi-parcours de la stratégie mise en place ainsi que sur les perspectives d’avenir.

 

A cet effet, une communication financière s’est tenue, lundi 8 avril 2019, animée par les équipes de l’UIB conduites par le président du conseil d’administration Kamel Néji et leur directeur général Mondher Ghazali.

 

«L’année 2018 a été une belle année pour l’UIB avec des fondamentaux robustes et des performances meilleures que ce que nous avons anticipé. La banque a atteint avec un an d’avance la plupart de ses objectifs notamment en matière de résultat net», a affirmé M. Néji.

En effet, côté performances 2018 a été un bon cru pour la banque qui a surperformé son business plan. Elle finit l’année avec un résultat net de 111,8 millions de dinars (MD) en hausse de 24,1%, avec des impôts de 51,69 MD. Le PNB de la banque a atteint 362,7 MD (+25%). Les dépôts de clientèle ont augmenté de 13,7% pour se situer à 4,69 milliards contre une progression de 8% des crédits nets à la clientèle qui a atteint 5,33 milliards de dinars.

Côté ratios, la banque est bien nantie avec un coefficient d’exploitation de 46,5%, un ratio de solvabilité de 11,3%, un taux de créances douteuses de 7,7%, un taux de couverture de 78,3% et un rendement des capitaux propres (ROE) de 23%, l’une des meilleures rentabilités du secteur.

Des performances réalisées grâce à une meilleure allocation des ressources, des fonds propres et des frais généraux.

 

S’agissant de la stratégie mise en place, M. Ghazali a estimé qu’elle a atteint une grande partie de ses objectifs, qu’elle est pertinente et toujours d’actualité. L’UIB est en train de réussir un pari qui lui tient particulièrement à cœur : devenir la banque relationnelle de référence. Elle a également rééquilibré son business modèle de banque de détail destinée aux particuliers à celles aussi destinée aux entreprises, le tout en misant sur une montée en gamme de ses produits et sur son capital humain.

 

C’est dans ce cadre que des produits adaptés aux PME ont été mis en place. Certains corps de métier ont été spécifiquement ciblés avec des offres spécifiques, avec des opérations coup de poing et des formations clients notamment sur la Loi de finances 2019, l’objectif étant non pas de mobiliser des ressources ou de vendre des produits mais d’accompagner les clients. Ainsi, la banque offre aujourd’hui des produits corporate comme la scannerisation à distance des chèques, la mise à disposition d’un outil pour la modification des plafonds des cartes bancaires pour les clients internet banking, etc.

La digitalisation est également un axe central dans la stratégie de la banque. L’établissement financier a ainsi œuvré à ce que ses clients, et en particulier coroprate, puissent avoir un contact continu avec leur banque «Anytime, Anywhere, Any Device».

Les investissements en la matière sont à la hauteur des ambitions. En réponse à une question de Business News, M. Néji n’a pas caché qu’un projet de banque en ligne est en gestation et qu’il sera prêt vers 2021-2022.

En outre, l’UIB continue son travail sur l’Afrique. Grâce aux efforts fournis la validation de deux deals importants de financements structurés et de dossiers d’investissements d’opérateurs tunisiens en Algérie. La banque a aussi réussi 40 mises en contact direct de clients qu’elle a recommandé à ses filiales via la prise de rendez-vous en plus de 44 ouvertures de comptes depuis 2016.

L’UIB vise à devenir le premier partenaire des entreprises tunisiennes dans la conquête de l’Afrique c’est dans ce cadre qu’elle a créé le Desk Afrique et l’interlocuteur unique.

 

Côté prévision, Mondher Ghazali a précisé que le business plan est révisé chaque année mais se base sur des hypothèses prudentes, notamment en ce qui concerne le taux d’intérêt et la croissance. Ainsi et selon les chiffres mis à jour, la banque ambitionne d’atteindre un résultat de 201 MD en 2022, celui de 2019 est revu à la hausse à 151 MD, soit une avance de deux années par rapport à l’ancienne trajectoire. Le résultat avant impôt atteindrait 201 MD en 2019 et 315 MD en 2022. Le coût net du risque reste contenu à environ 60-70 bps pendant toute la période 2019-2022. Le coefficient d’exploitation passera à 40,9% en 2022, gagnant 4,9 point sur 4 ans. La banque table, notamment, sur un PNB de 429 MD en 2019 pour atteindre 613 MD en 2022. Les dépôts atteindraient 5,14 milliards de dinars en 2019 et 7,38 milliards de dinars en 2022 pour des crédits de 5,64 milliards de dinars en 2019 et 7,81 milliards de dinars en 2022.

La banque poursuivra l’amélioration de ses fondamentaux, notamment le coefficient d’exploitation et de rééquilibrer les dépôts versus crédits. Dans ce cadre, le président du conseil d’administration a indiqué que le ratio «crédits/dépôts» est actuellement situé à 123% et atteindra les 120% en juin 2019. S’agissant du coût de la collecte de ressources, il a assuré que le coût de l’UIB est inférieur au marché, ses départements visant des liquidités moins chers et moins disputés.

Interrogé sur BNP Paribas qui veut vendre ses parts dans l’UBCI, les deux dirigeants de l’UIB ont estimé que c’est attristant et négatif pour l’attrait de la place financière et pour l’économie du pays en général. En réponse à la question de Business News sur son intérêt ou celui de la Société Générale pour le rachat des parts de la banque française, M. Néji a répondu que l’UIB n’a pas de projet de croissance externe via absorption d’autres entités de la place. «Ce n’est pas d’actualité aujourd’hui», a-t-il déclaré.

 

«L’année 2019 est bien entamée et nos indicateurs restent bien orientés. (…) L’UIB est en capacité de faire face aux défis, de s’adapter au monde de demain et de continuer à développer ses projets au bénéfice de ses parties prenantes. Les préparations opérationnelles sont bien engagées, notamment en matière d’automatisation et de digitalisation, mais aussi dans le domaine de formation et de développement personnel de nos collaborateurs», a affirmé Kamel Néji, en soulignant que «la banque continuera à aller encore plus loin et à réinventer ses métiers et sa culture de matière à répondre aux attentes de l’économie et des marchés».

 

Depuis 2007, l’UIB a fait d’importantes avancées : son PNB a été multiplié par 5. Son résultat net est passé d’un résultat déficitaire de -179,9 MD à un bénéfice 111,8 MD. La banque propose la distribution d’un dividende de 700 millimes par action au titre de 2018, contre 650 millimes un an auparavant.

 

Imen NOUIRA

09/04/2019 | 16:16
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