Par Karim Guellaty
La Nouvelle-Zélande a été le théâtre d’une attaque terroriste contre la communauté musulmane dans leur lieu de culte, pendant leur prière, faisant 49 morts et une vingtaine de blessés graves. L’auteur présumé, soyons légaliste, un terroriste certain, soyons factuel, appartenait à un groupe tout aussi terroriste d’extrême droite, soyons précis. Il a filmé son crime, et a laissé un texte assez stupéfiant pour expliquer son acte. Film et texte circulent sur les réseaux sociaux. Il veut tour à tour venger la défaite de Marine Le Pen aux dernières élections présidentielles françaises, les malheureuses victimes des attentats islamistes, mais également, soyons fou, endiguer l’invasion musulmane dans le monde. #Glaçant
Plus prosaïquement, l’Algérie est descendue dans la rue pour protester contre un cinquième mandat du président Bouteflika qui avait décidé de se représenter aux suffrages de ses citoyens en avril prochain. Quelques manifestations plus tard, le couperet tombe. Il n’y aura pas de cinquième mandat. Ni d’élections d’ailleurs. #Malin
La France aussi est dans la rue, mais elle seulement le samedi. Tout gilets jaunes qu’ils sont, personne ne les a vu arriver. 18 samedis et 20 milliards d’euros plus tard, en plein débat national, ils sont toujours là. Définitivement les ronds-points valent trop chers. #Couteux
Quant au Venezuela et comme personne n’arrive à y voir très clair, il n’y a plus d’électricité depuis une semaine. Et ceux qui ont soif de savoir resteront sur leur faim, on a coupé l’eau aussi. Maduro a pipé les élections de mai 2018 pour être président, puis a quasi supprimé le parlement pour présider. Pas idiot en soi. Sauf que nous sommes au 21ème siècle, et que faire main basse sur un pays, son peuple et ses ressources, ça ne passe pas inaperçu et c’est politiquement incorrect. Le président de l’Assemblée nationale Juan Guaido Marquez, du coup, s’autoproclame président le 23 janvier dernier. C’est tout aussi peu démocratique, mais c’est lui que la communauté internationale a avalisé pour avoir accepté d’organiser de nouvelles élections … libres cette fois. #Regrettable
Aux États-Unis, le pays des grandes universités, on découvre que depuis 2011 pour les intégrer, il faut soit être bon et payer, soit payer et payer. On parle de Yale, de Stanford et de UCLA. L’ordonnateur du système d’admissions parallèles a raflé pas moins de 25 millions de dollars de ses propres aveux, pour, au choix, trafiquer les notes des candidats à l’admission ou rajouter des points grâce à des compétences sportives fictives. A ce prix-là, il aurait dû créer son université pour concurrencer les autres, plutôt que de forcer leurs portes. #Idiot
On ne parlera pas du Qatar enlisé dans mille difficultés, entre ses liens avec les Frères (musulmans), ses relations avec l’Arabie (saoudite), et sa crise de confiance avec Paris (Saint-Germain). #Amen
On ne parlera pas non plus de la Grande-Bretagne qui a du mal à trouver une issue à sa sortie de l’Union européenne. C’est toujours compliqué de sortir d’une sortie. #OkJESORS
A la semaine prochaine.
Commentaires (3)
CommenterBravo
Bon style, prudent. Rigoriste,
Nous avons toujours en Tunisie, encore de ce journalisme bon enfant qui n ose pas offenser une certaine communauté ou élite de peur de sortir du politiquement correct ou de represailles..?! attitude, je pense qu il faut dépasser si l' on se considère dans une démocratie
Vestiges d' un passé de dictature et de langue de bois, je pense que la parole doit se libérer sinon nous faisons le jeu de la dictature déjà à mis parcours des forces des Ténèbres..
Super billet!
Merci :-)