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Ibrahim Debache : nous œuvrons pour que la Tunisie s’adapte à la révolution actuelle du secteur automobile
04/11/2024 | 10:43
3 min
Ibrahim Debache : nous œuvrons pour que la Tunisie s’adapte à la révolution actuelle du secteur automobile

 

La troisième édition de l'Industry Innovation Day se tiendra le mercredi 6 novembre et mettra le focus sur l’automobile.

 

Ibrahim Debache, vice-président de la Chambre tuniso-allemande de l'industrie et du commerce (AHK), a indiqué, lundi 4 novembre 2024, au micro de Wassim Ben Larbi dans l'émission Expresso sur Express Fm, qu’avec la Tunisian Automotive Association (TAA), ils œuvrent pour que la Tunisie s’adapte à la révolution actuelle du secteur automobile. Il faut qu’on soit conscient et prêt pour saisir les occasions qui se présentent.

« C’est pour ça que cette édition a été placée sous le signe de l’innovation, de la recherche et du développement. Nous devons nous adapter aux changements profonds que vit le secteur automobile. On parle souvent de la voiture électrique mais le plus grand changement c’est que les constructeurs automobiles sont devenus des softwares companies : le logiciel devenant une part importante des véhicules d’aujourd’hui et de demain. D’ailleurs, on parle de voiture connectée, d'infotainment, etc. outre le côté environnemental et comment arrêter la pollution et si la Tunisie est en train de s’adapter à ces grandes mutations », a-t-il expliqué.

 

Pour sa part, le DG de la TAA, Khaled Ben Yahia, a rappelé que le secteur des composants automobiles est un secteur important pour la Tunisie. Il comprend plus de 200 entreprises, emploie plus de 100.000 collaborateurs et génère plus de 4% du PIB et près de 17% des exportations du pays.

M. Debache a souligné, dans ce cadre, que la Tunisie a créé ses propres champions en composants automobiles comme Coficab, One Tech, Misfat, etc. Des sociétés qui commençaient il y a quelques années à créer leurs propres centres de recherche et développement.

M. Ben Yahia a noté qu’il y a des changements colossaux dans le monde (trois tendances) : une transition vers une industrie 4.0 (changement du processus de production) avec en même temps une transition vers un nouveau produit (l’électrification de la voiture) et la réduction de l’empreinte carbone.

Ainsi et selon ses dires, les constructeurs sont en train de faire de gros efforts en matière de décarbonation et passent la pression directement aux fournisseurs pour réduire l’empreinte carbone de leur produit et donc poussent les entreprises à se conformer à ces nouvelles exigences.

 

Le DG de TAA a précisé : « Ce qui sera abordé mercredi est si on peut relever les défis en faisant comme avant ou si on doit s’investir plus en matière de recherche et développement, la Tunisie devant faire certains efforts, qui sont les entreprises concernées et doit-on impliquer le monde académique ? ».

M. Debache a évoqué, quant à lui, les changements dans la supply chain, qui a subi des grandes pressions dans le secteur automobile et c’est cela qui pourra offrir de nouvelles opportunités à la Tunisie : les constructeurs européens pensant à changer leur manière de s’approvisioner (off shoring).

 

S’agissant des défis, Khaled Ben Yahia a rappelé que dans le cadre du pacte de compétitivité, les entreprises du secteur ont pris l’engagement de créer 50.000 emplois d’ici 2027, un chiffre énorme représentant 50% de croissance par rapport à l’existant et d’augmenter le taux d’encadrement de 12% à 19%. L’orientation du secteur est très claire : investir dans domaines à haute valeur ajoutée, notamment la recherche et développement.

 

I.N.



04/11/2024 | 10:43
3 min
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Commentaires
Rationnel
Un avenir incertain
a posté le 04-11-2024 à 16:41
BYD domine le marche des voitures électriques et hybrides en Chine (35% du marche) et va probablement dominer ce marche dans le reste du monde. Ses prix sont imbattables et ses concurrent ne sont pas capable d'offrir le même rapport qualité / prix. BYD est totalement intégrée, elle produit 75% des composantes in-house, BYD fabrique les bateaux qu'elle utilise pour exporter ses produits. Les sociétés tunisiennes sont des sous-traitants pour les marques européennes dont la majorité sont sur le chemin de la faillite (VW, Stellantis, ...), les marques de Luxe vont survive pour un peu plus longtemps mais leur futur est aussi incertain.
La Tunisie doit favoriser les investissement dont le rendement est plus sur:
- domaines ou le pays a des avantages comparatifs comme l'huile d'olives, amandes, l'hydrogène vert (l'avantage est le désert et la proximité de l'Europe, le plus grand marche pour cette commodité dont le transport est trop complexe et coûteux)..
- domaines qui réduisent les importation: énergies renouvelables et déploiement (et non la fabrication) des voitures électriques pour réduire le déficit énergétique qui constitue plus de 50% du déficit commercial.
- domaines qui sont nécessaire pour la sécurité nationale: eau (dessalinisation, petit barrages, ..), énergie, nourriture ( avec une meilleure exploitation agricole), défense, intelligence artificielle qui va dominer tout les domaines.
Investir dans des domaines ou la compétition est féroce et ou les leaders ont plus de 20 ans d'avance est trop risqué.

Jilani
'?lectrique et software
a posté le 04-11-2024 à 15:35
Il n'y aura plus de mécanique, de l'huile dans les nouvelles voitures. Volkswagen vient de fermer plusieurs, elle n'a pas pu recycler ses ingénieurs vers l'électrique, plusieurs licenciements et l'Allemagne est en panne dépassée par la chine. Cette crise va aussi toucher les sous-traitants de fabrication de produits intermédiaires. En Tunisie aussi il y aura aussi des licenciements.